L'Homme nu : Avec la peau
Cinéma

L’Homme nu : Avec la peau

Alors que le vol que doit prendre un expert en folklore brésilien (Claudio Marzo) est annulé, celui-ci passe une folle nuit d’amour avec une jeune beauté (Isabel Filardes), pendant que son épouse (Lucia Verissimo) s’ennuie de son mari  parti.

Alors que le vol que doit prendre un expert en folklore brésilien (Claudio Marzo) est annulé, celui-ci passe une folle nuit d’amour avec une jeune beauté (Isabel Filardes), pendant que son épouse (Lucia Verissimo) s’ennuie de son mari parti. C’est du moins ce qu’elle lui a dit… Au matin, alors qu’il prend la baguette livrée sur le pas de la porte, notre folkloriste se retrouve flambant nu dans le couloir de l’immeuble de sa maîtresse. Une voisine sort et hurle, un homme brandit un revolver en criant au satyre. Ce n’est que le début d’une dure journée où, d’Ipanema à Rio, l’homme nu sera pourchassé par la police, les médias, et la population. Jusqu’à ce qu’il arrive enfin chez lui, à la tombée de la nuit, où l’attend une surprise…

Présenté en portugais, et sous-titré en français (fait assez inusité pour être souligné), L’Homme nu, d’Hugo Carvana, est une gentille comédie qui a connu un énorme succès au Brésil. On comprend pourquoi: c’est le type de comédie populaire dans laquelle on verrait bien un Pierre Richard ou un Julien Poulin tenir le rôle-titre. Le genre de spectacle visant le grand public, avec une situation de départ loufoque, des comédiens prisés, et des éléments pour plaire à tout le monde. On a droit à quelques plans baignés de soleil couchant pour l’exotisme, une beauté dénudée pour les uns, et des fesses musclées pour les autres, quelques mesures de musique traditionnelle pour les amateurs, et une scène de pop-trash brésilienne pour les plus jeunes. Hugo Carvana a même intégré, afin de pouvoir, si on le désire, réfléchir pendant qu’on sourit, une légère critique des médias, et un commentaire socio-psychanalytique – très soft, soyez rassuré – sur la charge subversive de la nudité dans notre société "textile".

Suivant la loi de Murphy, selon laquelle si le pire peut arriver, il arrivera, le scénario de L’Homme nu précipite ce héros malgré lui dans une suite d’épisodes au cours desquels, de la plage à un mariage, en passant par une armoire à cacher des amants et des bains publics où il passe inaperçu, notre homme se rapprochera de plus en plus du singe. Ce n’est pas méchant, ça fait parfois sourire, et l’aspect "anthropologique" est plutôt réussi. Dommage qu’Hugo Carvana ait autant étiré la sauce. Amusant.

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