All the Pretty Horses : Chevaux de bois
Cinéma

All the Pretty Horses : Chevaux de bois

S’il faut en croire le dossier de presse, All the Pretty Horses fut, au départ, le projet de Ted Tally, scénariste, entre autres, de Silence of the Lambs et de Mission to Mars. Une façon comme une autre de dire que le monsieur est capable du meilleur comme du  pire…

S’il faut en croire le dossier de presse, All the Pretty Horses fut, au départ, le projet de Ted Tally, scénariste, entre autres, de Silence of the Lambs et de Mission to Mars. Une façon comme une autre de dire que le monsieur est capable du meilleur comme du pire… Adapté du roman à succès de Cormac McCarthy, All the Pretty Horses se situe quelque part entre les deux, film inconstant qui a le mérite d’avoir de grandes ambitions, et qui parfois les atteint.

En 1949, un jeune cow-boy (Matt Damon) part à cheval pour le Mexique, avec son ami d’enfance (Henry Thomas), lorsque le ranch où il a été élevé est vendu par sa mère. Après avoir croisé le chemin d’un ado fugueur (Lucas Black), les compères travaillent au ranch d’un riche propriétaire mexicain (Ruben Blades); l’un d’eux tombera amoureux de la fille du patron (Penelope Cruz), et cet amour interdit précipitera les deux amis dans un voyage périlleux où ils auront à choisir leur camp, et apprendront quelques vérités fondamentales sur l’honneur, la survie et la réalité.

Film d’apprentissage, comme on le dit d’un roman, All the Pretty Horses a beau être réalisé par Billy Bob Thornton (Sling Blade), c’est un film de Robert Redford. Les mythes fondateurs d’une Amérique idéalisée – grands espaces, sens de l’honneur, individualisme sauvage – confrontés à la modernité; les valeurs traditionnelles d’amitié, d’intégrité et de courage mises à l’épreuve; un jeune homme qui cherche sa place dans un monde en mouvance: les thèmes développés par le golden boy vieillissant, devant ou derrière la caméra, de Jeremiah Johnson à The Horse Whisperer, en passant par The Electric Horseman et The Milagro Beanfield War, sont tous là. Mais le film de Thornton n’exploite pas les contradictions qui faisaient la richesse des meilleurs Redford; et, malgré les extrêmes gros plans de regards perçants et les plaines à perte de vue, il n’a pas non plus le lyrisme des westerns de Leone, ou l’humanisme désabusé de ceux de Huston.

Reste un film atypique qui a de beaux moments – le voyage des deux amis au début, le premier regard entre Damon et Cruz, les scènes avec Miriam Colon, quelques séquences oniriques -, mais dont les limites sont celles d’une version abrégée du roman dont il s’est inspiré.

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