Shrek : Le géant vert
Cinéma

Shrek : Le géant vert

Depuis Toy Story, premier film d’animation par ordinateur, cette technologie avance à pas de géant. Après quatre ans de travail acharné, Andrew Adamson et Vicky Jenson arrivent finalement avec Shrek, un autre jalon dans le petit monde de l’animation, après les succès techniques de Antz ou de A Bug’s Life.

Depuis Toy Story, premier film d’animation par ordinateur, cette technologie avance à pas de géant. Après quatre ans de travail acharné, Andrew Adamson et Vicky Jenson arrivent finalement avec Shrek, un autre jalon dans le petit monde de l’animation, après les succès techniques de Antz ou de A Bug’s Life. Malheureusement, malgré le côté impeccable de la production (certains paysages semblent plus vrais que nature) et la présence de voix célèbres (Mike Myers, Eddy Murphy et Cameron Diaz), on ne peut en dire autant de l’histoire, une fable beaucoup trop prévisible.

En fait, les créateurs n’ont pas cherché très loin pour écrire le scénario: il s’agit d’une histoire d’amour fort convenue mélangeant aventure et humour. Un héros, un ogre solitaire (le Shrek en question) se fait donner comme mission par un méchant monarque, Lord Farquaad, de délivrer la princesse Fiona de son château pour qu’elle puisse l’épouser. Dans sa quête, Shrek est aidé par un âne parlant et, évidemment, les deux protagonistes ne s’entendent pas au départ, mais finiront par s’apprécier. En cours de route, l’ogre tombe amoureux de la princesse, qui cache un terrible secret qu’elle ne peut révéler. Le reste, vous le devinerez sans doute.

Si Toy Story donnait vie aux jouets qui ont marqué notre enfance, dans Shrek, on ramène des personnages de contes de fées: Pinocchio, Blanche-Neige, Cendrillon et grand méchant loup en tête. Ce n’est pas une mauvaise idée, mais elle est très mal développée: on ne comprend pas du tout ce qu’ils font dans tout ça. C’est dommage, car on aurait aimé se divertir; mais ce conte sur l’acception de soi et des autres est tellement mal fagoté qu’on en vient à s’ennuyer. Au moins, dans le même genre, Toy Story était truffé d’une foule de références, ce qui plaisait aux enfants et surtout aux adultes. Dans Shrek, on retrouve quelques clins d’oeil amusants, dont un très drôle, à The Matrix; mais ça s’arrête là. Et l’histoire n’a pas la profondeur d’un Antz, par exemple, et de son personnage principal, une fourmi névrosée qui avait la voix de Woody Allen. Côté bons sentiments, les petits bonshommes de Shrek sont trop fadasses et trop mal définis pour qu’on puisse vraiment s’attacher à eux. Bien sûr, vos bambins s’amuseront ferme en suivant cette aventure, mais les parents bâilleront un peu, puisqu’ils ont vu et revu ce genre de film. Juste à penser que Shrek a été sélectionné pour la compétition officielle du Festival de Cannes, on se demande alors pourquoi Toy Story 2 n’aurait pas pu mériter la palme d’or.

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