TotòMonthy PythonVues d'Afrique fête l'été
Cinéma

TotòMonthy PythonVues d’Afrique fête l’été

Totò

Il avait les yeux comme les deux o de son nom: deux billes hallucinées au milieu d’une tête triste, mélange entre Charlot et Buster Keaton. Totò était un pitre génial. Gestes toujours calculés et corps désarticulé d’une marionnette, même dans les pires vociférations. Il était le clown triste, exclu de la société, et le guignol napolitain très comedia dell’arte, qui a tourné 110 films en vedette. Né dans la misère en 1898, il était peut-être fils de marquis, mais cet aristo de la rue, Antonio Maria Giuseppe de Curtis Gagliardi, a choisi le théâtre et le cinéma, tournant avec les plus grands (Rossellini, Monicelli, Comencini ou Blasetti ) et parodiant à loisir les classiques: Totò Tarzan, Totò le Moko, Totò Troisième Homme, Totò contre Maciste ou Totò et la Dolce Vita. Dans Le Pigeon, de Monicelli, il a vieilli, mais son "sportivo!" reste une trouvaille; et dans les délires burlesco-marxistes d’Uccellacci e uccellini, de Pasolini, il est parfait. Dans le cadre de Juste pour rire, rétrospective Totò, à la Cinémathèque québécoise, jusqu’au 29 juillet.

Monthy Python
Également dans le cadre du même festival, la Cinémathèque propose le fin du fin dans le grand délire et l’éclat de rire: les Monthy Python, autant dans les émissions surréalistes présentées à la BBC dans les années 70, le Monty Python Flying Circus, que dans les films que Graham Chapman, John Cleese, Eric Idle, Terry Jones, Michael Palin et Terry Gilliam ont faits par la suite, tels les classiques Life of Brian, Monty Python’s The Meaning of Life et Monty Python and the Holy Grail. Leur irrévérence géniale manque cruellement… Jusqu’au 29 juillet.

Vues d’Afrique fête l’été
Rendez-vous annuel et bien sympa au Théâtre de Verdure du Parc La Fontaine: on commence en musique, et une fois la nuit tombée, on poursuit en cinéma. Le 12 juillet, après Ngoma Dégomard du Gabon, La Petite Vendeuse de soleil, le très beau film du Sénégalais Djibril Diop Mambety. Le 13 juillet, Canada Raï d’Algérie sera suivi par Les Casablancais, d’Abdelkader Lagtaâ. Le lendemain, les danseurs guerriers du roi, Insangano du Rwanda, et l’adorable Kirikou et la Sorcière, de Michel Ocelot. On finit le 15 juillet avec Senaya, musique caraïbéenne de Guadeloupe et L’Homme sur le quai, du réalisateur de Lumumba, Raoul Peck. Musique: 19 h 30, cinéma: 21 h. Entrée gratuite.