Pick-up: à la rencontre d'un bout du monde : Dans mon F-150, je t’emmènerai
Cinéma

Pick-up: à la rencontre d’un bout du monde : Dans mon F-150, je t’emmènerai

Qu’on se le dise, avec Pick-up: à la rencontre d’un bout du monde, les réalisateurs Jean-Marc E. Roy et Philippe David Gagné ont tout simplement frappé dans le mille.

Le concept est on ne peut plus classique: deux gars partent en pick-up jusqu’au fin fond du Labrador afin d’y faire des rencontres avec des personnages souvent plus vrais que nature. Grâce au Fonds TV5, les réalisateurs Jean-Marc E. Roy et Philippe David Gagné ont donc concrétisé ce projet et, du même coup, ont concocté un voyage cinématographique totalement saisissant. "Honnêtement, pour des cinéastes qui tripent documentaire, c’était un trip de rêve, de nous confier Gagné. Et à la base, on s’était dit: "Qu’est-ce qu’on a envie de faire?", et c’était un road-trip au Labrador. TV5 nous a donné de l’argent pour qu’on se rende là-bas et qu’on se fasse du fun. C’était le scénario parfait. On était payés pour faire de quoi d’hallucinant!"

Narré et mis en musique par Dany Placard, Pick-up aura permis à ces deux réalisateurs de vivre une expérience qu’ils recommenceraient dès demain. "C’était une très belle occasion de se rendre là où très peu de gens ont la chance d’aller, de dire Roy. Qui est-ce qui va aller à Cartwright? C’est un cul-de-sac. Tu ne peux pas dire que tu vas arrêter là en passant."

D’ailleurs, l’odyssée cinématographique aura aussi été une excellente leçon de cinéma pour les deux créateurs. À la différence d’un projet scénarisé de A à Z, le documentaire nécessite une énorme faculté d’adaptation. "Charlotte, c’était notre contact à Cartwright. Quand on est arrivés là-bas, on s’est rendu compte que c’était une fan finie des Canadiens de Montréal en plus d’un personnage hallucinant. On s’est dit: "Fuck off le reste et on fait le topo sur elle." C’est le genre de luck que si tu n’es pas ouvert à improviser et à adapter, tu vas passer à côté."

Avis de recherche

Le premier des cinq épisodes de Pick-up se déroule à Fermont, aux portes du Labrador. On y découvre cette ville construite à l’intérieur d’un grand mur. On y fait aussi le portrait touchant d’un natif du coin. "Sylvain de Fermont, on l’a découvert par hasard, parce que quelqu’un avait posté sa photo sur Facebook. Il l’avait trouvée sur un site de rencontre. Quand on a vu ça, Philippe David s’est inscrit au site de rencontre et il a essayé d’entrer en contact avec lui. Il ne nous a jamais répondu, mais comme on avait un plan de rencontres à déposer à TV5, on lui a inventé un nom de famille et une histoire et on l’a quand même prévu à notre horaire de tournage."

Une fois à Fermont, c’est dans le club de danseuses situé à l’intérieur du mur que les deux réalisateurs auront trouvé Sylvain, et ce, tout à fait par hasard. "Il se commandait une bière au bar et là, je l’ai abordé en lui expliquant très rapidement notre projet de film, mais en essayant de ne pas lui faire peur. Ça fait un peu freak de dire à quelqu’un que tu veux faire un documentaire sur lui parce que tu l’as vu sur un site de rencontre."

Pour visionner les cinq épisodes de Pick-up: à la rencontre d’un bout du monde, rendez-vous sur www.video.tv5.ca.