Au printemps 1996, Jean-Claude Coulbois (La dame de 100 ans) entame la réalisation d’un documentaire biographique sur Robert Gravel. Entre les répétitions de Thérèse, Tom et Simon… et son dernier match dans la LNI, ce dernier se révèle en toute candeur à la caméra de Coulbois puis disparaît soudainement, terrassé par un infarctus. Pendant de nombreuses années, ces images inédites restent en plan, jusqu’à ce que Coulbois décide de les adjoindre à des entretiens réalisés avec ses proches collaborateurs (Jean-Pierre Ronfard, Alexis Martin, Guylaine Tremblay…) et à d’autres images d’archives afin de composer un improbable hymne à l’audace et à la liberté créatrice de l’homme de théâtre. Même s’il n’est évidemment pas doublé d’une proposition cinématographique ou esthétique conséquente à son sujet, Mort subite d’un homme-théâtre demeure un document essentiel qui, à travers l’exemple de Gravel, rappelle les idéaux et la nature même des arts scéniques.