Sur la route de Bamako
On rencontre de si beaux et si forts personnages dans Carnets d’un grand détour qu’on aurait presque envie de reprocher à Catherine Hébert de s’être consacrée à illustrer l’itinéraire du lecteur public Marc Roger plutôt que d’avoir réalisé une série de portraits. On aurait voulu suivre le jeune Mohamed jusque chez lui, on aurait voulu passer plus de temps avec ce gardien de phare octogénaire et, plus encore, on aurait voulu connaître le destin de ces deux Libériens rêvant de l’Amérique. Force est d’admettre toutefois que ces brèves rencontres offrent d’émouvants contrepoints à ce généreux et fascinant personnage qu’est Roger. À la fin du voyage, on ne pourra que remercier la discrète réalisatrice de nous avoir offert une évocation toute personnelle de l’Afrique.