Toi, moi, les autres : Audrey Estrougo
Le générique d’ouverture de Toi, moi, les autres, troisième long métrage de la réalisatrice et scénariste française Audrey Estrougo (Regarde-moi, Encore un printemps), semble nous plonger dans un film au caractère plus nerveux et groovy que la plupart des comédies musicales. Or, dès la première chanson, tout s’écroule. Interprétée par Gab (Benjamin Siksou) qui la destine à une inconnue en furie contre lui (Leïla Bekhti), Pour un flirt, de Michel Delpech, annonce les faiblesses et le manque de subtilité du scénario. Certaines pièces s’avèrent moins plaquées (La bonne étoile de M chantée sur un toit), et l’histoire d’amour à la Roméo et Juliette finit par nous accrocher. Toutefois, la fin sombre dans l’ultralarmoyant lorsque Estrougo aborde la situation des sans-papiers français.