A Late Quartet
Empreint d’une mélancolie rappelant Sonate d’automne de Bergman, A Late Quartet, où un quatuor à cordes fait face à la maladie de son doyen, tire sa principale force du jeu au diapason des acteurs. Ainsi, Philip Seymour Hoffman s’impose avec une autorité naturelle, Catherine Keener avec grâce, et Mark Ivanir avec une sensibilité à fleur de peau. Toutefois Christopher Walken remporte la palme grâce à son interprétation sobre et nuancée d’un homme fragilisé par l’âge et la maladie. Évoquant en filigrane l’aspect glamour du métier de musicien, utilisant judicieusement l’oeuvre de Beethoven, Yaron Zilberman s’attache surtout à illustrer les sacrifices qu’un tel mode de vie exige. Si l’intrigue peut paraître par endroits feuilletonesque avec ses crises conjugales et familiales, il n’en ressort pas moins une belle vérité dans les échanges entre les personnages.