En quête d’un sujet pour sa première œuvre documentaire, Bill Stone se met à filmer la construction d’un mur de pierres sèches entreprise par un type qu’il a croisé quelques jours auparavant, Chris Overing. Ce dernier, personnage insaisissable prévoyant réaliser le projet en huit semaines, en aura, en fait, pour plusieurs années. Le point de départ de ce film récipiendaire du prix Pierre-et-Yolande-Perrault lors des RVCQ 2012 paraît anodin. Or, malgré une amorce approximative, ce qui s’annonçait comme un essai philosophique désordonné s’érige, sans prévenir, en une fascinante réflexion sur la vie, sur son sens et sur nos attentes envers celle-ci. Stone ne l’avait peut-être pas planifié ainsi, mais son Triomphe du mur, éloge de la nécessité de prendre le temps, de s’interroger, s’avère fondamental.