Il y a des après-midis comme ça où je me demande si je me suis bien réveillé le matin…
On apprenait aujourd’hui via ProjetJ que le Huffington Post Québec, version locale de la plateforme web américaine rachetée cette année par AOL pour la somme de 315 millions de dollars américains, allait bénéficier du travail de blogueurs bénévoles vedette, dont Amir Khadir, Françoise David, Normand Baillargeon et Steven Guilbault. D’autres personnalités s’ajoutent à cette liste, notamment Charlotte Laurier, Jean Barbe, Djemila Benhabib et Évelyne de la Chenelière.
Selon ProjetJ : « Suivant le modèle d’affaires désormais bien connu du site américain, ces huit blogueurs collaboreront au HuffPost gratuitement. Cette façon de faire vaut au site une poursuite du blogueur Jonathan Tasini qui réclame que les quelque 9000 contributeurs non rémunérés aux États-Unis soient payés pour la valeur qu’ils ont créée – le site a été acheté 315 millions de dollars par le groupe AOL. En mai, le syndicat américain Newspaper Guild a aussi appelé les collaborateurs du site à cesser de fournir leurs contenus gratuitement. »
Vous avez bien lu.
Amir Khadir, Jean Barbe et Françoise David vont faire du bénévolat pour AOL…
Transparence totale : Je suis moi-même directeur du développement des nouveaux médias pour le VOIR, hebdomadaire culturel gratuit qui fête sa 25e année. Je suis aussi directeur du BangBang, magazine web gratuit spécialisé en culture alternative. Dans ces deux cas, nous profitons de la participation bénévole de blogueurs, principalement des amateurs de culture. Nous leurs fournissons les outils et ils peuvent s’exprimer sur nos sites en toute liberté. En développant ce modèle au Québec, j’ai toujours eu le sentiment de promouvoir des médias et une culture locale.
Après tout, bien des gens ici-bas bloguent sur des outils Google, écrivent des articles sur Facebook, diffusent des vidéos sur YouTube… Bref, alimentent en contenus des entreprises américaines qui n’investissent absolument rien dans la culture locale. Nous avons proposé à nos utilisateurs une alternative qui permet de s’associer à une entreprise qui travaille d’arrache-pied à la mise en valeur de la culture québécoise, et non à Google ou autres. La monétisation des contenus web est un défi qui, dans un contexte de gratuité, n’a pas encore été relevé, même par les plus gros joueurs médiatiques. Nous n’en sommes pas.
Mais que Amir Khadir, et Françoise David et les autres choisissent de faire du bénévolat pour AOL, America Online, une compagnie qui rachète pour 315 millions de dollars US un média dont le modèle d’affaire repose purement et simplement sur le travail gratuit de milliers d’internautes afin de maximiser les profits des investisseurs, ça dépasse l’entendement. On croirait halluciner.
Et que dire de la participation de Jean Barbe, pourtant très solidaire des indignés, du 99% de la population qui se fait baiser par le 1% des mieux nantis au sein d’un néolibéralisme mondial? Que vas-tu faire dans cette galère Jean? Le modèle AOL America Online est sans doute l’illustration médiatique la plus parfaite de cette réalité que tu dénonces depuis quelques semaines : On prend un modèle profitable, un major des médias y voit une bonne affaire, on paye le moins de gens possible, on l’exporte tel quel dans toutes les contrées afin d’avoir encore plus de gens qui travailleront, pour des pinottes ou pour rien, afin de maximiser les profits.
Merci les solidaires! Merci les indignés! On va vous en vendre de la bande passante, de l’espace serveur, de la mondialisation et du bon gratuit pour tous. Prenez et mangez-en tous, ceci est AOL livré pour vous et pour la multitude!
Mais vous êtes complètement tombés sur la tête?!? Alors que des médias locaux rament, s’investissent dans la culture d’ici, depuis des années, en produisant des contenus, en engageant des travailleurs, afin de mettre en valeur les spécificités culturelles et sociales du Québec, votre première idée de génie pour vous tailler une tribune est d’aller donner votre travail à AOL online???
Hey hey hey… Si ce n’était pas si triste, on aurait presque envie de rire. En fait, c’est peut-être trop triste pour pouvoir en pleurer. Je suis simplement estomaqué.
Vous êtes en train de décimer les médias québécois, en adhérant à un modèle qui n’investit RIEN dans la production de contenus. RIEN. Pas une ?%*? de cenne. Des gens qui n’en ont rien à &?(*&? de votre solidarité, de votre indignation, de votre culture, de la paye de vos concitoyens travailleurs médiatiques et culturels. Des gens qui, au premier signe de décroissance vont simplement faire autre chose si ça leur coûte trop cher, aller ailleurs, trouver d’autres têtes de turc pour adhérer à leur nouveau start-up à la mode.
Amir Khadir, Jean Barbe, Françoise David et autres, désolé, mais sur ce coup-là, vous courez tête première vers le mur sans casque. Malgré certaines divergences épisodiques, j’ai pour vous une grande admiration et une amitié toute « citoyenne » – un mot qui ne veut peut-être plus rien dire tant on l’a usé, mais au nom de tous mes collègues créateurs de contenus, de tous nos représentants publicitaires qui travaillent même la nuit pour payer nos employés qui eux-mêmes travaillent à tenir en vie un média local, gratuit et culturel –le dernier indépendant du genre au Québec- et en mon nom personnel, je vous témoigne ma plus grande déception. Je rirai un bon coup quand je vous lirai me parler d’indignation et de solidarité…
…Comme riront aussi les investisseurs d’AOL America Online.
Pour ceux que ça intéresse, je poursuis la réflexion dans mon billet suivant : Huffington Post Québec : Un super plan d’affaire et encore plus de bénévoles.
Étant quelqu’un qui produit quotidiennement du contenu québécois sur le Web, je partage entièrement votre point de vue, Simon Jodoin, ainsi que votre indignation.
Je ne vois pas la différence. Que ce soit une « méchante compagnie américaine » comme AOL ou une « bonne québécoise » comme Bang-Bang, dans les deux cas on utilise les fruits du travail non rémunérés de blogueurs. Je ne vois pas en quoi Bang-Bang ou Voir ont le droit de flagorner.
Ben oui…
Je ne parle pas de « méchants » et de « gentils » ici. Ce n’est pas la question.
Je dénonce une complète inadéquation entre les idées et les actes des blogueurs mentionnés tout en pointant l’absence totale de retour sur l’investissement, monétaire et culturel, de ce modèle d’affaire.
S.
Mon cher Simon, je suis pas sur de te suivre ici (pour une rare fois). Faut pas trop jouer les vierges indignées dans ce monde ou nul (moi le premier) n’est blanc comme neige. Je vais pas commencer à taper sur la tête de gens qui ont quelque chose d’intelligent à dire sous prétexte qu’il y a un gros exploiteur en quelque part qui en tire profit…
J’aime bien votre photo, ces travailleuses d’usine font souvent scandale pour leur salaire misérable. Pourtant, l’exploitation semble légion sur le web et ça ne choque pas. Pour les jeunes plumes, c’est de l’expérience. Mais de voir des gens connus et reconnus, d’Évelyne la Chenelière à Amir Khadir… je partage l’incompréhension. Hunther S. Thompson disait que les journaux qui payaient le moins étaient ceux où il s’exprimait le plus librement. Espérant que la logique suive sur le Huffpost.
J’ai déjà écrit gratuitement pour le blog de Patrick White, nouveau directeur du Huffpost. Puis, j’ai compris que mes nouvelles pouvaient être reprises par Canoe, QMI, etc… Alors, je suis retournée écrire pour l’émergeant: danstesoreilles.tv, scene1425, glober.tv, etc Tant qu’à faire du bénévolat, faut choisir ses combats!
J’aimerais bien savoir si la visibilité que procure le Huff vaut la peine, Guilbault est payé pour écrire dans le Métro, pourquoi une autre tribune, pourquoi bénévole? Moi je dis que ça cache quelque chose.
Faisant parti des indignés, des solidaires. et étant sensibilité aux enjeux soulevés par Simon via mon implication dans un journal communautaire, je suis également très étonné/sonné par ce choix.
Cela dit, comme l’a écrit le blogueur Darwin: Audi alteram partem. Je vais attendre d’entendre les justifications des gens impliqués avant de juger. D’ailleurs, je vais diffuser cet article pour en avoir des échos rapidement.
Jean Barbe, Khadir,David et Guilbeaut vont avoir une nouvelle tribune pour passer leur message, une tribune qui rejoint des dizaines de miliers de lecteurs et qui est très user-friendly pour partager sur internet. Je n’ai que trois choses à dire; B-R-A-V-O et TANT MIEUX CRISSE! Vivement qu’en ces temps de cynisme dystopique et de saturation de la droite dans les médias mainstream, leurs paroles rafraichissante soit porté sur le plus de tribunes possible. Écrivez a foisson, qu’on vous entendent de Quebecor à AOL en passant par Google et même Fox News s’il le faut, et ne vous occupez surtout pas des jaloux qui prétendent qu’il y a contradiction dans votre discour. Dans le monde qu’on vie maintenant, il n’y aura jamais assez de tribunes pour des gens comme vous.
La droite? Quelle droite? Même le Journal de Montréal a 50% de chroniqueurs de gauche. La Presse le sont tous apart peut-être Mario Roy et Le Devoir ben… j’ai besoin d’en rajouter? Mais c’est sur que pour vous, tout ce beau monde ci-haut est à droite de ceux qui vont bloguer pour le Huff Post QC.
@ jason keays Bien d’accord. Al-Jazeera English est gratuit sur le net, sans pub, et c’est financé par le royaume du Qatar. Russia Today est sûrement pro-russe, Mais on s’en fout, parce qu’on y voit des entrevues avec des analystes très radicaux tels que Slavoj Zizek et Richard Stallman (logiciel libre).
La gratuité c’est un enjeu sur Internet, c’est clair. Mais attaquons-nous aux vrais exploiteurs du net. Simon Jodoin veut parler de travail bénévole sur Internet?!? Commençons par les 800 millions d’individus qui donnent leur vie privée et leurs amitiés à un p’tit whiz kid de Harvard, chez Facebook. Y’a quelqu’un qui les paie pour ça?
Bénévolat?! Quand des gens, connus ou non, écrivent dans le courrier des lecteurs de la presse, vous considérez qu’ils font du bénévolat pour ce journal? Moi, je considère plutôt qu’ils prennent la parole et qu’ils le font avec les moyens à leur disposition. À mon sens, c’est exactement ce qu’ils vont faire ici, mais dans un média qui va rejoindre énormément de gens. Ce serait dommage que les gens de la gauche, et tous les gens engagés, se contentent de diffuser leur parole dans les médias indépendants, avec un plus petit lectorat, et ne profitent pas des médias de masse pour se faire entendre. Je pense plutôt comme M. Jason Keays, ci-haut.
Tout à fait d’accord avec vous.
Si il fallait que toutes personnes un peu connu devrait être payer pour les discours et les prises de paroles qu’ils font, ça couterait cher en torrieux!
Je rajouterais que ces personnalités connues vont aussi faire mousser leur propre image et popularité à travers de ces médias. Donc ils ne le font pas aussi gratuitement qu’on pourrait le croire.
Facile, pour Nelson Dumais, de s’indigner: il publie sur la « dépouille » de RueFrontenac.com, dont le propriétaire n’a rien à voir avec les lock-outés du Journal de Montréal. En d’autres termes, il profite lui-même de la renommée et de la crédibilité du nom « RueFrontenac », toutes deux construites au prix d’efforts et de sacrifices inouïs, sur 2 dans.
Cela dit, je suivais Dumais quand il publiait sur Cyberpresse; depuis la fin de sa collaboration avec Gesca, je ne suis plus Dumais. Et je refuse de le suivre sur RueFrontenac, deuxième mouture.
Je comprends et j’accepte que Nelson Dumais se soit acoquiné avec le nouveau proprio de RueFrontenac; je comprends moins bien que, cela étant, le même Dumais joue maintenant les vierges offensées.
= = =
J’avais pris l’habitude de m’informer – entre autres sources alternatives – auprès du Huff Post, avant qu’il ne soit absorbé par AOL. J’en ai conservé l’habitude.
« Cette façon de faire vaut au site une poursuite du blogueur Jonathan Tasini qui réclame que les quelque 9000 contributeurs non rémunérés aux États-Unis soient payés pour la valeur qu’ils ont créée – le site a été acheté 315 millions de dollars par le groupe AOL. En mai, le syndicat américain Newspaper Guild a aussi appelé les collaborateurs du site à cesser de fournir leurs contenus gratuitement. »
Non, je ne vais pas pleurer sur le sort de ces 9000 contributeurs non rémunérés, pas plus que je ne vais verser une larme pour ces milliers de commentateurs qui alimentent bénévolement les blogues de Cyberpresse/Gesca, de L’Actualité/Rogers, de Branchez-vous/Rogers, etc. Bin oui, par nos contributions bénévoles à leurs blogues, nous contribuons à l’enrichissement de leurs actionnaires.
Mais en même temps, nous nous y exprimons et certains de ces auteurs bénévoles utilisent les blogues pour y faire la promotion de leurs opinions ou pour jouer le rôle de mercenaires au service d’une idéologie.
Pour ma part, à raison de 3, 5 ou 8 paragraphes à la fois, j’ai bien dû publier des centaines de pages qui, rassemblées, pourraient former un manuel de droit sur les libertés civiles et autres sujets connexes.
Ce recours américain contre Huff Post et AOL ne vaut pas cher: les contributeurs ont tous gagné en notoriété et la majorité d’entre eux auront su en faire profiter aussi bien leur égo que le porte-feuille…
Et qu’en disent les intéressés M. Jodoin ? … Leur perspective des choses manque grandement à votre article.
Comme lectrice, de ce journal réputé qu’est Le Voir, je suis en droit de m’attendre à un peu de rigueur de votre part, et à ce que vous respectiez les lecteurs en leur faisant connaître les motivations de ces futurs collaborateurs du HuffPost et ce qui les a amené à accepter ce mandat, si cela s’avère …
Au lieu de cela, vous vous contentez de nous servir niaisement et par tout un raccourci intellectuel quant aux faits, un jugement de valeur doublé d’un procès d’intention à leur égard.
J’ai hâte de lire la suite de votre chronique, en espérant vous y voir vous ressaisir et faire preuve cette fois d’un élémentaire sens éthique.
Quand je prends connaissance de ces faits et contradictions (?), je repense à cette phrase de Nietzsche:
***«Les singes sont trop bons pour que l’homme puisse descendre d’eux.»***
COMPRENNE QUI POURRA! Moi-même, il m’arrive de ne point me comprendre. Alors, comment pourrais-je comprendre l’apparente absurdité des faits et gestes posés par la «crème» de la gauche québécoise?
JSB
Sur youtube, il existe un vidéo où Mononc’ Serge se fait crier pendant un concert « toé t’é l’meilleur! » et Mononc’ de répondre « Tu dis ça parce que vous avez pas les moyens d’aller voir des meilleurs concerts ».
Et bref, on utilise les tribunes qu’on a, simplement. Si l’auteur de ce texte ou d’autres veulent leur offrir aux trois nommés un accès comparable à la diffusion d’information*, ceux-ci accepteraient sans doute.
J’ajouterais qu’un politicien doit aller vers toutes les tribunes possibles. Voyez Denis Coderre… et ça lui réussi.
*Après tout, en latin, propagande se traduit par information.
Ouais, Marc-Antoine, mais aujourd’hui le latin est une langue morte…
Ça, c’est ce qu’on appelle « charrier ». Vous charriez M. Jodoin. Comme si tout les gauchistes devaient être blanc comme neige, prêcher par l’exemple et être pure et chaste.
J’imagine que vous allez leur demander d’acheter leurs bobettes toutes québécoises pour ne pas exploiter un enfant dans le tiers monde!
C’est bien beau la vertu mais y’a toujours ben des limites! Ils vont utiliser une grosse plateforme pour lancer leur message, pour être entendu par une plus grande quantité de personnes, pour aller chercher la masse qui les boudent parce qu’ils ne lisent pas les journaux et blogues alternatifs. D’accord avec M. Piché, Y’a aucune différence tant que le travail reste bénévole.
Permettez-moi de vous retourner le compliment en ce qui concerne le charriage monsieur Courcy.
Je ne dis nulle part qu’il faudrait que ces gens choisissent une tribune socialiste, de gauche, ou quoi que ce soit du genre.
Ce que je dénonce, c’est le plan d’affaire de ce média qui est essentiellement fondé sur la dévalorisation du travail des créateurs de contenus -et de toute la chaîne des travailleurs médiatiques et culturels (au sens large) au profit des actionnaires.
Si j’avalise ce plan d’affaire, lundi, je fous tout le monde à la porte et je n’utilise que du contenu gratuit tout en demandant à mes collègues de travailler désormais gratuitement pour « la cause » prétextant, pour justificatif, que j’ai une grosse plateforme…
Si je vous comprends bien, selon vous, ce serait très correct…
Eh bien, nous ne sommes pas d’accord.
Bonne soirée.
S.
M. Jodoin… Même si j’aurais beaucoup de contre-arguments à apporter, je comprends aussi votre point de vue, et je n’embarquerai pas trop avant dans ce débat car je suis en ce moment employée à temps plein par AOL. Je me sentirais donc en conflit d’intérêt (comme vous l’êtes, d’ailleurs). Je veux quand même souligner que votre discours contient des faussetés, ou du moins, des semi-vérités.
«Si j’avalise ce plan d’affaire, lundi, je fous tout le monde à la porte et je n’utilise que du contenu gratuit tout en demandant à mes collègues de travailler désormais gratuitement pour « la cause »», dites-vous, entre autres.
J’ai vu le Huff Canada se créer, le printemps dernier. Depuis la création du site, ils engagent de nouveaux journalistes chaque mois. Des journalistes expérimentés et efficaces, qui travaillent dans d’excellentes conditions. Et ça inclut des reporters temps plein qui créent du contenu original. Ils ont même une journaliste temps plein sur place à Ottawa pour couvrir la politique fédérale. Ce que je constate pour le moment, c’est que ce modèle d’affaires, qui laisse une forte place aux médias sociaux, permet d’être rentable et de créer des emplois, non pas d’en éliminer.
Et je ne crois pas qu’à plus long terme, ils menacent les groupes de presse déjà en place. Ils amènent quelque chose de différent, mais ils ne les remplaceront pas. Mais ça… qui vivra, verra.
M. Jodoin vous ne dénoncez le plan d’affaire de AOL, vous tapez sur Amir Khadir, Jean Barbe et Françoise David qui font du bénévolat pour AOL. Le gros de votre argumentaire concerne ces gens et non pas le plan d’affaire d’AOL. Pourrais-je vous rappelez le titre de votre billet : « Amir Khadir, Jean Barbe, Françoise David… Du bénévolat pour AOL??? »
En passant : charrier n’est pas un compliment, mais bien un verbe. Loin de moi de donner des compliments à des gens que je ne connais point.
Vous venez de changer d’argumentaire monsieur.
Vous me disiez dans un premier temps que je reproche à ces gens de ne pas écrire dans un média de gauche. Ce qui est faux, ou à tout le moins erroné.
Vous me dites maintenant que je leur reproche de faire du bénévolat pour AOL, donc de donner gratuitement du contenu. Ce qui est vrai et qui, justement, concerne la nature même du plan d’affaire AOL…
…Plan d’affaire que je prends la peine de dénoncer et de décrire ci-haut. Mais je comprends qu’en cette ère du 140 caractères, un titre suffit pour comprendre ce qui est dit dans l’article.
Bonne soirée!
S.
Réaction du blogueur Papitibi, avec commentaires de ses lecteurs et lectrices: http://bit.ly/sghJ3I
Cher Simon,
Je bloquerai pour HPQ et je n’ai pas le sentiment que j’y ferai du bénévolat.
Je pense qu’il faut y aller mollo avec les généralisations non…?
Et de toute façon, merci pour ce texte qui a initié une très saine réflexion collective.
Mon opinion, plus développée ici: http://jocelynerobert.com/2011/12/19/le-huffington-post-quebec-et-moi/
À la limite, nous pouvons dire que toute personne qui publie sur le web, que ce soit sur un blog personnel ou sur une plateforme plus importante ou qui encore comme je suis en train de le faire ici commente une chronique ou un article fait en quelque sorte du bénévolat pour quelqu’un. Que ce soit le propriétaire du média, le diffuseur ou encore tout simplement la web tout court, ajouter du contenu, si modeste soit-il, ça profite à quelqu’un, on ne s’en sort pas……
Je suis personnellement très heureux de l’apparition du HPQ et de la fenêtre qu’elle ouvre sur une foule de gens animés par la passion pure de s’exprimer. C’est une bouffée d’air frais dans un bassin médiatique contaminé par les intérêts mercantiles de certains acteurs socialement irresponsables qui polluent nos ondes de contenu débilitant