On ne me fouettera jamais pour avoir écrit ce texte. Raif Badawi, lui, a été condamné à 1000 coups de fouet et 10 ans prison pour avoir blogué.
Peut-on être de gauche et ne pas craindre d’appeler un chat un chat? Pour plusieurs, il semble que non. De nombreux intervenants dans le débat suscité par la tuerie de Charlie Hebdo estiment que parler d’islamisme radical dans un tel cas constitue un dangereux « amalgame » que seule la droite peut faire.
Que révèle la phobie de l’amalgame?
Le plus bel exemple est la couverture du Téléjournal de Radio-Canada présenté le soir de la tuerie. Le journaliste et écrivain français Arthur Dreyfus accorde une entrevue à Geneviève Asselin dans laquelle il attribue la responsabilité de l’attentat à l’islamisme radical tout en prenant soin de le différencier de l’islam pratiqué par l’immense majorité des musulmans. Dreyfus fustige aussi la fausse crainte de l' »amalgame » (à partir de 14:45 dans cette vidéo). Tout de suite après, on nous présente un extrait de la déclaration de Marine Le Pen qui affirme qu’il s’agit d’un « attentat terroriste commis au nom de l’islamisme radical ».
Il n’en fallait pas plus pour associer les propos de Dreyfus à une analyse de la droite. C’est ce que fait de façon encore plus explicite Geneviève Asselin en déclarant que si les politiciens hésitent à montrer du doigt l’islamisme radical, ce n’est pas le cas pour « la chef du Front national, parti d’extrême droite, qui cherche à marquer des points en nommant ainsi cette chose« . S’en suit un échange avec Alexandra Szacka qui dit craindre, elle aussi, que ce soit l’extrême droite qui marque des points « en nommant de façon très simple des réalités très complexes« . Pour la correspondante, il faut se demander pourquoi certains jeunes se radicalisent et les causes de cette radicalisation lui apparaissent « extrêmement complexes ». Les réponses faciles conduiraient à « faire des amalgames ».
Autrement dit, la gauche serait incapable de nommer correctement les choses et de tenir un discours cohérent face à un terrorisme se réclamant de la religion. Peut-on être de gauche et attribuer sans ambages cette tuerie à l’islamisme radical? Ma réponse est oui et je ne fais pas d’amalgame entre islamisme et islam, ni entre les terroristes islamistes et l’ensemble des musulmans. Je pense que le commun des mortels est en mesure de faire ces distinctions, à moins d’être un demeuré ou d’être animé par des motifs anti-musulmans. Dans ce cas, les précautions des ceux qui refusent de nommer les choses par leur nom sont inutiles.
Et réduire l’identification de l’islamisme radical à une analyse d’extrême droite, c’est aussi tomber dans la facilité et c’est faire de l’amalgame, mesdames.
L’échange des deux journalistes nous révèlent aussi que derrière ces précautions inutiles, même si le motif est défendable, se cache l’idée que le seul appel à la violence est insuffisant en soit pour expliquer le recours à la violence. Il faut trouver d’autres raisons: la misère des faubourgs, le chômage, la folie, le colonialisme, les croisades, et quoi d’autre? Si les appels à la violence sont insuffisants comme cause, à quoi bon condamner, voire interdire, ces appels?
Quel est le « vrai islam » ?
Les auteurs de la tuerie se réclament eux-mêmes de l’islam. Et les djihadistes accusent les non djihadistes de ne pas pratiquer le « vrai islam ». À qui appartient-il de dire que leurs gestes sont contraires au « vrai islam »? Qui peut définir ce qu’est le bon islam et un mauvais islam alors que cette religion n’a aucune autorité théologique pouvant assurer l’adaptation de la doctrine à l’évolution sociale?
Des musulmans sont légitimés de dire « leur islam n’est pas le nôtre », ce qui laisse présager l’émergence d’un islam réformé et respectant la démocratie. Même dans un tel cas, la disparition du fondamentalisme et de l’islamisme politique est difficilement envisageable.
Aurait-on par ailleurs oublié que le procès intenté à Charlie Hebdo en 2006 l’a été par la Grande mosquée de Paris, l’Union des organisations islamiques de France et la Ligue islamique mondiale? Ce sont des organismes musulmans se réclamant eux aussi du « vrai islam » et qui ont jugé que la publication des caricatures de Mahomet était « une injure stigmatisant un groupe de personnes au nom de la religion » (1). Ces plaignants ont perdu leur cause mais les djihadistes ont pris la relève. Comment le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, peut-il aujourd’hui verser des larmes de crocodile devant la porte du Charlie Hebdo pour déplorer « les atteintes à la démocratie« ?
Le fait de refuser de « nommer ainsi la chose » révèle finalement que ceux qui adoptent cette attitude mettent dans le même ensemble indifférencié musulmans et islamistes radicaux. Cela m’apparait évident à la lecture de la déclaration du député de Québec solidaire Amir Kadir :
« Devant l’horreur, nous sommes en choc mais nous ne céderons pas aux amalgames et à la stigmatisation de certaines communautés. »
Si nommer l’islamisme radical comme responsable de la tuerie conduit à stigmatiser une communauté, cela révèle qu’islamistes politiques et musulmans sont considérés comme une même communauté. Sinon, il n’y aurait aucun problème à montrer du doigt l’islamisme. Taire la chose est donc la meilleure façon d’entretenir la confusion.
Tout compte fait, le refus de cibler l’islamisme radical apparaît comme un faux-fuyant cachant un refus de critiquer les religions, même lorsqu’elles servent de caution à des violences extrêmes ou qu’elles en sont la source.
Une attaque à la liberté de presse ou au droit de critiquer la religion?
Depuis l’attentat, les journalistes sont unanimes à considérer l’évènement comme une attaque contre la liberté de presse. C’en est effectivement une.
Mais les terroristes ne s’en sont pas pris à un syndicat de journalistes ni à un organisme régulant la liberté de presse. Ils ont attaqué un journal qui a publié des caricatures de Mahomet. Il s’agit donc d’abord et avant tout d’une attaque contre le droit de critiquer les religions. De façon plus précise encore, contre le droit de critiquer l’islam, un objectif mené au niveau international par l’Organisation de coopération islamique. Et cela, je ne l’ai pas entendu sur les ondes de Radio-Canada dans les 48 heures qui ont suivi les évènements, même si les victimes sont des libres penseurs athées et des défenseurs de la laïcité. J’ignore si cela a été dit par d’autres journalistes, mais c’est pour cette raison qu’ils ont été lâchement assassinés et non seulement parce qu’ils étaient des journalistes.
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1. Notez la parenté d’esprit entre cette formulation et la demande d’amendement à la Charte québécoise des droits et libertés réclamé par la Commission des droits de la personne.
Je ne sais pas ce que cela prendra de plus horrible que cette tuerie pour faire ouvrir les yeux aux idiots utiles de l`islam…
Vous avez raison de le souligner, M. Paré. Cet attentat terroriste diffère nettement des centaines de milliers de morts qu’ont causé les interventions occidentales au Moyen-Orient. Dans ce dernier cas, ça n’est pas au nom de la religion que les infrastructures de plusieurs pays ont été bombardées, entraînant des crises politiques et sanitaires ayant elles-mêmes causé des centaines de milliers de morts. Les missiles occidentaux, les exécutions sommaires, les razzias, les emprisonnements aléatoires et la torture commis au nom de la démocratie n’avaient pas pour cible la liberté d’expression. Par conséquent, il est clair qu’alors que la mise à feu et à sang de pays aux populations arabes et musulmanes était une aberration passagère, l’attentat terroriste de cette semaine était clairement le fait de l’essence même d’une religion et de la culture barbare qui s’y rattache.
Mais voilà que les idiots utiles de l’Islam sont si profondément endormis qu’ils osent suggérer que le terrorisme n’est pas généré spontanément des sourates du Coran, mais serait tributaire d’un contexte.
Imaginez.
Vous voulez parler des partisans de la catho-laïcité à la française ?
Parce que les tueurs sont des produits de celle-ci. Ils sont passé par les écoles laïques de France et vivaient dans cette société.
Visiblement, les problèmes d’intégration posée par la société française et l’approche utilisée sont loin d’être efficaces.
à JCL… Ben justement si, le radicalisme musulman tire ses racines directement de certaines sourates, des hadiths et des siras qui constituent la deuxième référence de la foi et du droit musulmans, à côté du Coran. C’est bien beau de répéter que l’islam n’a rien à voir avec ces évènements, mais ça ne permettra pas de saisir la profondeur du problème.
Comment pouvez-vous dire que des djihadistes ont pris la relève des plaignants musulmans, qui ont utilisé des procédés on ne peut plus démocratiques, les tribunaux, pour manifester leur désapprobation des caricatures de l’Hebdo Charlie? C’est un raccourci un peu facile non? Ce n’est pas parce qu’il y a un meurtrier dans une famille qu’un tribunal va en condamner tous les membres qui s’étaient déjà plaints des agissements de la victime. Même si vous détestez votre belle-fille vous n’allez tout de même pas dire à votre fils de la tuer, vous allez lui payer un bon avocat. Il s’avère que les djihadistes, des jeunes de tous les horizons en mal d’idéal et manipulés à outrance, ne demandent pas conseil auprès d’instances religieuses pacifiques, on leur demande de tuer et ils tuent. Vu le contexte politique au Moyen-Orient j’ai eu beaucoup plus de mal à comprendre la douleur de Netanyahu que celle de cet Iman pour qui les conséquences seront beaucoup plus désastreuses alors qu’il n’y a aucune évidence de son implication alors que pour le premier il n’y a jamais eu aucune conséquences à ses politiques si préjudiciables au peuple palestinien. Encore un événement malheureux qu’il pourra récupérer à son avantage, ça vaut bien quelques larmes au nom de la liberté d’expression.
Un instant! Je ne prétends pas que ceux qui ont amené Charlie Hebdo devant les tribunaux sont ceux qui ont commandé la tuerie. Aucune commune mesure entre ces deux actions.
Toutefois, le motif est le même: la critique de l’islam que certains considèrent comme blasphématoire.
» Comment le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, peut-il aujourd’hui verser des larmes de crocodile devant la porte du Charlie Hebdo pour déplorer « les atteintes à la démocratie« ? » Le recteur s’est servi des tribunaux, c’est ce qu’on fait en général dans une démocratie quand on se sent victime de ce qu’on peut percevoir comme injustice. C’est normal et tout à fait légitime de le faire parce qu’on croît en la démocratie et on veut faire valoir ce qu’on croît être nos droits. La cour a tranché. Fin de l’histoire sauf qu’un verdict n’est jamais une fin en soi surtout si on n’a pas eu gain de cause et qu’on se sent toujours lésé. La justice n’est pas le droit pour ceux qui estiment être victimes d’un préjudice. La dignité humaine est aussi protégée par des lois mais les lobbies pour la liberté d’expression ont toujours été et sont toujours plus puissants. On apprend à vivre avec ça, ce que les terroristes ont aucune aptitude à faire. Tout ça pour dire que si vous voulez parler de « larme de crocodile » il faudrait aussi que vous dénonciez les larmes d’un certain chef d’État qui est son propre juge et qui décide s’il est ou non lésé dans ses droits en imposant ses verdicts avec la complicité de plusieurs grandes puissances. Pour la récupération qu’il fera de ses événements on peut même dire que le crocodile était très joyeux.
Je viens partager une publication récente sur mon fil d’actualités et qui donne matière à réflexion. Personnellement je suivais le conflit israelo-palestinien depuis un certain temps déjà avant les événements malheureux du 7 janvier 2015. J’ai marché à côté de Palestiniens pour protester contre les politiques de Netanyahu dans cette région, où la liberté d’expression est constamment mise à mal comme vous devez le savoir, comme tout le monde le sait. Mais là, parce que la fatalité touche un pays « allié », le mot est choisi, on fait tout un plat internationale de la mort de bédéistes français au nom de la défense de la liberté d’expression. Quelle liberté défendons-nous au juste? La liberté est-elle absolue ou existe-t-elle en fonction de qui s’en prévaut et les sujets traités qui nous touchent plus particulièrement? Je dénonce cette malhonnêteté intellectuelle et cette fausse appréciation de ce qu’elle est à partir de nos idées reçues qui nous font rejeter a priori certains contextes où elles tentent de s’exprimer et qui oriente notre indignation de façon sélective. Des terroristes? De jeunes Français souffrant de psychose idéologique, manipulés, comme bien souvent les soldats le sont, pour déstabiliser des nations. Sommes-nous réellement intéressés à comprendre ou nous contenterons-nous des réponses toutes faites qui attribuent la responsabilité à un groupe d’individus particuliers? Soyons amis, toute religion confondue, et rions des uns et des autres sans privilégier des contextes particuliers. On verra. Il serait plus facile ainsi de séparer le grain de l’ivraie et de prévenir ce genre d’attentat. Malheureusement on a plus le soucis d’entretenir des armées pour défendre des idéologies qui nous ressemblent et, de toute évidence, les intérêts économiques qui y sont reliés. Alors il faut arrêter de prétendre que nous défendons la liberté d’expression et la démocratie quand il ne s’agit que de défendre nos idéologies et nos intérêts même au travers nos humoristes les plus chevronnés. https://www.facebook.com/video.php?v=257733624392437
« qui ont utilisé des procédés on ne peut plus démocratiques »
(1)
(a)
Pour faire quoi sinon que d’amener le crime de blaspheme et l’indeterdit religieux pour les non croyant …
Venez tout de meme pas dire que vous etes d’accord avec ca et que c’est la raison de votre intervention ?
(b)
Mais sur le fond evoquer des procedes democratiques a rien de plus malhonnete sinon manipulateur.
Le systeme de justice avec ces delais, ces problemes d’accessibilite … lui na rien de democratique …
Deja que les juges sont nomme … parfois avec post it …. couleur ideologique assurement …. couleur politique …
(c)
Ensuite que dire de ces moyens soi disant democratiques quand ils sont instrumentalises.
Et c’est une vue de l’esprit de voir une demarche democratique dans ceux qui veulent faire taire les critiques des religions et leur imposer le droit de blaspheme en esperant la betise des juges et de ceux qui les nommes avec post it.
(d)
Par exemple comment un soi disant president d’une commission des droits de la personne peut evoquer avec toute la fougue et la vigueur intellectuelle du volontaire, quelque chose qui nous amene betement dans le crime de blaspheme pour les non coryant … l’interdit religieux . Alors que le meme soi disant president de la commission des droits de la personne ne s’est jamais meme interroge sur l’endoctrinement religieux des enfants et leur liberte de conscience ….
Alors meme qu’on a des preuves factuelles … de non scolarisation et de niaiseries comme la lecture de livre saint toute l’ostie de journee. Je me demande meme quelle sequelle sociale ou meme intellectuelle profonde et durable devrait imprimer un endoctrinement religieux debilitant pour qu’a la commission des droits de la personne on se questionne sur le droit des enfants a l’education et la liberte de conscience et la charte des droits …
Alors ces moyens democratiques instrumentalise par des ideologues, des juristes a 2$ et des groupes avec visions integristes et fondamentalistes de la pratique religieuse on repasera sur le democratique.
Moi ce que je vois c’est une instrumentalisation du droit …
(Et puis pour l’evoquer des poursuite baillon … les laiques depuis quelque temps ils connaissent ca …)
—-
(2)
Mais moi @ Julie Blaquiere je reviens a vous qui venez faire votre tour mais pour defendre quoi autre juste et au nom de qui
Dites le donc clairement que vous etes en faveur du crime de blaspheme meme pour les non croyant et que les interdits religieux devraient s’appliquer a ceux ci par le biais de soi disant propos haineux ….
Dites le donc au moins ca sera clair pour tout le monde ou vous logez …
Le textes parle que des fondamentalistes et integristes veulent faire taire les critiques c’est de ca qu’on parle …
Une autre remarquable analyse. J’ai vraiment bien fait de m’abonner à ce blog. La lecture de ce texte est un régal à cause de sa rigueur et sa profondeur mais aussi parce que la confusion des esprits est aujourd’hui considérable et particulièrement celle des « journalistes » et de nombreux commentateurs attitrés de Radio-Canada. Il ne faut pas s’étonner de la perte de crédibilité et de popularité de cette station qui apparaît de plus en plus comme une usine à propagande et à décervelage.Je ne sais pas trop expliquer cette confusion des esprits mais elle est tellement généralisée que si j’étais ministre de l’éducation j’imposerais prioritairement un cours de logique et d’argumentation. Les observations sur le « vrai islam » sont particulièrement intéressantes et justes. Les musulmans se vantent souvent de ne pas avoir d’Église. À la vérité, ce qu’ils considèrent comme un avantage par rapport au christianisme se révèle une tare, un handicap profond empêchant des réformes devenues de plus en plus urgentes. Contrairement à notre chère Commission des Droits de la personne, je pense que la critique des doctrines religieuses peut contribuer à les faire évoluer. Elle s’impose plus que jamais mais pour être efficace, elle doit être pertinente, rigoureuse et bien documentée. L’islam est devenue, faute de critiques vigoureuses, une religion toxique. Abdennour Bidar le souligne avec force dans une récente lettre ouverte. Le grand Mohamed Arkoun faisait observer que l’islam n’a pas connu de pensée théologique digne de ce nom depuis 8 siècles!!!! Une réactivation de la pensée théologique suffirait-elle pour assurer l’adaptation des musulmans au monde moderne? Non, car le référentiel théologique comme discours explicatif n’a plus de pertinence et est devenu totalement obsolète dans les sociétés modernes. Que faire avec des gens qui continuent de penser l’ordre du monde comme un conflit entre Dieu et le Diable! Les aider à penser, à procéder à des remises en question et à se distancier d’un tel référentiel par une vigoureuse critique. Et ce ne sont pas les arguments qui manquent mais cela ne veut pas dire que ces arguments circulent comme ils le devraient! Et ne comptons pas sur Radio-Canada pour cela.
(Réponse de Simon Dor replacée par moi au bon endroit):
Il est là, justement, l’amalgame. Amalgamer islamisme radical et islam. Qu’on écrive aussi en commentaires « L’islam est devenue, faute de critiques vigoureuses, une religion toxique » est symptomatique de cet amalgame.
Pour ce qui est de refuser de nommer « islamisme radical », c’est autre chose, qui n’a a priori rien à voir avec l’amalgame.
Le vrai islam est celui de ses textes fondateurs et que la majorité de ses adeptes les observent à la lettre ou pas n’y change strictement rien. Si l’islamisme est une instrumentalisation politique de l’islam dans le but d’imposer un califat mondial alors l’islam est islamiste, c’est aussi simple que ça.
L’islam est une doctrine à la fois religieuse, politique, juridique et militaire qui englobe le moindre aspect de l’existence humaine. De plus, elle a des visées expansionnistes évidente pour quiconque prend la peine de lire le Coran et les hadiths portant sur la guerre et l’attitude à adopter avec les non-musulmans.
La lecture et l’étude (même superficielle) de la sunna en sidérerait plus d’un, et viendrait détruire le mythe que islam islamisme. Ce n’est pas faire des amalgames ou être xénophobe de le dire, c’est faire un froid et triste constat. Depuis quand il faut prendre des pinces avec les communautés religieuses au Québec, alors que de tels égards n’ont pas été pris avec la catholicisme ? Toute vérité ne semble pas bonne à dire, et c’est à se demander à quel jeu jouent les tenants du « pas d’amalgame ».
Je vous invite à lire attentivement l’Ancien Testament, qui correspond, à peu de choses près, à la Torah Juive, et est la base du christianisme (surtout les courants protestants).
Les invitations aux massacres, à la polygamie et même (ce qui est absent du Coran) au génocide, y foisonnent.
Certains livres de l’Ancien Testament dégoulinent littéralement de sang. Et y on y lire même des passages où le peuple juif est puni par Dieu pour avoir épargné certains habitants de la Terre Promise qui se trouvaient sur leur chemin. C’était l’un des pires péchés de ne pas avoir massacré tout le monde: hommes, femmes et enfants.
Le sionisme s’appuie d’ailleurs en partie sur de telles exhortations.
Historiquement, bien plus de crimes ont été commis au nom du christianisme que de l’Islam. Qui prétend que le christianisme est une religieux de haine, d’intolérance et de massacres ?
Certains chrétiens oui, le christianisme non.
Et de nos jours, la démocratie sert aussi à justifier des crimes atroces: soutien pendant des décennies de sanglantes dictatures, cours de torture donnés par la CIA, invasions et renversement des gouvernements (certains élus pourtant démocratiquement). Depuis 1999, on a même inventé le concept de « bombardements humanitaires ».
Très bonne analyse. On pourrait aussi aider à une meilleure compréhension en utilisant le mot Salafiste pour désigner ces gens radicaux car c’est ce qu’ils sont, des Salafistes!!
« Je pense que le commun des mortels est en mesure de faire ces distinctions, à moins d’être un demeuré ou d’être animé par des motifs anti-musulmans. »
Malheureusement, bien des gens n’ont pas une grande connaissance historique et culturelle et sont prompts à tomber dans des « motifs anti-musulmans » si on leur sert des amalgames rapides.
Il suffit de parcourir les différents médias sociaux et de jaser avec le citoyen-lambda pour le constater. Le Péril Jaune qui occupait dans de place dans l’imaginaire occidentale entre la fin du XIXe siècle et la Seconde Guerre mondiale a été remplacé par la peur de l’Islam depuis le 11 septembre. Peur instrumentalisée par de nombreux groupes, le gouvernement de Bush le premier. Il convient donc d’être prudent. Vous êtes bien capable de faire la distinction entre la poignée de fanatiques et la grande masse des musulmans, mais cela n’est pas donné à tout le monde.
Et certains commentaires que vous faites pourrait donner de l’eau au moulin de l’islamophobie si vous ne prenez pas la précaution pour clarifier votre pensée. Comme le passage relevé par Julie Blaquière et qui semble faire un amalgame, que visiblement vous ne vouliez pas faire d’après votre réponse, entre les tueurs et la Grande Mosquée de Paris, mais la tournure de la phrase laisse malheureusement croire à un tel amalgame.
Second point. J’ai trouvé la source de la citation d’Amir Khadir (sur le site officiel de Québec solidaire):
Voici la déclaration officielle d’Amir Khadir, député de Mercier, à la suite de l’attentat survenu au siège social de Charlie-Hebdo.
« En ce jour noir pour la liberté d’expression, Québec solidaire envoie ses condoléances et sa solidarité aux proches des victimes, à leurs collègues et à toute la communauté journalistique. Wolinski, Cabu, Charb et les autres, ont payé de leur vie l’indépendance de Charlie-Hebdo, qui avec témérité a refusé d’accepter d’être bâillonné, que ce soit par des fous de dieu ou par des grands patrons de presse.»
Devant l’horreur et la barbarie des événements de ce matin, il est plus important que jamais de défendre la liberté de parole et l’exercice d’une presse libre, remparts de notre démocratie face à l’ignorance et l’obscurantisme. Devant l’horreur, nous sommes en choc mais nous ne céderons pas aux amalgames et à la stigmatisation de certaines communautés. Comme le scandait l’une des unes de Charlie-Hebdo, l’amour est toujours plus fort que la haine! »
Relisez la fin du 1er paragraphe: « fous de dieu ». Il me semble que cela est assez clair. Peut-être avez-vous repris la citation tronquée fourni par quelqu’un de négligent ou de mal-intentionné. Encore une fois prudence.
Je croyais avoir mis le lien vers la déclaration complète. C’est un oubli que je viens de corriger. Quant aux «fous de dieu», ça peut désigner bien du monde. On appelait ainsi les Jesus freacks dans les années 70, et encore les fondamentalistes du Parti conservateur. Voir aussi Les fous de Dieu à travers les âges.
Quant on veut «nommer la chose», on dit les «fous d’Allah»
M. Baril, dans le contexte précis où a été faite cette déclaration de M. Khadir, pensez-vous VRAIMENT que les gens vont penser qu’il fait référence aux Jesus Freaks des années 70?
Désolé. Mais là vous cherchez des poux.
« Critiquer la race d’une personne c’est irrationnelle et ridicule, mais critiquer leur religion, c’est un droit. C’est une liberté.
« La liberté de critiquer les idées, toutes les idées -même si ells sont des croyances sincères- est une des libertés fondamentales de la société. » -Rowan Atkinson
https://www.facebook.com/#!/photo.php?fbid=10153083862403140&set=a.232916908139.169388.652793139&type=1&theater
« Je désapprouve ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. » – Voltaire
Rowan Atkinson on England and Freedom of Speech
Voir la conclusion concernant FACEBOOK and Twitter
https://www.youtube.com/watch?v=j2-2xeIdqeY
Ce qui coince c’est qu’en France, il y a une protection particulière pour la religion juive niée aux autres religions.
En France: «Le racisme, l’antisémitisme, le négationnisme, l’apologie du terrorisme ne sont pas des opinions, ce sont des délits»
L’antisémitisme est considéré comme un délit alors que l’ »anti-musulmanisme » ne l’est pas. (On n’a même pas de mots équivalent pour cela).
Donc écrire:
« Les juifs sont des cons » est un délit punissable.
« Les musulmans sont des cons » est une opinion critique permise par la loi.
« Les noirs sont des cons » est un délit punissable.
« Les femmes sont des connes » est une opinion critique permise par la loi.
Allez expliquer cela dans les écoles des banlieues!
Et expliquez-le moi aussi en passant…
Le fonctionnement à deux poids deux mesures est néfaste pour la cohabitation et provoque un sentiment d’injustice ou de « loi du plus fort » qui ne favorise pas l’adhésion aux principes légaux.
Attentat à Paris: déclaration officielle de M. Amir Khadir, député de Mercier: « Devant l’horreur, nous sommes en choc mais nous ne céderons pas aux amalgames et à la stigmatisation de certaines communautés. »
Même la communauté des extrémistes barbares???????
Croyez-vous que c’est ce qu’il voulait dire, M. Desbois?
Vous n’avez de toute évidence pas lu la citation complète de M. Khadir donnée ici haut par M. Lagassé. Ou peut-être êtes-vous de l’avis que si M. Khadir n’utilise pas la terminologie exacte que M. Baril préconise, cela l’identifie clairement comme étant un idiot utile ou un complice.
À ce titre, j’imagine que M. François Hollande, président de la République Française, est selon vos critères aussi un idiot utile des fous d’Allah. Voici les mots du président de la République:
«Ne pas nous diviser, ça veut dire que nous ne devons faire aucun amalgame, refuser toute facilité, écarter toute surenchère. Ceux qui ont commis ces actes, ces terroristes, ces illuminés, ces fanatiques n’ont rien à voir avec la religion musulmane.»
Qu’en pensez-vous?