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#tatas

Ce matin, La Presse nous apprend que certains membres de la CLASSE n’aiment pas les humoristes. Lisez:

http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201206/22/01-4537420-coalition-des-humoristes-indignes-la-classe-rit-jaune.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_BO2_quebec_canada_178_accueil_POS4

Ce qu’il faut savoir d’abord: les bénéfices recueillis lors de la soirée de lundi – 25 000 dollars — ont été versés à Juripop http://www.juripop.org/. Cet organisme à but non lucratif est très impliqué dans la bataille contre la loi 78 et c’est à ce titre que la Coalition des Humoristes Indignés (CHI)  lui a remis les fonds. La CLASSE ayant été particulièrement atteinte par les dispositions de la loi, il a été suggéré qu’une partie de l’argent soit versée à cette association.

Maintenant, ce que j’en pense.

Ceux qui généralisent en traitant les humoristes de racistes, de sexistes et d’homophobes sont des tatas.

Ces tatas, d’après ce que j’ai appris, sont au nombre de 5. Ce sont des tatas crinqués, mais dans le grand schème des choses, c’est pas beaucoup de tatas.

Comme il est dit dans l’article plus haut, la proposition des 5 tatas n’a pas été votée, car il n’y avait plus quorum. S’il y avait eu quorum, la proposition aurait probablement été rejetée. Je ne serais donc pas là, aujourd’hui, à vous causer de tatas.

Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que la CLASSE est démocratique. À l’excès. Tout le monde a voix au chapitre, même les tatas. Perso, je préfère une organisation qui donne la parole à tous qu’une organisation de zombies qui suivent aveuglément leur chef.

Mais surtout: ceux qui traitent les 170 000 membres de la CLASSE de radicaux succombent à la même généralisation abusive que les tatas. Ce matin, on me dit que la CLASSE a craché au visage de la CHI (phrase pas très élégante ici, j’avoue — foutu acronyme). Non. 5 tatas ont craché au visage de la CHI. La CLASSE, elle, a respecté son processus démocratique. Malhabile du point de vue des relations publiques? Visiblement. Mais je ne vois pas le crachat, sauf dans la bouche des tatas.

Comme souvent dans ce conflit, l’arbre cache la forêt. On fait de 5 tatas des représentants officiels de la cause étudiante. On pointe l’accessoire pour occulter l’essentiel: un gouvernement usé et corrompu qui n’a pas la légitimité éthique d’imposer une hausse excessive.

Bref, ne soyez pas aussi tatas que les tatas en traitant tout le monde de tatas.

C’est ça.

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