BloguesDenis McCready

La colère d’être rendu là, la patience d’un jour y être.

Si on m’avait dit dans les années 90 qu’un jour je devrais participer à une élection sous la répression d’une loi (la charmante 78…) qui limite la liberté d’expression et la liberté d’association, j’aurais envoyé promené mon interlocuteur en disant quelque chose comme : « Hey le cave! On n’est pas dans une bête république de banane où le despote en fait à sa tête et les citoyens sont tellement abrutis et terrorisés qu’ils ne se rebellent pas!!! »

Sauf que c’est là qu’on est rendu. Et je sais que nous ne sommes ni abrutis, ni terrorisé. Je suis en colère et je n’oublierai jamais ceux qui ont commis ce geste.

Je ne souhaite pas que Jean Charest passe l’arme à gauche plus tôt que le destin ne le lui réserve, j’aimerais bien qu’il vive assez vieux pour voir les manuels scolaire et les livres d’histoire le qualifier de pire Premier ministre loin devant Duplessis. J’aimerais bien le voir traduit en justice pour haute trahison parce qu’il n’a pas protégé l’intégrité économique et politique du Québec (voir l’article que j’ai publié précédemment : Tout est sur la table – Un article de Malorie Gosselin sur l’ACCORD ÉCONOMIQUE COMMERCIAL GLOBAL CANADA-EUROPE )

Mon seul réconfort est dans la patience. Je me promets, même si je dois attendre 30-35 ans ans, je me promets d’aller cracher sur sa tombe. La sienne et celle des députés traitres qui ont voté pour la loi 78 à l’Assemblée nationale. Je ferai même une tournée, j’organiserai un petit autobus de vieux édentés, un peu sourds, et nous irons piétiner le gazon qui recouvre les lieux où ils auront pourri.

Je suis en colère, mais je suis patient. Et je voterai, les dents serrés et en rouspétant, je voterai.