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Cahiers épars, cahier perdus – La liberté d’expression

Il y a plus d’un an « Chercher le courant » a gagné le Prix du public et le Grand prix au Festival de Films de Portneuf sur l’Environnement (FFPE). J’avais écrit ces notes dans mon cahier au cas où. Appelons ça un fragment de discours. C’était avant Occupons Montréal et avant le printemps érable.

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La liberté d’expression est comme un muscle. Si on ne s’en sert pas, elle s’atrophie. Si les citoyens ne se lèvent pas debout plus souvent, ils finissent par s’habituer de rester assis et leurs élus en viennent à penser qu’ils ne sont plus capables de se lever. Les citoyens de St-Casimir et les cinéastes présentés dans ce festival me font chaud au coeur parce que leurs muscles de la liberté a du tonus!

Ce documentaire dérange depuis qu’il a été lancé. Il faisait peur. On nous a presque reproché d’avoir fait usage de notre liberté d’expression. Pourtant ce n’est pas un film anti-développement économique, mais autour de la question de l’hydroélectricité il y a presque une loi du silence.

La course à l’énergie dans le monde, c’est maintenant! Il faut continuer de poser des questions, continuer de s’exprimer et d’agir pour préserver nos libertés et protéger notre territoire.

Mon plus grand souhait est que notre documentaire soit périmé dans quelques années, parce que le Québec aura prit une direction pour les énergies vertes. Merci.

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Questions notés à la fin du cahier.

Est-ce qu’il y a encore des intellectuels publics au Québec?

Ont-ils été remplacés par les humoristes?

Est-ce que l’humour tous azimut est la dernière castration de la pensée?

Les Québécois se sont-ils auto-castrés mentalement?

Est-ce que j’arriverais à remplir une salle pour un spectacle de monologues intitulé « J’haïs les humoristes! » (prononcer jayi et non je hais…)