Notre littérature compte de nombreux cas de déracinement. Plusieurs auteurs ont raconté le déchirement vécu surtout par ceux qui ont quitté la Gaspésie. Dans Console-moi, Marie Gagnier a tracé un portrait de la transplantation d’un veuf et de son fils à Montréal. Rachel Leclerc évoque elle aussi dans Ruelle Océan celle d’un autre veuf et de sa fille dans le quartier Hochelaga
Infirmière de son métier, l’héroïne habite l’étage d’une maison alors que son père occupe le rez-de-chaussée. Diminué par un infarctus, ce dernier a transformé la cour en bric-à-brac pour oublier le bruit de l’océan que lui rappelle douloureusement celui de la circulation de la rue Papineau. Parfois, « il vient trôner dans son royaume de pacotille, arpentant l’édifice en ruine de son humanité ». Quand on a carburé toute sa vie à l’eau de mer, il est bien difficile d’apaiser sa soif avec les effluves du monoxyde de carbone. Ce déracinement rime avec déchéance. Son père n’est pas l’unique miséreux du quartier. La population de l’arrondissement est formée d’un ramassis de tous les perdants à la loterie de la vie. L’empathie pousse donc l’héroïne à couvrir de baume les plaies de ces gens qu’elle rencontre dans un CLSC.
Si l’auteure souligne les conditions défavorables des habitants blottis aux abords du pont Jacques-Cartier, elle analyse aussi les circonstances entourant le destin de son héroïne, marqué par l’absence de la mère. Élevée par un père sévère, elle s’initiera à l’amour avec un auto-stoppeur en route vers la Gaspésie. Mais quand l’être aimé est un noir, il ne faut pas compter sur l’aval paternel. Son père n’a pas su l’accompagner vraiment sur le chemin de la vie. Comment reconnaître alors sa filiation?
Enrobé dans une écriture fine et poétique, ce roman raconte l’histoire d’une jeune femme empathique, qui se cherche une filiation maritime dans le tintamarre urbain.
Notre littérature compte de nombreux cas de déracinement. Plusieurs auteurs ont raconté le déchirement vécu surtout par ceux qui ont quitté la Gaspésie. Dans Console-moi, Marie Gagnier a tracé un portrait de la transplantation d’un veuf et de son fils à Montréal. Rachel Leclerc évoque elle aussi dans Ruelle Océan celle d’un autre veuf et de sa fille dans le quartier Hochelaga
Infirmière de son métier, l’héroïne habite l’étage d’une maison alors que son père occupe le rez-de-chaussée. Diminué par un infarctus, ce dernier a transformé la cour en bric-à-brac pour oublier le bruit de l’océan que lui rappelle douloureusement celui de la circulation de la rue Papineau. Parfois, « il vient trôner dans son royaume de pacotille, arpentant l’édifice en ruine de son humanité ». Quand on a carburé toute sa vie à l’eau de mer, il est bien difficile d’apaiser sa soif avec les effluves du monoxyde de carbone. Ce déracinement rime avec déchéance. Son père n’est pas l’unique miséreux du quartier. La population de l’arrondissement est formée d’un ramassis de tous les perdants à la loterie de la vie. L’empathie pousse donc l’héroïne à couvrir de baume les plaies de ces gens qu’elle rencontre dans un CLSC.
Si l’auteure souligne les conditions défavorables des habitants blottis aux abords du pont Jacques-Cartier, elle analyse aussi les circonstances entourant le destin de son héroïne, marqué par l’absence de la mère. Élevée par un père sévère, elle s’initiera à l’amour avec un auto-stoppeur en route vers la Gaspésie. Mais quand l’être aimé est un noir, il ne faut pas compter sur l’aval paternel. Son père n’a pas su l’accompagner vraiment sur le chemin de la vie. Comment reconnaître alors sa filiation?
Enrobé dans une écriture fine et poétique, ce roman raconte l’histoire d’une jeune femme empathique, qui se cherche une filiation maritime dans le tintamarre urbain.