Bon. Début de périple mouvementé, disons. Un vol accompagné, à ma gauche, d’un antipathique dandy typique, lequel se vit verser un coca-cola, le mien, sur sa tablette Ipad. Idem pour son pantalon à 1000 balles. Inadvertance, juré.
-Sorry sir. Are you ok?
-I’m wet.
Fin de notre seule et unique discussion.
Heureusement, le néo-né du siège derrière réussi à faire diversion. De belles grosses crises (constitutionnelles ou pas, allez savoir) épisodiques, avec une voix stridente à me faire rappeler certains de mes débats avec Djemila Benhabib. Mais bon. À voir la gueule de ses parents au bord du désespoir, tous les passagers en périphérie semblent compatir avec eux. Sauf, bien sûr, le dandy humide.
Petit tour en ville, celle d’Edimbourg. D’un superbe. D’une histoire. Deuxième remarque : où sont les pancartes référendaires ? Rien. Nada. Dites, il n’a pas lieu dans quatre jours, votre référendum ? Vous l’avez annulé? Ou c’était une blague afin de mousser le tourisme ambiant (les vols Montréal-Édimbourg sont actuellement complets, et ce, pour la semaine).
Alors donc ? Interdiction de pub ? Sobriété anglo-saxonne ? Me souviens, en direct de Mont-Laurier, le référendum québécois de 1995. Des tonnes d’affiches, pancartes, flyers et tutti quanti. « Oui, et ça devient possible ». « La sépa-ration ? ». Partout. Tout le temps. Édimbourg ? Rien. Sauf peut-être une petite affiche devant le local des Liberals Democrats (ils votent NON). Ou devant quatre fenêtres de building perdus (ils votent OUI). Selon un sondage non-scientifique de la firme Drainville & Drainville, une forte victoire du OUI serait ainsi à prévoir.
-Alors, monsieur le chauffeur de taxi, c’est un peu tranquille, non ?
-Il y a eu deux manifestations, hier.
-Ah. Et il y en aura d’autres d’ici jeudi ?
-Non, je pense pas.
-Rien d’autres, donc ?
-Non, je pense pas.
-Merci.
Bon. Arrivés à notre appart. Enfin. Il est cinq du mat. Morts. Le numéro de la combinaison du truc qui contient la clef dudit appart ? Dans le portable de l’ami Beaulac, lequel (le portable, pas Beaulac) poursuit sa visite touristique dans le taxi du chauffeur politiquement-peu-loquace. La poisse. Le taxi revient, coup de bol, portable en main. Merci monsieur.
Sauf que le truc qui contient d’ordinaire la clef, ne la contient pas, justement. Normal. Nous sommes cinq heures à l’avance. Euh. Ces lignes sont ainsi écrites en provenance d’un McDo écossais, autant pittoresque que pratique. La suite aux suites d’un éventuel dodo.
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Si vous cherchez a aller en Ecosse mais ne trouvez pas de vols, allez a Londres, Edinbourg c’eat genre 5:00 en train.
Comme le texte est léger je réserve d’autres commentaires pour le 2e texte sur l’écosse.
Pour avoir vécu 2 ans en Angleterre et 3 mois en écosse et avoir visité ceci et cela. Oui c’est tres beau ben des affaires a voir et en particulier a Edimbourgh. Meme simplement le trajet de train pour aller jusqu’a Fort William est impressionnant. C’est aussi ben des pubs, de la musique « live », de la biere, du whisky … du haggis … et du haggis frit …
Ca c’etait le volet « art de vivre » ….
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Ma seule remarque c’est que je continue de lire Telegraph, Guardian, Independent qui ont de tres bonne section sur l’éducation et en particulier le monde universitaire ( malgré la fixation sur ox-bridge … et comment y entrer … ). Ce qui moi m’interpelle et ca devrait etre le cas de quelqu’un qui s’intéresse a l’état de droit. Quel role pour les médias … Je pense qu’il y a un réel probleme dans le déséquilibre et que c’est un probleme pour le débat démocratique.