Nouveau mouvement politique au Québec : Nouveau mouvement politique au Québec : Coalition pour l’avenir du Québec
Par notre intervention, nous souhaitons contribuer à la définition des solutions pour redonner au Québec l’élan qu’il a perdu. Nous souhaitons lancer un dialogue au sein de la population. Un site Internet (www.coalitionavenir.org) est donc mis en service dès aujourd’hui pour diffuser nos idées et pour échanger avec le public.
Nous constatons que la société québécoise a perdu la confiance en elle-même. Cette perte de confiance s’explique par plusieurs facteurs, mais nous croyons que notre incapacité à trouver une solution rassembleuse à la question nationale joue un rôle central.
Il faut sortir du déni et prendre acte de l’état des lieux au plan constitutionnel. À moins d’événements que rien ne laisse présager, ni un renouvellement constitutionnel qui satisferait une majorité de Québécois, ni la souveraineté n’adviendront dans un avenir prévisible. Le cul-de-sac de la question nationale ne doit pas nous empêcher d’offrir à ceux qui nous suivront un Québec dynamique et prospère, toujours maître de son destin. Il faut passer à l’action en recherchant toujours l’intérêt général de la nation québécoise.
Proposer un plan d’action rassembleur
1) La priorité absolue : l’éducation
Rehausser la qualité de l’éducation doit être LA priorité. Nous croyons qu’une des clés du succès réside dans la revalorisation du métier d’enseignant. Il faut reconnaître que les salaires offerts aux enseignants ne sont pas à la hauteur de l’importance de leurs responsabilités.
Dans nos universités, il faudra convenir d’un règlement équitable et global de la lancinante question du sous-financement. Ce problème ne pourra être réglé que par un apport de fonds supplémentaire, réparti de manière équitable entre l’État et les étudiants.
2) Assurer la vitalité de notre culture
La culture est l’âme d’un peuple. C’est notre outil privilégié pour atteindre notre objectif de faire du français le trait d’union entre tous les Québécois. Le soutien à la langue française ne doit exclure a priori aucune avenue législative ou juridique.
3) Accroître la performance de nos services publics
Dans le réseau de l’éducation, nous devons augmenter l’autonomie et les responsabilités des directeurs d’écoles et des enseignants. En revanche, les enseignants doivent être évalués. C’est donc d’un nouveau pacte avec les enseignants dont il faut convenir en contrepartie d’une revalorisation marquée de leur profession.
Dans le réseau de la santé, les médecins de famille doivent s’organiser en groupes de médecine familiale afin que tous les Québécois aient accès à un médecin de famille. Les dirigeants d’établissement doivent avoir plus d’autonomie et le pouvoir de conclure des ententes individuelles avec les médecins. Ces changements ne sont possibles qu’avec un nouveau pacte avec les médecins.
4) Créer une économie de propriétaires et non de succursales
La prospérité du Québec n’est pas ce qu’elle devrait être. Ici encore, c’est notamment par des investissements importants en éducation que le Québec pourra y arriver. L’État québécois doit aussi établir un climat résolument favorable aux investissements privés, en particulier pour ceux liés à l’innovation et à la créativité. Le gouvernement doit également utiliser tous les leviers disponibles pour conserver chez nous des centres décisionnels importants.
Remettre le Québec en mouvement
Notre appel s’adresse à tous ceux qui ont envie de changement. Il est temps de remettre le Québec en mouvement. Nous avons l’intime conviction qu’il est urgent de rassembler le plus de gens possible autour des objectifs que nous venons d’esquisser.
Nous tendons la main à tous ceux qui, comme nous, souhaitent du plus profond de leur cœur que le Québec retrouve le goût de l’avenir, dans l’espoir qu’ils feront le même pari que nous.
François Legault, co-fondateur
Charles Sirois, co-fondateur
Bruno-Marie Béchard Marinier
Dr. Lionel Carmant
Jean Lamarre
Sylvie Lemaire
Michel Lemay
Chantal Longpré
Marie-Ève Proulx
Stéphanie Raymond-Bougie
Anie Samson
Jean-François Simard
*****Une troisième voie ou de nouvelles voies et voix?*****
Face à la troisième voie (voix?), éthérée et désinfectée, proposée par Legault et ses acolytes anonymes, je ne cesse de penser et de me dire que dans l’état actuel des choses le Québec a plutôt besoin de fraîcheur et de panache. Cela fait longtemps que l’ADQ propose une prétendue et insipide troisième voie. Qu’en est-il, somme toute, de ce mythe de la troisième voie, probablement celle du «juste milieu», de l’extrême centre, de la sagesse et, appelons un chat un chat, de la «lucidité»? Si beaucoup de travail et de «politisation» n’avaient pas permis à Amir Khadir de se faire élire, l’actuelle Assemblée nationale serait d’une médiocrité sans bornes (ce qui ne signifie pas que tous les députés sont des nuls et des médiocres).
En fait, la donne serait aujourd’hui fort différente si on avait eu plus d’instinct démocratique et la décence de donner suite aux recommandations du rapport Béland. Un certain scrutin proportionnel n’est pas la panacée qui réglerait tout. Mais il y a au sein de la société québécoise des mouvances et des perspectives qui n’arrivent pas à vraiment percer sur la scène électorale et politique (et parfois sur la scène médiatique). L’apparente dépolitisation de nombreux citoyens est en partie liée à ce blocage mis en place par les vieux partis pour interdire toute nouveauté, tout rafraîchissement. De nombreuses personnes ne votent pas, parce qu’elles sont surpolitisées et clairvoyantes (lucides?).
Le Québec ne se réduit pas à l’émission «Le club des ex», émission qui a le mérite de susciter certains débats entre des personnes issues de partis politiques différents, émission qui a le «démérite» de faire comme si les perspectives de l’ensemble de la population étaient entièrement assumées et représentées par quatre anciens députés (j’inclus ici Benoît Bouchard).
En fait la sociologie profonde du Québec fait en sorte que le bipartisme ou le tripartisme ne correspondent pas aux mentalités ouvertes de nombreux citoyens.
JSB