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«Changer» pour «sauver»…

 

Cet après-midi, le député du PQ, Bernard Drainville, mettait sur twitter un texte qu'il venait de faire paraître sur son blogue avant de partir en vacances.

«Après une session parlementaire tumultueuse», écrivait-il, le député invitait à l'aider à réfléchir à diverses manières de répondre au besoin de «changement»  au sein de la population.  

Puis,  il avançait croire «encore profondément que mon parti peut relever ce défi. Pour y arriver, nous devons sortir des vieilles façons de faire de la politique. Il faut renouveler notre vision, notre discours, nos manières de faire. Bref, il faut renouveler notre démocratie pour qu'elle réponde davantage aux besoins de la population, aux besoins de notre monde. Il faut écouter les Québécois, entendre leur appel, leur colère.»

Hormis sa profession de foi en son parti, ce passage ressemblait étrangement à certains des constats et des inquiétudes exprimés par ses ex-collègues démissionnaires.

Et surtout, en conclusion, le député Drainville écrivait ceci: «J'ai dit récemment que pour sauver le PQ, il fallait changer le PQ. Je suis toujours du même avis.».

En toute logique, s'il croit nécessaire de «sauver» le PQ, c'est qu'il semble bien observer, comme tant d'autres, que son parti vit une crise apte à mettre en danger son avenir.

(Disparu ensuite pendant quelque temps, ce texte est réapparu avec comme explication du député qu'il y avait eu un «pépin technique».)

Par ailleurs, ce qu'exprime ce texte n'est pas sans rappeler les inquiétudes qui se lisaient ici chez le député Stéphane Bergeron: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/327245/projet-souverainiste-marois-a-perdu-credibilite-et-prestige-selon-un-depute-pequiste

À ce compte, il serait surprenant qu'ils soient les deux seuls députés restants à partager certains des constats et des inquiétudes des démissionnaires.

À la différence majeure près, que les députés restants choisissent, quant à eux, de tenter d'y travailler de l'intérieur de l'appareil de leur parti.

À cet égard, les démissionnaires semblent bien avoir provoqué chez leurs ex-collègues une réflexion importante sur certaines questions de fond quant à l'avenir de ce parti.