Alors que le premier ministre Charest est en voyage dans les vieux pays, la «une» du Devoir risque de revenir hanter son gouvernement. Longtemps…
Selon l’ancienne présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget, les fameux partenariats public-privé (PPP) qu’elle affectionne tout particulièrement permettrait d’éviter la «fraude», les «extras» et les «dépassement de coûts» dans les projets d’infrastructures.
Une affirmation, disons, facile à réfuter.
Par contre, dans une attaque frontale contre les «firmes» de génie-conseil, elle avance que ce serait leur «gros lobby» auprès du gouvernement Charest qui aurait convaincu ce dernier de mettre la pédale douce sur les PPP.
Et Mme Jérôme-Forget de lancer ceci: «Pourquoi pensez-vous que toutes les firmes étaient contre moi? Et qu’elles se sont arrangées pour convaincre le gouvernement que ce n’était pas bon. Elles savaient qu’avec ça [les PPP], tu ne peux pas frauder. (…) les PPP, ça sauve la fraude. Et les dépassements de coûts. Ce qui fait que les ingénieurs n’aiment pas ça»!
Et encore ceci: «Jamais personne ne m’a offert une cenne. Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas le faire avec moi».
Toujours selon elle, les PPP auraient également l’avantage de permettre une meilleure «concurrence» dans les appels d’offre pour de gros contrats publics.
Puis, retenez bien ce passage tiré de l’article du Devoir: «Monique Jérôme-Forget, elle, se souvient de son arrivée à la tête du Conseil du trésor comme présidente, en 2003. «Toutes les semaines, il y avait des dépassements de coûts. Ce n’est pas parce qu’il manque de personnel…»»
Et ce n’est pas tout: «dans plusieurs projets en mode traditionnel, les appels d’offres étaient douteux, se souvient-elle.»
Selon elle, avec les PPP: «impossible d’aller chercher des extras».
(Comme le note Le Devoir: ««Extra»: le terme, courant au ministère des Transports et popularisé par le rapport Duchesneau, désigne ces sommes supplémentaires de plusieurs pourcentages par rapport à la somme initialement prévue lors de l’attribution du contrat et que les entreprises de constructions réclament régulièrement une fois le projet entamé.»)
Qu’est-ce que semble vouloir dire Mme Jérôme-Forget?
Au-delà de la vision rose-bonbon, pour ne pas dire carrément jovialiste qu’a toujours eue Mme Jérôme-Forget de ces fameux PPP – nettement plus problématiques et coûteux dans les faits -, ce qu’elle avance dans cette entrevue ressemble surtout à un aveu. Même s’il est probablement involontaire…
Et ce, sur plusieurs plans.
Car si ce qu’elle a déclaré s’avérait:
Primo: si, dès son arrivée en 2003, il lui est apparu que les PPP éviteraient la «fraude», les «dépassements de coûts» et les appels d’offre «douteux», c’est alors qu’au gouvernement, contrairement à ce qu’on y prétend depuis des années, on aurait su dès le début du premier mandat qu’il existait des manoeuvres de corruption, de collusion et de détournement de fonds publics dans les projets d’infrastructures.
Secundo: elle affirme être fière que «jamais personne ne m’a offert une cenne. Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas le faire avec moi». Or, cela voudrait-il dire que lorsqu’elle était au gouvernement, elle aurait eu vent que d’«autres» qu’elle-même auraient reçu ce qu’elle décrit comme étant des «pots de vin»? Pourquoi lancer ce «Ils savaient qu’ils ne pouvaient pas le faire avec moi»?
Car s’il s’avérait que le gouvernement était au courant dès 2003 qu’il y avait «fraude», «dépassements de coûts» constants et appels d’offre «douteux» dans des projets nécessitant d’imposantes sommes en fonds publics, le refus obstiné de Jean Charest de mettre sur pied une commission d’enquête publique s’expliquerait d’autant mieux.
D’autant plus que dans les années suivantes, le même gouvernement, au lieu de combattre activement ce phénomène, a plutôt préféré mettre le pied sur l’accélérateur de la privatisation et de la sous-traitance mur à mur.
Soit, sur LE moyen par excellence d’attiser la convoitise vis-à-vis des fonds publics…
Sans compter le copinage et les «retours d’ascenseur» que le tout finit inévitablement par engendrer.
En l’occurrence, AVEU = CANDEUR ou TARTUFFERIE?
JSB
En l’occurrence (encore une fois), AVEU veut-il dire AVEUGLEMENT?
JSB
Bonjour Mne Legault
Sarkozy trop occupé pour rencontrer Charest?
Monique-Jérôme Forget qui sort de sa tanière pour régler ses comptes avec Charest.
De la part de Sarko, faudrait voir avec Paul Desmarais; comme dans les romans d’Alexandre Dumas, les trahisons entre gens fortunés de la haute bourgeoisie sont monnaie courante.
Ce que je retiens de la sortie de Monique-Jérôme Forget, c’est que contrairement à ce qu’on nous laisse croire, les ministres qui quittent le parti libéral le font pour divergence d’opinion majeure avec le cheft et non pour retourner s’occuper de leur petite famille comme on voudrait nous le faire croire.
Allons-donc, Nathalie Normandeau a claqué la porte du parti libéral en se bouchant le nez mais n’a pas dit son dernier mot.
Il n’y a rien que j’aime autant que la haine que je porte à ce jeu.
Arturo Pérez-Reverte
Bonjour, et pour en ajouter, qu’est-ce qu’on va entendre de plus quand les libéraux ne seront plus au pouvoir. Tout ces ministres qui avalent et gardent le silence…. Hooooo,! comme ça va être laid. Laids comme lépreux !
Est-ce par vengeance cette soudaine déclaration de Monique ?
Elle est autant coupable car qui ne dit mot consent !
Possiblement que d’autres libéraux sortis de cette famille mafiosa parleront !
Jean Charest s’en fout…
Aveu que le système existait et qu’elle croyait pouvoir y mettre fin ou l’atténuer avec les PPP. Cible complètement ratée et aveu d’incompétence.
Il semble bien que Madame «sacoche» lavait, à l’époque, aussi blanc que M.Duchesneau voudrait bien le faire aujourd’hui si on lui en donnait la chance.
Je veux bien la croire sur parole quand se décrit comme le Eliott Ness de ces années au gouvernement.
Vos remarques, Mme Legault méritent certainement qu’on s’y attarde. Les admissions de Mme soulèvent d’autres questions qu’évidemment elle n’aborde pas.
En plus que celles que vous pointez je ferai deux remarques. Premièrement, je ne l’ai jamais entendu dénoncer quelque ministre ni quelque député, ni personne qui acceptaient les «cennes» qu’elle refusait. Pourquoi gardait-elle un tel silence ?
Ma deuxième remarque vient de l’absence d’explications sur le fait qu’elle n’a pas apporté d’explication sur l’absence « d’extras » avec les PPP. Est-ce parce qu’ils sont déjà inclus dans le prix des contrats ? Donc, est-ce qu’on s’entendait pour accepter des coûts déjà majorés ? Ou était-ce simplement parce que les profits étaient tellement élevés qu’ils couvraient les éventuels coûts supplémentaires ?
Donc le PLQ de Mme Jérôme-Forget et celui d’aujourd’hui est toujours le même parti politique corrompu où la loi de l’omerta s’applique avec une terrible efficacité. En effet, tant hier qu’aujourd’hui, aucun ministre libéral ni aucun député libéral n’a cru bon de défendre les principes moraux qui devraient animer nos élus. De ce point de vue là, le PLQ est bien un organisme criminel.
«Un ministre, ça ne se vend pas ! Ca s’achète parfois ! Mais ça ne se vend pas !»
[Raymond Devos]
Intéressant, il y a des brèches dans le gouvernement, cette dernière ici sur le rédacteur de discours de Charest qui s’ajoute à celle de Mme J.Forget. Cette dernière certes en s’exprimant de cette façon pour protéger ses PPP chéris qui ont gelé à mort la construction du nouveau CHUM mine peut être la virginité intégrale du gouvernement Landry sur la gestion du MTQ en 2002-2003 toutefois c’est essentiellement le gouvernement Charest qu’elle cible en s’exprimant de manière aussi brute sur la gestion gouvernementale.
À voir cette nouvelle.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/10/03/004-demission-patrice-servant-auteur-discours-charest.shtml
Ça c’était hier
Gaz de schiste : Charest intéressé par les propos de Lucien Bouchard
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/environnement/2011/10/02/001-charest-reaction-schiste-bouchard.shtml:
Aujourd’hui
Gaz de schiste: le gouvernement français abroge trois permis, dont celui de Total
Le gouvernement a décidé lundi d’abroger les trois permis de recherche de gaz de schiste accordés à Total et à l’Américain Schuepbach dans le Sud de la France, une victoire pour les opposants mobilisés depuis des mois contre la technique contestée de la fracturation hydraulique.
http://www.vousnousils.fr/2011/10/03/gaz-de-schiste-le-gouvernement-abroge-trois-permis-dont-celui-de-total-2-514149
Ne cherchons pas à comprendre, John James Charest (c’est maintenant de cette façon qu’on ridiculise le premier Ministre du Québec dans les blogues) n’est est pas à une contradiction près avec ses ridicules attrapes politiques.
Errant d’écueil en écueil, à peine délivrer d’un danger, il heurte contre un autre
Chateaubriand
Voilà pourquoi Charest a peur d’une enquête publique et une parade de témoins qui ne pourraient s’empêcher de faire des » gaffes » comme la madame viens de faire …soit TROP parler !!!!
En plus de Duchesneau qui représente un boulet énorme au pied de John James les anciens ministres de celui-ci pourraient faire à tout moment des déclarations embarrassantes pour le Parrain.
Alors nous demandons à tous les journalistes du Québec de talonner les anciens collaborateurs de notre PM dans le but de les faire parler un peu plus !
J’ai aussi beaucoup aimé la déclaration publique inutile et prévue du commissaire Robert Lafrenière cette après-midi ! Encore un exercice de relation publique pour venir en aide a son patron John James Charest et discréditer Duchesneau !
Pathétique !
Est-ce le début de la campagne à la chefferie du parti libéral qui vient de s’ouvrir?
Il y a de droles de hasards soudainement si on ajoute la démisssion du principal auteur de discours de Jean Charest, M.Patrice Servant.
J.J.Charest s’accroche tout comme P.Marois s’accroche également à son poste. La capacité d’organisation en parti du CAQ de Legault déterminera les sorts de nos -chefs-.
Des brèches ça peut prendre du temps avant de faire effondrer le barrage libéral. Qui sait.
Lise Payette décrit bien Jean Charest.Très bon pour les honneurs !
Mais pas au Québec …
Il veut son plan Nord et si ce plan le plantait !
Dans son beau plan sûrement que ses amis mafiosas le suivent.
A mon avis, il y a une différence entre Pauline Marois et Jean Charest.
Pauline Marois a de l’éthique.Non qu’elle soit mon choix mais je crois en son intégrité .Pas comme chef du parti cependant.
La toute première question me venant à l’esprit sur cette sortie publique de Mme Ex-ministre des finances et ex-présidente du Conseil du Trésor est celle-ci:
Dans quel but fait-elle cette sortie publique qui discrédite encore davantage JJ Charest et ses ex-collègues du Conseil exécutif si ce n’est que de vouloir protéger ses arrières dans une éventuelle Commission d’enquête publique où elle serait appelée à témoigner ?
Si le Conseil des ministres a cédé aux pressions des entreprises qui ne voulaient pas de PPP afin d’empocher des « extras », elle fournit alors un excellent argument blanchissant sa réputation par sa démission en avril 2009, 4 mois seulement après les dernières élections.
Quelle serait toute autre utilité pour Mme J-Forget de vouloir discréditer à ce stade-ci le gouvernement Charest dans le dossier de la corruption ?
Mme La Sacoche oublie l’Îlot Voyageur: Le premier PPP devenu un monument comme on en voit dans les république de banane.
Elle était la ministre responsable de la Caisse de dépôt au moment des pertes historiques de 40 milliards ! Voyant venir la sanction qui suivrait la divulgation des résultats désastreux et la sanction électorale qui allait suivre, Charest précipite des élections.
Le 21 novembre 2008, en pleine campagne électorale, les dirigeants de la Caisse convoque une conférence de presse pour venir rassurer le publique sur les liquidité de la Caisse. C’était une commande politique pour sauver l’élection des libéraux. Pour rassurer le monde sur les liquidité, la Caisse avait effectué une vente de feu de son portefeuille d’action en pleine capitulation boursière (Octobre).
Madame la sacoche avait transformer la Caisse en Caisse électorale de dépôt !
M Legault qui était critique des institutions financières pour l’opposition lui avait offert sa collaboration pour faire face à la crise de liquidité, elle a nier et procédé.
Le coût de l’opération: 3 milliards en manque à gagner pour la Caisse.
Je reviens sur cette épisode dans ce texte dans lequel je pose une question à M Legault: pourquoi avoir invité Mme La Sacoche à faire parti de son équipe ?
http://www.vigile.net/La-question-qui-tue,35379
La Caisse de dépôt a subi en 2008-2009 des pertes de 7% supérieures aux autres institutions financières de même envergure dans le ROC, représentant $10 milliards de pertes en « extras » de ce que nous devions normalement encourir.
Les dirigeants de la Caisse ont alors blâmé la direction précédente de l’Ex-PDG, Henri-Paul Rousseau, pour une gestion téméraire du risque dans l’acquisition de papier commercial représentant 56% du total des pertes ($40 milliards x 56%= 22,4).
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2009/03/09/004-Rousseau2.shtml
Ce qui demeure toujours inexpliqué de cet hécatombe financier est le fait que la Caisse
de dépôt a acheté, en 2007, $10 milliards en nouvelles acquisitions de papier commercial après avoir reçu avis de ne plus acheter ce type d’actif dont la valeur fondait comme neige au soleil. La question qui tue…Ces $10 milliards supplémentaires en achats de papier commercial, effectués juste avant l’effondrement total de sa valeur, ont été acquis par la Caisse de dépôt auprès de quel détenteur ? Autrement dit, à qui la Caisse de dépôt est venue en aide, en jouant les pompiers et subissant ainsi les pertes à sa place ?
Suite…
Autrement dit, à qui la Caisse de dépôt est venue en aide, en jouant les pompiers et subissant ainsi les pertes à sa place ?
Nous ne le saurons pas tant que le Liberal party détiendra le pouvoir. JJ Charest a refusé toute demande de vérification indépendante dans cette affaire en 2010, après le dévoilement de cette hécatombe de $40 milliards.
@ Jean Gascon,
Quelques éléments de réponses à votre question:
http://www.vigile.net/La-question-qui-tue,41992
Sur la base d’une incompatibilité idéologique Madame Monique Jérôme Forget, que je surnomme affectueusement « Margarita » *, et moi sommes très éloignés l’un de l’autre… Néanmoins, comme je le dis souvent, au moins avait-elle la bonne habitude de parler de nos actifs lorsque l’envie lui prenait de parler de notre endettement…
C’était toujours ça de pris. En fait, je lui connais assez peu de prédécesseurs ou de successeurs ayant eu cette bonne habitude. Parler d’endettement soit, mais en l’opposant à nos actifs, à notre richesse, quoi… sinon on ne parle d’endettement qu’à moitié…
J’ai toujours senti chez la senörita une complaisance, maintes fois rencontrée dans le secteur privé, qui la faisait planer au dessus de tout. Des certitudes, et des idées préconçues en voulez-vous en v’là… et toujours cette assurance propre à ceux qui savent ou qui prétendent savoir… Ironiquement, c’est ce même applomb, avec lequel elle admets que l’on n’aurait surtout pas pris la chance de la compromettre « elle », – implicitement, cela en dit beaucoup sur ses collègues d’alors, dont certains sont toujours au cabinet en 2011 -…
Le plus rigolo c’est que ça sent davantage la profession de foi dans un mode de gestion – les PPP – que le règlement de compte…
Comme un espèce d’acte manqué…
* « Margarita », comme ceux qu’elle est allée siroter tranquillement au Mexique après le désastre de la Caisse de Dépôt…
***AUTOCRITIQUE OU AUTODÉRISION: les libéraux en sont-ils capables***
Le philosophe Vincent Cespedes définit ainsi L’AUTOCRITIQUE:
*****«Critique de soi-même (de sa propre pensée, ses propres actes, ses propres parti pris). Que rend possible l’autocritique? – La philosophie et la démocratie. Sans ce retour réflexif, cette interrogation illimitée d’une pensée ou d’un pouvoir sur eux-mêmes, le même aveuglement soumet les choix intellectuels et sociaux aux dogmes établis. L’autocritique est donc par nature antidogmatique.»*****
Cespedes dit ceci, en ce qui concerne L’AUTODÉRISION:
*****«Faculté de rire de soi-même. Le vrai défi de l’adolescence! À méditer: « Tout humour un peu élevé commence par cesser de prendre au sérieux sa propre personne. » (Hermann Hesse)»*****
Les glorieux aveux un peu baveux, sinon un tantinet odieux, de Mme Sacoche relèvent-ils de l’autocritique ou de l’autopromotion?
Jean Charest et de nombreux libéraux sont-ils capables d’un minimum d’autodérision? Ou encore sont-ils des adolescents attardés, confrontés à la nécessité de développer un minimum d’autodérision?
Si quelqu’un le sait, puisse cette personne me le faire savoir?
JSB
« Monique-Jérôme Forget qui sort de sa tanière pour régler ses comptes avec Charest. »
Je doute qu’elle ait fait ces déclarations pour nuire à son ex-chef. Je crois plutôt que ces gens sont tellement imbus de leur « supériorité intellectuelle » et de notre « stupidité congénitale » (ce qui explique qu’EUX soient au pouvoir et NOUS en bas de l’échelle) qu’ils disent à peu près n’importe quoi pour nous faire avaler leurs idées (ici, Mme Forget défend son « bébé »: les PPP et essaie, encore, de nous les faire avaler). Ils sont en effet convaincus qu’on ets incapable de faire des liens entre leurs différentes déclarations, de les confronter à la réalité ou simplement de tirer des conclusions simples des dites déclarations (c-à-d plus simplistes que le message qu’ils veulent passer).
A long terme, c’est peut-être ce qui détruit la position des dominants: leur sentiment de supériorité non justifié et leur mépris de la « populace ».
Avec la démission de Patrice Servant comme rédacteur des discours de Charest, sommes-nous en train d’observer les premières fissures au sein du PLQ ? Ajoutée aux aveux, à première vue candides, de Mme Jérome-Forget cette nouvelle attire l’attention. Il ne faudrait pas oublier l’antagonisme semble-t-il irréconciliable entre Duchesneau et son patron, Robert Lafrenière. Tout ça mis ensemble, on a un tableau un peu trouble de l’univers libéral québécois.
C’est évident que Patrice Servant sera rapidement remplacé. Ce sera la façon pour les libéraux de montrer qu’il n’y a pas là de quoi fouetter un chat. Mais le rédacteur des discours du PM n’est certainement pas un personnage anodin.
J’espère que des députés libéraux auront autant de courage que M. Servant et qu’ils suivront son exemple. Ainsi mon député, celui de Vimont, à qui le maire de Laval avait offert une enveloppe d’argent liquide, qu’attend-il pour quitter son parti corrompu ?
Je lance un appel à tous les députés libéraux qui auraient encore une petite étincelle de moralité publique :
«Rendez un grand service à vos concitoyens ! Écoutez votre conscience comme l’a fait M. Servant. Quittez les rangs de votre parti corrompu. »
À défaut de démissionner, nous serons bien obliger de constater que NOS députés libéraux sont eux-mêmes impliqués dans toute cette collusion et cette corruption qui coutent des milliards de dollars aux citoyens et qui enrichissent les organisations criminelles.
«Je hais les cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir n’osent rien entreprendre»
[Molière]
***CRIS, CHUCHOTEMENTS ET CRAQUEMENTS AU PLQ***
Une certaine légende, pas tout à fait erronée mais «nuançable», prétend que les péquistes, depuis la fondation du PQ, n’ont jamais cessé de se quereller, de régler leurs comptes et de discuter de leurs litiges et algarades en lançant ridiculement le tout sur la place publique et dans la cour-avant, devant «tout le monde». Un tel comportement peut devenir problématique mais il rend manifeste un réel désir de ne pas bloquer le débat démocratique.
La même légende prétend que les braves libéraux québécois (c’est autre chose en ce qui concerne les libéraux fédéraux, peu fédérateurs) ont suffisamment de flair politique pour bien contrôler les membres du parti et pour se débarasser, de manière plus ou moins «ouatée» et discrète, des «emmerdeurs», des dissidents, des récalcitrants et de ceux et celles qui n’ont pas bien appris à devenir de braves béni-oui-oui. Un tel comportement a des avantages, souvent «électoralistes», mais il arrive souvent que les citoyens critiques ont l’impression que la démocratie n’est pas au rendez-vous au sein de ce vieux parti.
Cette perception des libéraux provinciaux comporte sûrement une large part de justesse et de véracité.
Mais il semble bien que des fissures, révélées par des cris, chuchotements et craquements, deviennent de plus en plus visibles. Certains problèmes du parti seraient donc de plus flagrants, dans la cour-avant autant que dans la cour-arrière.
Ces propos me rappellent une petite histoire qui, je l’espère, ne va pas sembler trop ridicule ou trop inutile.
En août 1983, mon meilleur ami, qui était alors clarinettiste à l’OSM, a décidé de se marier avec une pianiste, franco-ontarienne, originaire de Cornwall. Le père de la mariée était un ancien flic, devenu je-ne-sais-trop-quoi. Il a «décidé» que le mariage aurait lieu à Cornwall dans sa pas mal luxueuse résidence.
Mon ami avait, bien évidemment, invité de nombreux «chums» québécois dont plusieurs étaient des artistes ou des intellectuels.
À un moment donné, dans la cour-arrière (il faisait très beau ce jour-là) nous étions une quinzaine de copains québécois, presque tous issus du milieu artistique ou intellectuel. Nous prenions un verre ou deux (ou je ne sais plus combien) et nous causions de manière agréable. Un monsieur très costaud, mais peu amène, s’est avancé vers nous en roulant les épaules et en se prenant pour John Wayne. Il a interrompu notre conversation pour nous demander d’où nous venions et quels étaient nos rapports avec ce mariage.
Nous lui avons expliqué que nous venions, pour la plupart, de Montréal et que nous étions de bons amis du marié. À ce moment-là il est devenu hargneux et il a crié, de manière indécente, que nous étions probablement tous des «crisses de séparatisses».
Puis il nous a expliqué la différence entre les anglophones et les francophones (surtout les maudits séparatisses). En gros, il nous a dit ceci: «Les Canadiens anglais et les franco-ontariens, nous sommes des personnes décentes qui règlent leurs chicanes dans la maison ou dans la cour-arrière. Mais vous, les Québécois français, surtout les hostie de séparatisses, vous ne savez pas vivre et vous réglez vos problèmes dans la cour-avant, devant tout le monde.»
À ce moment-là nous avons, pour la plupart, quitté les lieux. Il était évident que certains cherchaient la bagarre.
Tout cela pour dire que les craquètements que nous entendons en provenance du Parti libéral du Québec vont peut-être devenir de plus en plus visibles et audibles et vont de plus en plus «occuper» la cour-avant.
Au moment où les péquistes et de nombreux souverainistes discutent profusément sur la place publique, nous verrons éventuellement les vieux libéraux devenir de plus en plus transparents et «démocratiques» (?).
Alors, je me permets d’espérer que les fissures vont s’élargir et que le PLQ va connaître une crise majeure qui, éventuellement, sonnera le glas de cette vieille formation politique usée incapable de proposer des idées ou des visions.
JSB
M. Baribeau,
Vous avez entièrement raison. Dans une autre vie il m’arrivait fréquemment de me rendre dans la région de Toronto pour assister à des rencontres de travail qui duraient quelques jours. Évidemment ça se passait dans des grands hôtels de la région.
Quand les Québécois et Québécoises arrivaient c’était les bisous, les gros câlins même et même des farces quelque peu grivoises, rien de méchants mais tout de même assez osées.
Mais chez les Anglos, c’était la raideur, la distance, les sourires un peu coincés. Ils nous regardaient avec presque des gros yeux chez certains, avec un petit sourires envieux chez d’autres.
Nos confrères et consœurs anglos ne comprenaient pas que nous puissions, nous les Québécois, agir avec cette désinvolture, cette chaleur, cette intimité qui leur sautait aux yeux mais qui était tout à fait normale pour nous.
À plusieurs occasions on nous demandait en chuchotant, si nous couchions avec toutes ces filles et inversement. Même qu’à une occasion nous nous sommes mis à répondre que oui, c’était comme ça que ça se passait au Québec. C’était comme disait ma grand-mère pour les étriver. Bien, ça nous a pris presque 6 mois pour les convaincre que nous leurs avions monté un bateau mais qu’effectivement les rapports hommes-femmes n’étaient pas aussi coincés au Québec que dans le ROC.
Mais le plus beau de l’affaire c’est que plusieurs d’entre-nous, les Québécois, observions régulièrement lors de ces rencontres, la nuit venue, des allées et venues feutrées, clandestines de chambres en chambres chez nos amis anglos.
Effectivement nous sommes très différents du ROC quant à nos valeurs et nos comportement. Penser autrement c’est nous leurrer profondément.
Mais je préfère être un peu grivois qu’être hypocrite.
Comme le dit la chanson de Martin Léon : «C’est ça qui est ça !»
Quand le chat est parti, les souris dansent.
Comme par hasard, M. Charest est à Paris et deux personnes importantes du PLQ sortent de la garde-robes. J’en suis fort aise.
Je ne partage pas l’enthousiasme de Mme Gérome-Forget pour les PPP, loin de là, mais ce sont tous les sous-entendus, les non-dits, soulignés par notre hôtesse qui m’interpellent.
Ces questions se posent et laisse beaucoup à entendre. J’ai hâte de connaître la suite.
A TLMEP. Hamir Khadir a bien affirmé que certains députés du PLQ sont malheureux de la position de leur chef. Mais, pour le moment, aucun d’entreux n’ose quitter les rangs. Ils savent bien de quel côté le pain est beurré et ils tiennennt mordicus à leur tranche, bien épaisse et bien beurrée. Ça prend du courage pour quitter un nid douillet. Pour aller où? Devant, il y a le néant politique. Seul un siège dans l’opposition serait possible. Ça n’est guère attirant quand on jouit du pouvoir et des ses privilèges.
La vertu, ça coûte cher et ça ne rapporte pas beaucoup, normallement. 🙁
Tout vient à point à qui sait attendre. Mais quousque tandem? disait Ciceron. Jusques à quand? Tabarn…
Le dossier du gaz de schiste suit Jean Charest jusqu’en France
« Je n’ai pas l’intention de me mêler de ce que les Français décident. » Jean Charest
Bouchard refuse de commenter le dossier
Également de passage à Paris, le président de l’Association pétrolière et gazière du Québec, Lucien Bouchard, a refusé de commenter le dossier. « Je ne suis pas venu pour autre chose que la STM [la Société de transport de Montréal], a déclaré M. Bouchard. Je ne veux pas entrer là-dedans. »
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/10/04/002-gazschiste-charest-france.shtml