BloguesVoix publique

Le pari de Françoise David

 

De toute évidence, la co-chef de Québec solidaire n’est pas très superstitieuse…

C’est donc ce dimanche 13 novembre qu’a lieu l’assemblée d’investiture de Françoise David dans le comté montréalais de Gouin.

Là où elle fait le pari qu’à la prochaine élection générale, elle réussira cette fois-ci à gagner. Et donc, à l’emporter sur le député actuel – le  péquiste Nicolas Girard. (Mme David y obtenait 32% des voix lors de l’élection de 2008.)

Objectif: tenter d’aller rejoindre son populaire collègue, Amir Khadir, sur les banquettes de l’Assemblée nationale à la prochaine générale, lequel ravissait lui-même le mythique comté de Mercier en décembre 2008.

Maintenant rentrée d’un long congé lui ayant permis d’écrire son livre publié tout récemment – «De colère et d’espoir» (Écosociété) -, François David se fait d’ailleurs déjà plus visible.

D’autant plus que d’ici la prochaine élection, bien des choses peuvent encore bouger dans le paysage politique québécois.

Déjà que ce lundi, les caquistes de François Legault et Charles Sirois lanceront officiellement leur nouveau parti à Québec. Sans compter la création également toute récente du nouveau parti indépendantiste Option nationale, fondé par le député indépendant et ex-péquiste Jean-Martin Aussant.

Et qui sait encore comment les planètes du PQ et de QS s’aligneront, ou non…

Pour le moment, alors que quelques députés péquistes se disent favorables à un rapprochement avec Québec solidaire, la chef péquiste, Pauline Marois, y semble plutôt froide. Et ce, malgré l’état de très haute vulnérabilité électorale dans lequel se trouve son parti.

Or, dans Le Devoir de ce samedi, il y a ce tout petit passage dans la recension que fait Louis Cornellier du dernier livre de Mme David…

Après avoir fait mention de la question du gaz de schiste, M. Cornellier ajoute ceci: «Juste avant, elle témoigne son estime à Gilles Duceppe, pour sa prise de position en faveur du nationalisme civique «et pour bien d’autres choses»».

Et Louis Cornellier de conclure en ses propres mots: «Si l’homme arrive enfin à la tête du PQ comme la majorité des souverainistes le souhaitent, peut-on rêver d’une alliance entre tous ceux qui, au Québec, vivent de colère et d’espoir? Françoise David ferait une sacrée bonne ministre des Affaires sociales.»

Une hypothèse, disons, audacieuse…