Le débat sur l’abattage dit rituel des animaux pour consommation de leur viande n’est pas nouveau.
On en discute en France et ce, jusqu’au bureau du Président Sarkozy. Au point où ce dernier propose même une Charte de bonnes pratiques prônant la généralisation de l’étourdissement préalable.
Vrai qu’on en discute dans un contexte chaud où s’opposent les candidats à la présidentielle. Vrai aussi que ce fut le Front national – un parti d’ultra-droite – qui, en premier, a ramené le débat dans l’actualité française. La question a néanmoins débordé de ses rangs.
Et si la question en soi mérite attention, il est tout aussi évident qu’elle prend une importance nettement disproportionnée dans le cadre hyper partisan et polarisant d’une présidentielle. Tout comme les intentions réelles du Front national, connues par ailleurs, sont ce qu’elles sont.
Mais hors de ce contexte très particulier, il reste que ce débat combine des questions aussi larges que la laïcité, l’hygiène, le traitement des animaux en abattage et l’étiquettage absent des viandes faisant que les consommateurs ne savent pas s’ils achètent ou non de la viande provenant d’un animal abattu selon un rituel halal ou casher – c’est-à-dire en étant égorgé au moment où il est encore conscient. Et donc, sans étourdissement préalable.
Ce débat, en passant, ne se fait pas qu’en France. Ces questions sont aussi soulevées dans d’autres pays, dont la Grande-Bretagne. Là où, comme au Canada, entre autres, l’abattage dit rituel est exempté par loi, pour cause de liberté religieuse, de l’obligation d’étourdir les animaux avant qu’on ne les tue.
Cette semaine, la question est apparue dans l’actualité québécoise.
Par voie de communiqué, André Simard – député péquiste, critique en matière d’agriculture et d’alimentation et vétérinaire – a réclamé du ministre de l’Agriculture un «état de situation complet sur l’abattage d’animaux selon des rites religieux» d’ici le 23 mars prochain à l’Assemblée nationale.
Le communiqué se poursuit ainsi: «depuis quelque temps, les Québécois découvrent les effets d’une disposition légale permettant l’abattage rituel. Ainsi, on apprend, par l’entremise des médias, que les consommateurs québécois achètent de la viande halal sans qu’ils en soient informés. Le malaise est réel devant ce manque de transparence».
«La réglementation est fédérale», ajoute M. Simard, «et le Québec doit s’y conformer».
Puis le communiqué d’ajouter que ce «type d’abattage heurte de plein fouet les valeurs québécoises. Au Québec, nous avons fait le choix depuis longtemps d’abattre nos animaux pour consommation en prenant des mesures pour insensibiliser les animaux et les abattre en minimisant les souffrances. Dans leur grande ouverture, les Québécois acceptent aussi que, sur une base d’exception, des communautés religieuses puissent procéder à un abattage selon des rituels. Or, quand l’exception devient la règle, il y a un problème».
Avançant que cette pratique d’abattage serait de plus en plus répandue, il précise aussi que «le ministère n’a aucune information à ce sujet, selon une réponse à une demande d’accès à l’information que l’opposition officielle a adressée il y a quelques semaines». Ce qui, on en conviendra, ne tient pas la route.
Bref, on comprend que le PQ ne demande pas qu’on interdise cette pratique, mais plutôt qu’elle soit une «exception»; qu’on vienne à l’encadrer de manière à mieux protéger les animaux; et que la viande produite de cette manière soit identifiée par étiquettage.
Selon le député Simard, «les consommateurs doivent pouvoir faire un choix éclairé sur la provenance des produits qu’ils achètent. En l’occurrence, ce n’est pas normal qu’on taise l’information sur le type d’abattage», a-t-il conclu. En effet.
Et, comme par hasard, quelques heures plus tard, c’était au tour de la CAQ de François Legault d’émettre un communiqué reprenant plus ou moins la même position que celle du PQ en parlant de «valeurs québécoises» et de la liberté de choix des consommateurs.
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Est-ce que tout à coup, tout devient automatiquement une question de «valeurs québécoises»?
Or, plutôt que d’en faire une question de «valeurs québécoises», pourrait-on plutôt choisir de faire oeuvre d’éducation et de clarté?
Pourrait-on étudier cette question sous l’angle précis et essentiel du traitement que nous accordons, ou infligeons, c’est selon, aux animaux qui finissent par se retrouver dans nos assiettes? Et ce, autant dans leur élevage, que leur transport et enfin, l’abattage?
Nul besoin d’être végétarien pour s’intéresser à la question. Les dossiers sur le sujet sont abondants – le dernier en date étant celui de l’abattage de chevaux.
L’abattage dit rituel est également et avant tout, une question de religion. Veut-on vraiment que le religieux s’immisce jusque dans les abattoirs? Veut-on vraiment que la viande doive être bénie par un imam, un rabbin ou un prêtre?
Bref, veut-on vraiment continuer d’élargir le rôle du religieux – donc, de dogmes et de croyances – dans l’espace civique? Dans ce cas-ci, jusque dans nos habitudes alimentaires… de surcroît, sans même qu’on ne le sache?
(Pour plus de détails sur l’aspect religieux de cette méthode d’abattage, voir ici.)
Ne pourrait-on pas plutôt aborder ces questions sous l’angle des lois? Et, sur ce sujet spécifique, sous l’angle de la manière dont nous traitons les animaux? Et le faire avec des données objectives?
Le tout, considérant que tout débat opposant des dogmes religieux à la discussion et aux principes raisonnés est nécessairement voué d’avance à l’échec.
(En passant, on rapporte en même temps que dans certains abattoirs pratiquant le rite halal-casher, on utiliserait aussi au préalable des techniques d’étourdissement. Voir ici. Par contre, ici, c’est une autre histoire.
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Le traitement des animaux
Ce qui nous amène à la question qui tue, si l’on peut dire: comment traite-t-on les animaux voués à l’abattage?
Récemment, le magazine français Le Point mettait justement la main sur un rapport confidentiel récent sur «La protection animale en abattoir: la question particulière de l’abattage rituelle» produit par le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux du ministère de l’Agriculture.
Troublant dans ce qu’il observe sur la souffrance des animaux, ce rapport qualifie également de «dérive» le passage de 10% à 40% des abattages de bovins par rite religieux, et de près de 60% pour les ovins. Il soulève également la question d’une révision possible du cadre législatif et réglementaire sur la base d’une «évaluation scientifique dans le domaine de la souffrance animale».
Bref, la politique a beau être ce qu’elle est, il reste que ce rapport confirme que la question elle-même est du domaine de la science et de la «souffrance animale», non pas de celui des «valeurs», qu’elles soient françaises, britanniques, québécoises, ou autres.
Pour ce qui est du gouvernement Charest, le ministre de l’Agriculture, Pierre Corbeil, réagissait à la sortie d’André Simard en dénonçant les «propos alarmistes» de l’opposition officielle.
Le ministre a également affirmé que l’«abattage des animaux au Québec est encadré par des lois et des règlements qui assurent un abattage sans cruauté et une viande salubre. Toute viande issue d’un abattoir sous inspection doit respecter ces exigences avant d’être commercialisée. Les Québécoises et les Québécois peuvent donc consommer cette viande en toute confiance».
Or, ce jeudi, voyant de l’étranger que la question prenait de l’importance ici, Jean Charest s’est tout au moins déclaré favorable à l’étiquetage des viandes halal. Quant aux autres questions soulevées par les méthodes d’abattage et le traitement de ces animaux, meilleure chance la prochaine fois…
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Bref, si la question de l’abattage dit rituel ne doit pas servir à alimenter certains préjugés, à son tour, la religion ne doit pas servir de substitut à la science, ni au respect que méritent les animaux qui nous alimentent fort involontairement – un respect manquant aussi trop souvent dans d’autres types d’abattage, de même que dans les étapes qui le précèdent, de l’élevage des animaux en passant par leur transport à l’abattoir puis, enfin, leur mise à mort.
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Addendum: abattage et règles fédérales
Pour ceux que le sujet intéresse, voici d’ailleurs ce que prévoit la réglementation fédérale:
Faisant exception pour «l’animal pour alimentation humaine abattu selon un rite conforme aux lois judaïques ou islamiques» qui, selon le règlement, doit «être immobilisé et abattu par le sectionnement rapide, complet et simultané des jugulaires et des carotides, de façon qu’il perde conscience immédiatement», voici ce qu’on prévoit pour «tout animal pour alimentation humaine qui est abattu»:
Il doit, avant la saignée:
a) soit être rendu inconscient de façon qu’il ne reprenne pas connaissance avant sa mort, selon l’une des méthodes suivantes :
(i) par un coup sur la tête asséné au moyen d’un dispositif mécanique pénétrant ou non pénétrant, de façon qu’il perde conscience immédiatement,
(ii) par exposition à un gaz ou une combinaison de gaz, de façon qu’il perde conscience rapidement,
(iii) par l’application d’un courant électrique, de façon qu’il perde conscience immédiatement;
b) soit être tué selon l’une des méthodes décrites à l’alinéa a) ou, dans le cas d’une volaille ou d’un lapin domestique, par décapitation rapide.
Pour le reste du règlement, les articles 80 et suivants sont ici.
HI HI indépendant de tout cela, qu’arriverait-il si un prêtre catholique disait « bénévolement » un prière par « dessus » les autres prières ? On pourrait peut-être en rire 🙂
Chose certaine, une et une seule norme seulement devrait exister pour chaque type d’animal. Qui , encore ;), n’a pas mis ses culottes ?
Qu’on tue 800,000 poulets par semaine dans une usine d’abattage d’une manière ou d’une autre est déjà ahurissant pour notre époque?
Mais que deux communautés relieugieuses (Kasher et Halal) perçoive ou extoque dans cette arnaque faite sur le dos des québécois un pourcentage que nous payons sans nous en apercevoir avec des rites moyenageux servant à financer des lobbiystes qui soit se liguent contre nos aspirations politiques ou servent à financer la caisse libérale pour d’autres accomodements déraisonnables sur le dos des québécois sans qu’aucun journaliste frileux n’ose nous informer de l’étendue des profits dépassant le milliard de dollars au Canada, cela me laisse pantois.
pantois
Synonymes abasourdi, ahuri, coi, déconfit, ébahi, estomaqué, interdit, interloqué, penaud, pétrifié, soufflé, stupéfait.
Je ne suis pas experte de ces questions, et je suis favorable à ce qu’on les examine sous l’angle scientifique, bien sûr. Mais j’aimerais aussi savoir si le fait de les faire produire ou abattre selon un rite religieux fait en sorte de refiler des suppléments de coûts à l’ensemble des consommateurs. On sait que c’est le cas de plusieurs produits casher. Il y a des coûts pour obtenir la certification casher, et ces coûts sont refilés à l’ensemble des consommateurs. Et les producteurs se sentent obligés de se la procurer, car les grandes chaînes refuseraient leurs produits non certifiés sur leurs tablettes.
Pour ma part, j’appelle cela un « racket », et je m’y objecte fortement.
Nous payons plus cher nos produits pour les rites religieux d’une minorité, des rites auxquels nous ne croyons pas. C’est comme une contribution involontaire, forcée, à une organisation religieuse. Sans reçu d’impôt.
Pour ma part, je trouve que le problème est sérieux.
S’il fallait que nous apprenions que l’Église catholique d’ici fait la même chose, ce serait un scandale, ça ferait les manchettes, et ce serait dénoncé. Parce qu’il s’agit de la religion de minorités, on reste coi?
«C’est comme une contribution involontaire, forcée, à une organisation religieuse. Sans reçu d’impôt.»
Ce qui, en effet, pose sous un angle important également, la question de la place du religieux dans l’espace civique.
Comme je l’écrivais ce matin (http://voir.ca/elise-desaulniers/2012/03/15/12/), le Québec remporte la palme de la pire province en ce qui a trait au traitement des animaux et dans son « Livre vert » sur l’agriculture, le gouvernement ne mentionnait le bien-être animal qu’une seule fois – comme façon d’amener les entreprises à se distinguer. À ce moment-là, personne dans l’opposition n’a dit que continuer d’utiliser les animaux comme de simples moyens de s’enrichir était contraire à nos valeurs…
Savez-vous que de « bons québécois catholiques » règlent encore le cas d’une poule avec une bonne grosse bûche et une hache? Elle ne sent rien… ou presque!
La question n’est peut-être pas identitaire. Mais le traitement de la question par certains commentateurs et les politiciens l’est. Avec les élections qui approchent, il n’y aucune innocence à soulever ce débat à ce moment précis. Enfin, les réactions racistes dans les réseaux sociaux dit assez qu’on souffle sur une dangereuse braise.
En effet. Ce que je souligne aussi.
C’est pour cela aussi que je donne des liens vers des articles sur ce contexte politique, mais qui comprennent aussi des infos factuelles sur un sujet qui se débat dans plusieurs pays, dont la G-B.
Lorsque regardée sous un angle raisonné, et non taillé sur mesure pour alimenter des préjugés, on voit que cette question porte beaucoup plus largement sur celle du traitement des animaux d’abattage, toutes méthodes confondues et toutes étapes incluses -, de même que sur la place du religieux dans l’espace civique, toutes religions confondues.
Monsieur Thibault,
Je ne pense pas que le problème a été soulevé par les politiciens à l’approche des élections.
Un vidéo de JE de TVA « Certification casher ou halal. Un racket ? » a attiré l’attention de certains (j’en suis) l’année dernière.
Suite à ce vidéo des vérifications ont été effectué dans les grandes surfaces et le constat a été inquiétant.
Sans prendre garde, de plus en plus de produits et d’aliments casher (surtout) avec les logos MK, U, K, VOR etc étaient offerts dans les tablettes de ces épiceries et grandes surfaces.
De plus, il ne devenait plus possible pour certains produits d’acheter non casher. Là était le principal problème en plus de la contribution à la hausse des prix.
Les média se sont finalement penchés sur ce sujet et ,oui, les politiciens, incluant JJCharest, se sont saisis de l’affaire.
Donc monsieur Thibault, c’est une inquiétude vis-à-vis la liberté de choix et de hausses de prix que le tout a débuté.
J’aurais dû dire «s’emparer» plutôt que «soulever».
« Le tout, considérant que tout débat opposant des dogmes religieux à la discussion et aux principes raisonnés est nécessairement voué d’avance à l’échec. »
Vous ne pouvez pas mieux dire Mme Legault.
Pour preuve: Le tollé soulevé en Europe, plus spécifiquement en France même, contre la chasse aux phoques, dont la méthode d’abattage correspond précisément au texte de loi que vous citez: (i) par un coup sur la tête asséné au moyen d’un dispositif mécanique pénétrant ou non pénétrant, de façon qu’il perde conscience immédiatement.
Néanmoins l’Union européenne a décrété un embargo sur les produits de la chasse aux phoques sous prétexte de cruauté animale de la part des chasseurs. Pendant ce temps, sous la même législature, on égorge à vif des millions d’animaux d’abattage pour la grande consommation, sans les étourdir au préalable, tout simplement parce que Yahvé et Mahomet l’exigent. Liberté de religion oblige.
Suggestion aux Madelinots: Servez donc à ces politiciens émules de Bardot, McCartney et bulletins de votes, le même plat que juifs et musulmans leur servent. Invoquez tout simplement « Dieu » pour sanctifier votre chasse aux phoques. Ou « Raël » si vous préférez! Liberté de religion oblige. Vous serez ainsi immunisés à vie contre toute interdiction ou embargo de quiconque. Et jouirez pleinement de la Sainte Paix des îles!
Du moins, c’est la grâce que je vous souhaite.
Un amoureux des Îles!
D’accord avec monsieur Mario Goyette,
C’est devenu un vrai « racket » ces certifications casher et halal.
Dans mon patelin, pour beaucoup de produits et d’aliments dans les grandes surfaces et épiceries, il n’est PLUS possible d’acheter non casher.
C’est une arnaque car très souvent le logo des rabbins est dissimulé et vous devez être très vigilant pour le décelé.
Lorsque vous constatez que même le papier aluminium (Reynolds et autres) « reçoivent » cette bénédiction des religieux juifs ou imams, on est loin de la viande de poulets ou de bœufs.
53% des aliments et produits sont certifiés casher ou halal et les certifications « vont chercher » entre 2000$ et 25000$ chacune (selon un reportage de Radio-Canada).
Ces redevances nous sont par la suite refilées d’où la hausse des prix des aliments à l’épicerie.
La proximité de ces communautés religieuses avec le PLQ empêche ce parti de bien protéger la population contre ces rites religieux qui « nous sont enfoncé dans la gorge »…
Ce gouvernement ne légifèrera pas en l’endroit de ce racket donc il faudra se tenir et les mettre dehors.
Sur la question plus large que je soulève dans mon billet du traitement des animaux d’abattage, toutes méthodes et étapes confondues (élevage, transport & mise à mort), cet article paru ce matin l’illustre parfaitement:
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201203/16/01-4506061-abattage-il-ny-a-pas-que-le-halal-qui-pose-probleme.php
On vit dans une économie de marché (plus ou moins libre) dont l’une des prémisses de base est la libre circulation de l’information. Donnons aux consommateurs l’information qu’ils souhaitent recevoir (et non pas seulement l’information dont ON pense qu’ils ont besoin) et ils feront leurs choix: OGM, bio, hallal, … Rajouter une ligne à l’étiquette sur la barquette de viande pour préciser où cette viande a été élevée et abattue, les consommateurs qui le souhaitent iront s’informer et décideront ou non d’acheter le produit qui leur est offert. Pour l’instant on ne donne pas au consommateur le moyen d’utiliser son pouvoir d’achat comme un moyen de pression.
Rendons grâce à dieu pour ces journalistes d’enquêtes. Le quatrième pouvoir, dernier rempart de la démocratie.
Il y a quelques scandals dans ce dossier. Le premier. L’échange d’argent qui est tout simplement une forme d’extorsion. L’entreprise accorde une faveur à une minorité religieuse et cette dernière ose réclamer de l’argent en échange. Ce devrait être l’inverse puisqu’il y a coûts suplémentaires pour l’entreprise. Erreur de logique et comportement antisocial.
Le deuxième. L’abattage de façon cruelle parce que l’on refuse d’admettre qu’un animal inconscient est encore vivant. Lorsque l’on a été rendu inconscient, peu importe la méthode, le coeur de l’animal bat toujours et explulse le sang jusqu’au dernier battement. On ne peut contredire cette vérité scientifique. D’ailleurs, en France, avant l’arrivée des Musulmans d’Asie, les Musulmans Magrébins se satisfaisaient de l’inconscience accordée à tous les mamifères. Ils étaient plus instruits, donc plus intelligents.
Le troisième. Le fait que nous achetons des produits cachères sans en être conscients. Acheter du papier d’aluminium cachère fait sourire, à la condition que le prix ne soit pas gonflé parce qu’il a fallu acheter les services d’un rabin. Ces services devraient être gratuits, entre nous.
Il y a deux solutions. Soit on cré un espace cachère pour tous les produits qui le sont, et donc, par définition, tous les autres espaces du marché ne sont pas cachères. Soit les produits cachères sont partout mais ils sont très clairement identifiés.
Il faut mettre fin au racket, l’extorsion des produits cachères.
En terminant, la Grande-Bretagne n’est pas un modèle à suivre. Ce pays a montré la route à ne pas suivre à de nombreuses occasions. Celle-là en est une.
Il y a des pays nordiques, là où les esprits sont plus froids, moins émotifs, où l’on a tout simplement interdit de faire souffrir les animaux avant de les assassiner. Tant que le coeur bat les préceptes religieux sont respectés.
Si la législation en ce domaine relève du fédéral pourquoi s’énerve-t-on au provincial? Quels pouvoirs auraient donc le provincial dans ce dossier? Voilà un beau dossier pour les Néo-démocrates… 🙂
Le Part Quebecois et Front national meme combat, Bravo! Maintenant mes » valeurs » sont protegee!
Bof! C’est pas grave, ça coûte juste quelques sous, pourquoi en faire toute une histoire?
« La plupart des gens se préoccupent fort peu de ce qui se passe dans les abattoirs »
André Pratte
Quand pense la volaille?
http://www.cyberpresse.ca/photos/caricatures/201203/11/12-7272-caricatures-du-11-au-17-mars-2012.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_caricatures_543_section_POS1
S’ pas grave!
http://www.youtube.com/watch?v=7y0UVAfIbq8
Outre l’importance de l’aspect moral et des croyances ou non religieuses dans l’abattage du bétail pourrait-on aussi soulevé le facteur économique tout aussi important des pratiques « Halal et Kasher » ?
De toutes les émissions d’info radio et télé, articles de journaux et entrevues dans les médias, seul Mario Dumont, outre de l’aspect laïcité vs religieux, a jusqu’à maintenant soulève les effets économiques concernant tous les consommateurs de viandes et produits étiquetés Halal et Kasher dont le prix à la consommation inclus des ristournes versées par les entreprises, abattoirs et fabricants, aux Imams/mosquées et Rabins/synagogues pour leurs rituels religieux. Ces ristournes payées par chaque entreprise dont les produits font l’objet de rites religieux s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers de $ annuellement que nous tous, consommateurs, payons à l’achat de ces produits et viandes. Une escroquerie qui perdure depuis déjà une vingtaine d’années au Québec et qui doit cesser.
Devons-nous une fois de plus nous faire ver de terre dans notre la-zzzzzz-y boy, chacun(e) isolé(e) dans nos terres et chaumières du confort et de l’indifférence ?
http://periodedesquestions.blogspot.ca/
Une problématique commerciale transformée en crise identitaire
Des anti-musulmans viscéraux sont entrain de transformer une question essentiellement commerciale en une question identitaire. Au secours, les méchants musulmans nous envahissent…Les politiciens veulent faire de la récupération parce que c’est payant en période électorale. Sarko est actuellement entrain de récupérer les électeurs de l’extrême droite français, juste avec du halal. La politique même est devenue halal « vide de sang », vide de sens. Les vrais problèmes du Québec (les ponts qui tombent, la situation des étudiants, la corruption, les urgences engorgées, les personnes âgés dans la marde, etc.) sont entrain de passer au second plan. Le halal serait sur le point de devenir le principal enjeu des prochaines élections? Maudit qu’on est bon.
La mauvaise nouvelle pour les personnes qui ont la phobie du musulman et de « ses pratiques barbares » est que le halal a de beaux jours devant lui. Quelques chiffres :
> Les exportations de produits canadiens vers les principaux marchés de produits halal ont dépassé 3,2 milliards en 2010.
> Les multinationales comme Tesco, McDonalds et Nestlé contrôlent 90% du marché mondial des produits halal.
> Près de 25% de la population mondiale est musulmane.
> Le marché des aliments halal représente 17% de l’industrie alimentaire mondiale.
Source: Marché mondial des aliments halal, Service d’exportation agroalimentaire d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, mai 2011
Il faut s’enfler la rate des valeurs de respect de l’animal avec modération
J’ai un problème avec toute forme de maltraitance des animaux qui ont certainement droits à plus d’égards et de respect. Mais je trouve le niveau de pleurnicherie des gens qui bouffent de la viande animale un peu exagéré et hypocrite quand on parle des manières de tuer l’animal. Il y a quelque chose de profondément contradictoire dans cette envolée de sentiment pour les animaux.
Pour tous les hypocrites qui ont l’air de se préoccuper du bien-être animal plus que de l’humain, arrêtez donc de manger de la viande. Car de toute façon, l’animal est tué, avec un couteau ou une installation mécanique, que tu l’ai caressé avant ou pas, qu’il souffre quelques minutes de plus ou de moins. Les seules personnes qui sont cohérentes avec leurs valeurs de respect et de compassion envers les animaux sont les végétariens.
Et que dire de certaines de nos pratiques occidentales ?
Le boudin, qui est du sang de porc coagulé, est fait en laissant l’animal mourir, lui aussi au bout de son sang. Le foie gras est fait en gavant l’oie avec un bâton pour lui faire éclater le foie. C’est plus cool parce qu’occidental? Les producteurs français de foie gras exigent de maltraiter les oies pour obtenir le meilleur produit. Ils exigent de les gaver avec un entonnoir pour que leur foie s’engraisse avant de les sacrifier et d’en obtenir le délicieux foie. Pire, Ils n’apprécient pas qu’une entreprise de Fuente de Cantos (Bajadoz), La Patería de Sousa, ait obtenu un foie gras sans gaver les animaux artificiellement et exigent qu’on lui retire l’appellation « foie gras ».
Le peuple, la majorité francophone au Québec est dépourvue de lobbys. À la limite, quelques groupes comme les mouvements linguistiques pour la protection du français existent qui toutefois ne donnent pas à la caisse électorale du parti lobbyiste en chef le PLQ. Mouvements qui n’ont pas à se fourvoyer là dedans non plus!
Les lobbys religieux eux au Québec en Occident prennent le haut du pavé et négocient avec les partis aux pouvoirs des arrangements complaisants qui sont garantis ici dans le Canada de Pierre Trudeau par un multiculturalisme qui compromet la déduction selon la raison et précisément l’égalité des droits humains au nom de la diversité des cultures.
L’abattage Halal c’est une façon de maintenir la pratique sacrificielle concernant les animaux qui date de plusieurs millénaires. Or tout en considérant la souffrance des animaux ou les conditions d’hygiène de leur abattage, nous n’en sommes plus là en Occident de continuer à croire que les offrandes aux Dieux ou au dieu unique détermineront la prospérité pour tous.
L’égalité des cultures doit telle être compatible avec l’encouragement à des traditions construites dans l’élevage et l’agriculture? Les religions créés dans des sociétés pré industrielles sont maintenant cible de l’examen de la critique rationnelle et ne devraient plus prescrire par un faux droit et l’argument de la tradition des normes imposés à tous.
C’est un scandale que de redonner aux religions leur prétention à la vérité une et inébranlable.
D’autant qu’islam et judaïsme en tant que religions du Dieu unique ne sont pas ouvertes au dialogue puisqu’elles se concurrencent dans une rivalité mimétique dans leur injonction de commandements au risque du péché!
Sortir les religions dits du livre ou révélées de la sphère privée c’est fragiliser la neutralité de l’État face à des religions qui veulent conquérir l’État. Des religions qui incorporent l’État à leurs valeurs. Les exemples de l’Arabie saoudite et de l’Iran ou du monde musulman en général rappellent que l’espace public, l’État peuvent appartenir à l’islam ou d’être fortement imprégnés par celui ci comme l’Égypte l’illustre dans cette dernière situation.
http://www.vigile.net/Le-halal-et-les-limites-criardes
» Des anti-musulmans viscéraux sont entrain de transformer une question essentiellement commerciale en une question identitaire. » Shad Binazo
Ce n’est pas être anti musulmann que de s’élever contre l’égogement à froid des animaux. C’est une question de respect et d’amour des animaux.
Tant que le coeur bat, c’est Halal. Tant que le coeur bat, c’est cochère. Pour ce qui est de se tourner vers la Mecque, il est facile d’en indiquer à la direction à l’aide d’un marqueur, d’un repair. Il n’est pas donné aux seuls musulmans de connaître la direction de la Mecque. Ne soyons pas racistes.
Le scandale vient de l’attidtude méprisante de certains croyants extrémistes et méprisants.
On a parlé de racket et d’extorsion dans le cas de produits cachères et on a raison. Il ne devrait y avoir aucun échange d’argent dans cette histoire. Et si échange d’argent il doit y avoir, le trafic doit se faire en sens inverse : des religieux aux commerçants, pour services rendues à la communauté religieuse. Soyons logiques.
J’aimerais bien vous donner le lien vers la chronique de Pierre Foglia sur le même sujet dans La Presse de ce 17 mars, mais il ne semble pas encore disponible.
Vous y trouverez une analyse similaire à celle de ce billet, mais comme c’est Foglia… c’est sûr que c’est tourné autrement… à la Foglia, quoi… Vaut vraiment le détour si vous pouvez la lire… Et si, entre temps, le lien est mis en ligne et que vous l’attrapez avant moi, ne vous gênez pas de l’indiquer ici en commentaire. Merci!
Ça en fait plusieirs à part vous qui citent cette chronique de PierreFoglia sur les blogues, mais je n’ai pas réussi non-plus à la lire nulle part.
A Laroque et Lapierre, Jean La pie erre a donné une mauvaise note au député péquiste pour sa sortie contre la nourriture halale au Québec…Une chance qu’on l’a celui-là pour se faire une opinion.
L’élevage industriel est une horreur laïque, une barbarie qui consiste à surpeupler les élevages de poulets pour fin de rendement.
Là que les conditions d’abattage halal soient conformes au rite jusqu’à quel point? C’est nécessairement si le cas revenir à une sorte de sacrifice animal qui tue l’animal dans la douleur afin que l’offrande à Dieu puisse être avérée et dont la présence de l’imam sur les lieux d’abattage y est pour quelque chose. Présence de l’imam aussi qui sert à enregistrer les coûts de la viande hallal, sa part qui revient aux communautés.
Le rite présent dans les abattoirs québécois et canadiens ne fait que dire l’emprise totalisante de religions monothéistes qui prescrivent, dicte la vérité divine appuyé pragmatiquement tout de même par des lobbys qui se procurent les moyens de leur influence.
La question de nourriture kasher ou hallal démontre l’opposition entre une civilisation du changement et du progrès technique l’occidentale et celles qui font de la tradition le noyau de la vie humaine.
Le multiculturalisme britannique ou canadien qui tente de faire l’union des contraires risque comme hier tout comme dans la (Rome antique qui a été trop ouverte aux religions) au nom du pluralisme universel de permettre à des réseaux religieux de prendre possession de la société parce que l’identité, l’identitaire se nourrit de convictions fortes. Et les convictions inébranlables se trouvent dans l’islam, la religion en général pas dans le libéralisme philosophique qui est ouvert au débat.
La Rome antique a trouvé dans le christianisme qui n’était qu’une religion parmi d’autres au début de l’empire une religion qui a réussi à détrôner toutes les autres pour le meilleur comme pour le pire jusqu’à contribuer à faire disparaître l’empire romain pour faire de la ville de Rome le centre de l’église catholique universelle et siège de la papauté autocratique! Un exemple qui indique comment le multiculturalisme version d’aujourd’hui pourrait devenir la boîte de pandore ou le cheval de Troie d’une religion accaparante des vies individuelles.
C’est le raisonnement dit autrement de Mme Benhabib.
Il y a aussi précisément du côté hallal pour y revenir en soi cette idée que le végétarisme dans des sociétés sédentaires serait à encourager définitivement par ce qu’on peut appeler le lacto végétarisme dont les protéines essentielles et suffisantes seraient procurés par le fromage et le soya. Les restaurants Commensal et magasins Tau sont là pour rappeler que les aliments végétariens sont savoureux également qu’ils épargnent en plus l’environnement forcé aux conséquences de l’élevage intensif de bêtes pour la production de viande pensons à l’horreur MacDonald tout en cessant de tuer des animaux domestiqués dans les fermes soit par couteau, révolver, bâton ou engourdissement électrique.
Je rêve celui d’un végétarien.
J’en avait perdu mon latin
Faut être fier de ça!
L’aventure, c’est l’aventure
Autrefois les québécois étaient porteurs d’eau maintenant ils portent des valises, faut êrtre fires de ça!
http://www.youtube.com/watch?v=xRaNpllDvqU&feature=related
Je suis athée et férocement opposé à toutes les religions, y compris à celle qu’on m’a imposée à mon insu à ma naissance. Je considère les religions comme étant des béquilles, souvent des sous-produits de maladies mentales (Moïse Thériault, David Koresh et autres illuminés) ou au mieux des carences profondes en connaissances scientifiques.
Je suis respectueux des animaux puisque j’en fais partie. Ma première préoccupation en ce qui concerne l’abattage des animaux est que cela se fasse dans les conditions les moins barbares et les moins souffrantes possibles pour l’animal qui donne sa vie pour permettre ma survie. Pour le peu que j’en sais la mise à mort d’un animal à la manière musulmane est plus souffrante que la manière utilisée avant que ne se répande ici cette forme d’abattage. Cela me suffit comme argument pour m’opposer à la consommation de viande halal. Dire que cela ne change rien au goût est un argument simpliste qui me dégoûte. Je ne veux pas que les animaux souffrent inutilement pour faire plaisir à une minorité qui doit s’adapter à nos pratiques et non le contraire.
De plus, personne ne me fera croire qu’introduire des pratiques religieuses dans l’abattage des animaux, dans le traitement de la viande, dans l’étiquetage et la distribution de ces produits n’en augmente pas les coûts. Je n’ai pas à payer ma viande plus chère et à encourager des pratiques religieuses qui ne sont pas les miennes juste pour faire plaisir à des étrangers qu’on accueille déjà très bien au Québec.
J’exige que tous les produits halal, casher ou ayant subi tout autre traitement “religieux” ou étrange (bio, OGM ou autre) soient clairement identifiés afin que je puisse choisir de façon réfléchie ce que je consomme. Même si l’arsenic ne changeait pas le goût d’un aliment je veux savoir si ce dernier en contient. Et je veux savoir ce que coûte le traitement “religieux” d’un aliment pour pouvoir en faire déduire le coût sur ma facture d’athée.
Nous ne sommes plus ici dans les accommodements raisonnables mais dans des cachotteries, de l’hypocrisie, dans le gonflement caché des prix, dans la barbarie envers les animaux et dans l’imposition à la majorité de pratiques appartenant à des minorités intégristes et mal intégrées.
Bon. Voici enfin le lien pour lire la chronique de Pierre Foglia, dont je vous parlais ci-haut…
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/pierre-foglia/201203/18/01-4506724-les-animaux.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B40_chroniqueurs_373561_accueil_POS2
Merci Mne Legault
Ah! Si seulement M.La pie erre recevait M.Foglia à Laroque et Lapierre une fois de temps en temps,…
P.S. Aucun de nos journalistes frileux n’a osé aller cogné à la porte des mosquées et des synagogues pour savoir combien ça rapporte ce racket et où va l’argent ainsi récolté.
Vacherie
Il était une fois une vache qui rit
Il était une fois une vache qui pleure
Les deux sont et seront toujours abattues
Mais c’est à leur sujet que l’on s’entretue
Pourquoi est-ce qu’elle rit ?
Pourquoi est-ce qu’elle pleure ?
Ça nous ramène aux accords d’Évian
Entre la France et l’Algérie…
http://www.lejournaldepersonne.com/2012/03/vacherie/