BloguesLa blogue de Catherine Genest

Oscars 2014 : un regard pas trop gnangnan sur les robes

Les robes des actrices aux Oscars sont depuis longtemps analysées par un nombre ridicule de pseudo experts du style. Best dressed, red carpet, worst dressed. Vous essayerez, pour le fun, de faire une recherche dans Google Images en juxtaposant ses quelques mots au nom du gala. Des heures de plaisir.

(Et de quoi inspirer votre nièce pour sa robe de finissante.)

Gwyneth Paltrow aux Oscars 1999 ou Bal des finissants 2001 à la Polyvalente de Charlesbourg?

 

Tout le monde sait que la cérémonie vise d’abord et avant tout à célébrer le meilleur du cinéma. Mais c’est aussi l’une des plus grandes soirées mondaines ponctuelles et les actrices, elles, en profitent parfois pour se déguiser en princesses. Un réflexe vestimentaire légitime, selon moi. Les artistes de leur trempe (chanteurs pop compris) sont en quelque sorte les représentants contemporains d’une certaine monarchie. Riches, célèbres, adulés, analysés, espionnés, imités. Suffit de penser à toute l’attention médiatique portée à l’endroit du couple (royal?) formé par Brad Pitt et Angelina Jolie.

Mais revenons aux actrices. Il y a celles qui jouent aux duchesses, certes, mais il y a celles qui profitent de l’occasion pour faire un statement mode et étaler au grand jour leur passion pour la chose d’un point de vue plus « artistique ». En ce sens, on peut compter sur l’avant-gardiste Tilda Swinton, sur la française Marion Cotillard (même si une entente publicitaire la force dorénavant à porter du Dior) ou encore sur Cate Blanchett qui avait surpris pas mal de monde en 2011 par son audace et son raffinement.

 

Cate Blanchett en Givenchy

 

À vrai dire, les Oscars se veulent aussi une rare vitrine pour la Haute couture dans un contexte plus mainstream et démocratique qu’un défilé à Paris. Pas besoin d’un carton d’invitation, pas besoin de faire de grosses recherches sur style.com le lendemain. La Haute couture vient à nous, pauvres mortels, pour nous faire rêver un peu. À défaut de pouvoir se payer de telles robes, on les critique et les classe dans des catégories. Ça change le mal de place et ça calme la jalousie de bien du monde, j’ai l’impression.

Mais il serait faux de croire que les vêtements portés par les vedettes sont complètement déconnectés du prêt-à-porter et de ce que le « vrai monde » se met sur le dos. Hier, je suis tombée sur cette  infographie créée par l’agence londonienne Mediarun. Le tableau regroupe toutes les robes des gagnantes du prix de la meilleure actrice depuis 1929 et un simple coup d’oeil nous apprend déjà beaucoup sur l’histoire de la mode en occident. Comme dirait l’autre, c’est fascinant.

 

 

Ah! Et je profite de votre attention pour vous inviter à suivre ma collègue Manon Dumais sur Twitter puisqu’elle se fera aller les pouces en temps réel lors de la cérémonie de demain soir. Elle fera également un compte-rendu de la soirée via le voir.ca avant d’aller se coucher. Ou peut-être lundi matin, faudrait pas non plus que ma dernière phrase lui mettre de la pression.