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Mozart’s Sister, Electric Youth et Phantogram: un triple plateau qui a fini en queue de poisson

Mozart's Sister
Mozart’s Sister

Nous en sommes à la fin du jour 5 et à la mi-parcours du Festival d’été de Québec 2014. Perso, je reviens tout juste de l’Impérial où un triple plateau électro pop résolument champs gauche était proposé. Hashtag: #ElectroFEQ, mais on ne visait pas le même public que les fans de Tiestö ou de Skrillex. L’électro, c’est pas forcément fait sur-mesure pour la piste de danse du Dagobert et le directeur de la programmation du FEQ l’a très bien compris. En ce sens, chapeau.

Partie 1: Mozart’s Sister

Black Atlass s’était désisté à quelques heures d’avis et ça aurait pu mettre le FEQ dans l’eau chaude. Nul besoin de dire que les attentes étaient franchement peu élevées pour Caila Thompson-Hannant et sa choriste/pianiste (très talentueuse, d’ailleurs) dont le nom semble être tu partout où elle passe. Qu’importe: Mozart’s Sister a livré une performance très technique et presque académique au niveau vocal, le tout enrobé de claviers et de bidouillages électroniques  envoûtants.

Grimes (alias Claire Boucher) l’avoue: elle s’est inspirée de Mozart’s Sister pour la création de son premier album. Force est d’admettre que l’industrie de la musique est franchement injuste puisque  la montréalaise Thompson-Hannant a 100 fois plus de voix qu’elle et un talent indéniable pour la pop minimaliste mélodique. C’est décalé, mais accessible.

 

Partie 2: Electric Youth

La foule commençait à être plus dense et les ados devant moi, au parterre, criaient et gesticulaient avec autant de ferveur que s’ils avaient été à un show de Metallica. Autrement dit, je n’étais pas des conditions idéales pour apprécier ce spectacle que m’offraient la formation torontoise.

Reste que Electric Youth a offert une performance vraiment fade. Plus blasée que gênée, leur chanteuse répondant au pseudonyme de Bronwyn avait autant de charisme sur scène qu’une Lana Del Rey avec un torticolis. Presque immobile, elle semblait aussi concentrée qu’une plongeuse sur le point de sauter du tremplin aux Jeux Olympiques. Côté présence scénique, on a déjà vu mieux. Idem pour leurs compositions qui étaient toutes articulées autour du même beat. Pendant 40 minutes, j’ai eu l’impression d’entendre la même chanson en repeat. J’exagère à peine.

 

 

Partie 3: Phantogram

Il devait faire au moins 35 degrés avec le facteur humidex au moment d’accueillir la tête d’affiche de la soirée, le duo trip-hop américain mené par Joshua Carter et Sarah Barthel. D’emblée, je me contenterai de dire que je manquais d’air au parterre parce que les agents de sécurité avait  accepté trop de monde à l’intérieur.

Attente, retard, ultimes tests de sons et installation de l’éclairage. L’ultime tour de chant de la soirée a commencé avec une quinzaine de minutes de retard et, au moment venu, le soundman a clairement fait exploser nos tympans avec une basse trop forte qui enterrait la musique. Il fallait littéralement se boucher les oreilles avec les doigts pour entendre la voix de la chanteuse.

J’ai dû sortir, carrément oppressée par la basse qui faisait  augmenter mon rythme cardiaque et ces éclairages (psychédéliques mais léchés) qui m’ont  donné le tournis. Traitez moi de matante tant que vous le voulez, mais j’ai dû sortir. J’ai vraiment eu un malaise et la majorité de mes amis qui m’accompagnaient (cinq sur huit) ont ressenti la même chose que moi. Nul besoin de dire que les gens étaient nombreux à fuir l’Impérial vers 22h30. Drôle de fin de soirée et grosse déception.

 

// Mon programme pour demain: Alex Nevsky à Place d’Youville (19h30), The Killers sur les Plaines d’Abraham (21h30) et Tommy Kruise au Cercle (23:30).