C’est demain que sera entamé la deuxième et dernière « batch » de représentations pour Moi, dans les ruines rouges du siècle au Théâtre Périscope à Québec. Une pièce mise en scène par Olivier Kemeid qui mérite vraiment de faire salle comble à tous les soirs jusqu’au 18 avril.
Voici pourquoi en cinq arguments que j’espère super convaincants.
1. C’est une histoire vraie
La totalité du texte, dit-on, est tirée de faits vécus. La pièce s’articule autour de l’incroyable destin de Sasha Samar, un comédien d’origine ukrainienne qui est venu s’établir à Montréal avec sa famille dans les années 90. Ce dernier joue d’ailleurs son propre rôle.
2. Pour en apprendre plus sur l’ex-URSS
C’est bien beau, les livres d’histoires, mais quel était l’impact du régime soviétique sur la vie des hommes et des femmes? Moi, dans le ruines rouges du siècle c’est aussi le regard d’un petit garçon, d’un ado puis d’un jeune adulte sur l’effondrement d’un idéal communiste. Et puis, mettre un visage (celui de Robert Lalonde) sur l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, mettons que ça risque de changer vos perceptions.
3- Parce qu’on rit
Marilyn Castonguay (L’Affaire Dumont) qui personnifie Nadia Comăneci? C’est presque aussi bon que le numéro culte de Dominique « Dodo » Michel au Bye Bye 76. Sans parler de l’écriture fine, intelligente et totalement dédramatisante de Kemeid. Mention spéciale: le jeu de mots délicieux avec Donna Summer.
4. Votre mère va aimer ça
Avec sa structure narrative conventionnelle, ses personnages attachants et ses dialogues terre-à-terre, Moi, les ruines rouges du siècle plaira aussi à ceux qui se sentent généralement rebutés par le théâtre. Une pièce résolument « grand public » mais qui ne verse pas dans la facilité pour autant.
5. Ce sera probablement repris dans 15, puis 30 ans
On a clairement, à mon sens, affaire à un futur classique. Récipiendaire du prix de l’Association québécoise des critiques de théâtre en 2012 (catégorie Production Montréal), la pièce a aussi été présentée aux quatre coins du Québec ces trois dernières années. Rares, très rares, sont les « blockbusters » théâtraux comme celui-ci.