Francine D'Amour
Livres

Francine D’Amour

Francine D’Amour est l’auteure des Dimanches sont mortels (Guérin, 87), des Jardins de l’enfer (VLB, 90), d’Écrire comme un chat (Boréal, 94) et de Presque rien (Boréal, 96). Elle mijote présentement un nouveau roman.

Son livre de l’été
«Je crois que je vais lire Carlos Fuentes, que je connais peu. Mais si l’on me demande quels sont les livres qui pour moi évoquent le plus l’été, il y en a d’autres… En fait, vous allez trouver ça un peu prétentieux, mais je pense à la Recherche du temps perdu, de Proust. Je trouve que c’est LE livre de l’été; j’ai lu ça en un été, je devais avoir 19 ou 20 ans, je ne faisais que ça, et je me suis vraiment plongée là-dedans. Il y a aussi les livres de Le Clézio, l’auteur qui sait le mieux décrire la mer, à mon avis…»

Sa toune de l’été
«Je vous vois encore, de Verlaine, chantée par Léo Ferré. Je trouve que cette chanson, par son texte et sa mélodie, évoque la saison avec beaucoup de précision: les couleurs, les textures…»

Son film de l’été
«Je pensais voir des films de Truffaut que je n’ai pas vus. Entre autres, Les Deux Anglaises et le Continent. Et puis, je trouve aussi que presque tous les films de Rohmer évoquent très bien l’été; notamment les plus vieux, Pauline à la plage, Le Genou de Claire, même La Collectionneuse… Je les adore; il y a les lieux, la légèreté, et la grande question: où aller en vacances? Il y a aussi Orfeu Negro qui, selon moi, évoque bien l’été…»

Son plus beau souvenir d’été
«C’est sans doute la lecture de Proust, l’été, comme je le disais plus haut; et puis un autre souvenir: c’était à Nominingue, un mois d’août, où j’ai vu un festival d’étoiles filantes (on parlait moins des perséides à l’époque, alors l’effet de surprise était encore plus grand) et des aurores boréales. C’est l’un des plus beaux moments d’été que j’aie vécus.»

Son drink de l’été
«Le Mint Julep; c’est la boisson des hommes dans Autant en emporte le vent. Chaque fois que je suis allée aux États-Unis et que j’en ai demandé, on ne savait pas ce que c’était, sauf à Charleston: alors, on prend du bourbon, mais du bon, avec de la menthe fraîche en feuilles pilées, mais vraiment beaucoup de menthe; on met de la glace, et c’est prêt. On peut aussi ajouter de l’eau ou du sucre, mais si le bourbon est bon, on n’en met pas. C’est délicieux, mais ça frappe.»

Son lieu estival préféré
«J’aime bien voir Montréal des îles de Boucherville, je trouve que c’est la campagne à la ville, il y a même encore des vendeurs de blé d’Inde. J’aime aussi le canal Lachine, je trouve que la vue sur Montréal est très belle…»

Ce qu’elle aime le plus de l’été
«Avoir la peau découverte. D’être peu habillée, ça fait tellement de bien. Et j’aime aussi la chaleur, je ne déteste pas les canicules; j’aime aussi quand il y a de fortes pluies. Il faut dire que j’adore l’été, c’est vraiment ma saison préférée.»

Ce qu’elle déteste le plus
«Le bruit, celui des machines, des constructions qui assaillent la ville… Le bruit des tondeuses à gazon et des motomarines.»

Sa gourmandise de l’été
«La tomate que je viens de cueillir, encore tout chaude de soleil. J’adore.»