Postmodernité : Postmodernité et Sciences humainesUne notion pour comprendre notre temps

Postmodernité: la notion s’apprête tellement à toutes les sauces qu’on est en droit de se demander si elle peut s’avérer un ingrédient vraiment utile à la compréhension de notre époque. Avec Postmodernité et Sciences humaines, on découvre que la réponse est peut-être oui.

L’ouvrage rassemble neuf articles dans lesquels on interroge ce que l’idée de postmodernité peut apporter de nouveau dans divers champs de recherche relevant du domaine des sciences humaines: histoire, géographie, analyse littéraire, droit, sociologie, etc. Et chacun des textes réussit à nous convaincre que le concept a sa place au sein de ces spécialités.

Mais pour les lecteurs et lectrices non-spécialistes, c’est la contribution d’Yves Boisvert, le directeur de la publication, qui sera la plus éclairante. Après avoir déjà publié trois études sur le sujet, il propose cette fois un texte intitulé L’Analyse postmoderniste au-delà de l’esthétisme discursif. Boisvert y démontre que, loin d’être un nouveau dogme intellectuel, le postmodernisme se caractérise au contraire par un «rejet des certitudes théoriques»: par une façon de «se [méfier…] des prétentions universalistes du savoir et de la raison».

Postmodernité et Sciences humaines nous permet de réaliser que l’idée de postmodernité n’est pas seulement une mode destinée à passer, mais sans doute un nouveau schéma de pensée. Éd. Liber, 1998, 195 p.