Robert Berrouët-Oriol : Poèmes du décours
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Robert Berrouët-Oriol : Poèmes du décours

Le 21 juin 1734, l’esclave noire Marie-Joseph Angélique est pendue et brûlée. Depuis quelques semaines, la rumeur enfle selon laquelle la jeune femme est responsable du bientôt célèbre «incendie de Montréal», qui a ravagé une bonne partie de la ville. Robert Berrouët-Oriol place l’épisode au coeur d’un livre de poèmes enfiévré, dont la prose – le recueil compte aussi quelques vers libres – étreint les thèmes du désir, de l’errance et bien sûr de la disparition. Une poésie luxuriante, généreuse, qui n’évite pas toujours le piège de la préciosité mais n’en égrène pas moins les petits miracles: «le dos enfin tourné aux fracas de l’île / l’enfance en creux de lettres / je longe / à petites enjambées d’archet / le fleuve créole de ta crinière / braise de brousse [.]». Éd. Triptyque, 2010, 100 p.

Poème du décours
Poème du décours
Robert Berrouët-Oriol