Walter Isaacson : Steve Jobs
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Walter Isaacson : Steve Jobs

Quiconque s’intéresse un peu à la pomme croquée sait déjà que son grand patron, le récemment disparu Steve Jobs, n’était pas un enfant de choeur. Génie de l’informatique, oui, génie surtout de sa mise en marché, il n’en était pas moins caractériel, imprévisible, dur avec ses employés, capable de hurler comme de fondre en larmes en pleine réunion pour se faire entendre. Walter Isaacson, ex-patron de CNN et de Time Magazine, auteur de deux biographies remarquées (Benjamin Franklin, Albert Einstein), relève le pire et le meilleur chez celui qui, le jour de sa mort, «valait» plus de 7 milliards de dollars. Il a beau avoir été mandaté par Jobs lui-même pour écrire sa vie, Isaacson n’épargne pas son sujet, montrant pas à pas comment cet enfant adopté, passionné très jeune par le bouddhisme autant que par les puces électroniques, a su tirer profit des inventions des autres (à commencer par son complice initial Stephen Wozniak) et brisé en chemin quelques carrières. Extrêmement fouillé, forcément captivant parce que Jobs lui-même l’a été jusqu’à la fin, son travail biographique demeure assez froid, sans grand style, privé de ce grain de folie qui marquait pourtant tous les gestes du gourou de l’informatique moderne. Trad. par Dominique Defert et Carole Delporte. Éd. JC Lattès, 2011, 672 p.

Steve Jobs
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Walter Isaacson
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