Dany Laferrière : Journal d'un écrivain en pyjama
Livres

Dany Laferrière : Journal d’un écrivain en pyjama

Alors que la maison d’édition Mémoire d’encrier célèbre sa première décennie d’existence, Dany Laferrière fête 30 ans d’écriture et de réflexion en s’adressant à ses lecteurs dans l’essai-chronique Journal d’un écrivain en pyjama. À travers 202 courts chapitres, l’écrivain plonge autant dans l’explication formelle – «Le narrateur», «Le dialogue», «Le ton», «Le lieu» – que dans la réflexion existentielle – «Le plaisir d’écrire», «Le courage de s’exposer», «La vie précède-t-elle l’écriture?». Il s’accroche parfois aux auteurs qu’il apprécie – Tolstoï, Hemingway, Mishima, Whitman, Bukowski, Yourcenar –, aux conversations avec d’autres amis écrivains – Alain Mabanckou, Normand Baillargeon –, à son propre passé de jeune auteur à Petit-Goâve ou à Montréal, à l’état actuel des choses entre une conversation avec ses lecteurs admirateurs et son temps en solitaire; mais toujours, la discussion – parce que c’est bien de cela qu’il s’agit – revient au dialogue entre l’écrivain et le lecteur. Laferrière parvient à semer les graines d’une réflexion que le lecteur entamera, au fil de sa lecture du Journal d’un écrivain en pyjama, et poursuivra, sachant que «le grand écrivain» – qui affirme sans détour que «tout le problème vient du fait que l’écrivain soit devenu plus connu que le livre» – lui a offert des pistes de travail. Conséquent avec L’art presque perdu de ne rien faire, Laferrière ne presse pas le futur écrivain ou le lecteur d’arriver à ses fins – bien qu’il éprouve parfois le lecteur avec certaines longueurs –, mais lui enjoint plutôt d’entamer ce boulot d’introspection sans délai. Il l’accompagnera alors de ses propres cogitations. Éd. Mémoire d’encrier, 320 p.

Journal d'un écrivain en pyjama
Journal d’un écrivain en pyjama
Dany Laferrière
Mémoire d’encrier