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TIFF 2010: Chantons sur la glace

 

Je ne m'en cache pas, j'adore les comédies musicales. M'enfin, pas toutes et surtout pas celles d'Andrew Lloyd Webber… Hier soir, faisant fi de tous les mauvais commentaires lus sur Twitter à propos du film d'ouverture du Festival de Toronto, Score : A Hockey Musical, de Michael McGowan (Saint Ralph, One Week), je suis allée à la projection avec l'idée de passer une soirée agréable.

Hélas! Ce ne fut pas le cas. Et ce, malgré tout mon bon vouloir. Pétri de bonnes intentions, cette comédie musicale suit l'ascension d'un jeune prodige du hockey (Noah Reid), fils d'un couple baba-cool (Olivia Newton-John et Marc Jordan), dans une ligue de hockey où la violence et les bâtons élevés sont de mise. Or, si le Wayne Gretzky en herbe devient vite la coqueluche de Toronto, au grand dam de ses parents craignant de le voir devenir un abruti et de sa meilleure amie qui en pince pour lui (Allie McDonald), son refus de jeter les gants en fera aussi la risée de la ligue.

J'aurais bien aimé embarquer dans cette gentille histoire ponctuée de répliques naïves et moralisatrices, mais après 20 minutes, je n'en pouvais plus de toute cette guimauve – où est Kevin Smith quand on a besoin de lui? Qui plus est, la trame sonore, peu mémorable, sonne comme de l'inoffensif pseudo-rock plus près du jingle que du gros rock d'aréna auquel j'associe spontanément le hockey. À côté de ça, Brian Adams et Corey Hart passeraient pour des headbangers.

Si le jeune Noah Reid s'en tire pas mal (je lui ai trouvé un petit air de ressemblance avec Michael Cera) le couple que forment Newton-John et Jordan est si peu crédible que j'étais embarrassée chaque fois qu'ils ouvraient la bouche pour parler ou chanter. Pour sa part, la chanteuse Nelly Furtado faisait une folle d'elle chaque fois qu'elle apparaissait à l'écran en vulgaire fan de hockey. Quant à Stephen McHattie, qui incarne le propriétaire de l'équipe, je regrettais qu'il soit si peu utilisé. Toutefois, à la fin, je me disais que c'était sans doute mieux ainsi.

La finale, où apparaît notamment Papa Gretzky, a failli m'achever par sa risible grandiloquence et son avalanche de clichés canadiens. Un peu plus et on aurait eu droit à un ballet mettant en scène des membres de la GRC… Eh oui, les Canadiens sont gentils, polis, modestes, sympathiques, mais peut-on passer à un autre appel? Ça devient gênant à la longue. Bref, je doute que ce film fasse l'unanimité d'un océan à l'autre.