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TIFF 2012 : la révélation Schoenaerts

Il a déjà une quarantaine de films à son actif et pourtant ce n’est que cette année, grâce à Bullhead de Michael R. Roskam et De rouille et d’os de Jacques Audiard, que la planète cinéma s’est entichée de lui. L’an prochain, on le verra dans Blood Ties de Guillaume Canet, écrit avec James Gray, en compagnie de Marion Cotillard, Mila Kunis et Zoe Seldana. Pour l’instant, l’acteur flamand Matthias Schoenaerts, qui s’exprime très bien en français et en anglais, en plus de posséder une gueule et un physique de rêve, a mis de côté les nombreux scénarios qu’on lui a envoyés afin de promouvoir De rouille et d’os d’un festival à l’autre. Qui sait, on le retrouvera peut-être l’an prochain dans la course aux Oscars à l’instar de Jean Dujardin…

Étant donné que Bullhead prend l’affiche au Cinéma du Parc vendredi prochain, je lui ai demandé de revenir brièvement sur le personnage de Jacky, trafiquant d’hormones au passé tragique, aussi physique qu’Ali dans De rouille et d’os, l’un marqué dans son corps, l’autre se servant de son corps pour arriver à ses fins : « Je ne les ai pas du tout approchés de la même façon parce que ce sont des personnages totalement différents. Bien sûr, il y a des similarités, mais pour moi, dans leur esprit, dans leur façon d’appréhender la vie, ils sont totalement différents. Là où Jacky est très conscient de son drame, Ali ne l’est pas du tout. Là où Jacky est un être un peu dépressif, Ali ne l’est pas du tout; c’est quelqu’un qui attaque la vie telle qu’elle vient et qui même y prend du plaisir. »

Au contact d’une femme, Lucia (Jeanne Dandoy) pour Jacky, Stéphanie (Marion Cotillard) pour Ali, chaque homme réussira à sortir un peu de sa coquille : « Les deux personnages ne s’expriment pas verbalement, ils s’expriment plus à travers le corps qu’à travers les mots; comme Jacky, Ali n’a pas les mots, il a un vocabulaire très réduit, mais très efficace. Ali est très simple, très sincère; il dit ce qu’il pense, même si ce n’est pas toujours très nuancé. On pourrait même dire que de temps en temps, il est con et c’est ce qui le rend attachant; avec lui, what you get is what you see. »