Une nanoveille, une nanocollection de liens choisis, comme on dit des morceaux choisis, une sélection de mon butinage de la semaine, une page de curation culturelle avec un angle social et féministe.
1. Chez-nous, ça coûte pas cher d’étudier. Le blogue s’appelle J’étudie là : Pour voir plus loin que l’Amérique du Nord. Il présente des photos d’étudiants du monde entier affichant le coût (peu élevé) de leurs études dans le but d’appuyer la cause des étudiants québécois qui protestent contre la hausse des frais de scolarité. Étincelle locale et solidarité globale via les médias sociaux. Et, on ne manquera pas de lire un philosophe et une bibliothécaire qui défendent le point de vue de la solidarité à l’aide d’arguments et/ou de données fiables.
2. Le calendrier des révolutionnaires nues. Un calendrier a été créé en hommage à l’étudiante égyptienne, blogueuse et athée, Aliaa Magda Elmahdy qui a publié une photo d’elle nue en l’annonçant sur twitter via le hastag #NudePhotoRevolutionary. On peut acheter ou télécharger le calendrier ici. Dans le même esprit de résistance, cet autre vidéo dénonce la guerre contre les femmes menée par les conservateurs aux États-Unis. [En anglais].
3. La vitrine du livre numérique. Un petit article présente les cinq tendances pour le livre numérique en 2012 : plus d’applications, d’autopublication, de lectures numériques sur tablettes et téléphones intelligents, des manuels scolaires interactifs, des livres courts [en anglais]. Pour contextualiser cette proposition, on peut consulter un inventaire illustré des pratiques de lectures du papier à l’écran, du tactile au tangible. En route vers le modèle de la bibliothèque quasiment-sans-livres, la bibliothèque publique de Brooklyn propose désormais un service d’impression de livre sur demande grâce à l’acquisition d’une Espresso Book Machine. [En anglais].
Après BAnQ et Montréal, c’est au tour du Réseau des bibliothèques de Québec d’offrir des livres numériques à ses lecteurs. Le 23 mars se tenait une journée d’information consacrée au projet de pretnumerique.ca dans les bibliothèques québécoises.
Pour ceux et celles, que la croissance du livre numérique rend nostalgique, par anticipation, on peut contempler les plus belles bibliothèques du monde grâce à l’American Libraries Magazine qui a déployé une collection de photos sur Pinterest.
4. Les bibliothèques publiques au service des images, des récits et de la mémoire collective. La bibliothèque publique de Denver met en place un projet de numérisation qui permettra aux citoyens de partager leurs images et leurs histoires à propos du Colorado. Les médias sociaux seront les leviers de cette collection numérique communautaire qui pourrait éventuellement s’inscrire, comme un patchwork, dans une démarche nationale. Des projets comme ceux-là, à mon avis, sont particulièrement pertinents, porteurs et visionnaires. Soupir… [En anglais]
5. Le mystère du bibliophile fantôme. L’histoire a commencé à la Scottish Poetry Library. C’est le récit extraordinaire d’un artiste-lecteur-fantôme qui déposait, à l’insu de tous, dans les bibliothèques d’Écosse, des sculptures taillées dans la matière des livres. Ces oeuvres de papier, et leur mise en scène, ont captivé les médias et le public.
| Photo : La grève des étudiantes, par Marie D. Martel, licence cc-by-sa |