J’en suis à ma troisième participation à l’événement qui regroupe à Clair, au Nouveau-Brunswick, des centaines d’éducateurs préoccupés par l’innovation et l’éducation. Je suis de très près ce qui se passe dans cette toute petite école près de la vallée du Témiscouata (Cabano, Pohénégamook, etc.) où d’ailleurs, j’avais référé une journaliste de La Presse en 2008 qui cherchait l’endroit le plus branché au Canada en éducation.
L’idée d’un colloque au Centre d’apprentissage du Haut-Madawaska est née d’une simple discussion entre moi et le directeur de cette école, Roberto Gauvin. Depuis, à chaque année depuis 2010 (1, 2), je viens me ressourcer au contact de gens passionnés qui croient qu’il ne suffit pas de voir l’éducation autrement pour qu’elle émerge : il faut agir !
En ce moment, les 245 participants sont dans les classes avec les élèves (219) et les enseignants (15) parce que c’est une journée d’école « normale » aujourd’hui. L’établissement public nous ouvre les portes de ses classes en ce beau vendredi pour que nous puissions voir comment les élèves apprennent au quotidien. Les échanges sur les stratégies employées sont nombreux… En voyant de ses yeux comment la classe se fait, on comprend mieux les succès obtenus par cette communauté éducative qui fait beaucoup de place à la technologie et aux nouvelles approches en éducation. Les élèves bloguent, ils apprennent à faire de la radio et de la télévision, bien sûr, ils lisent, écrivent et comptent comme tous les autres, mais le contexte dans lequel ils cheminent est vivant et très stimulant. On peut suivre la réaction des visiteurs, participants au colloque par Twitter via le mot-clic #Clair2012.
Hier soir, une conférence de Ronald Canuel ouvrait notre rencontre. M. Canuel a été le premier au Québec à implanter pour sa commission scolaire un programme où chaque élève et enseignant utilisent des ordinateurs portables. Son intervention nous a rappelé l’importance des visionnaires en éducation et du courage qu’ils doivent manifester pour tenir, à contre-courant, dans un univers où le désir de changements se bute à de grandes forces d’inertie.
Ce soir et demain, d’autres conférenciers viendront entretenir les participants, mais le coeur des trois jours de rencontres consiste en des échanges informels entre ceux qui sont ici pour voir l’éducation autrement.
Vue de l’extérieur, on pourrait penser que Clair 2012 regroupe 245 exaltés qui croient que l’utilisation des ordinateurs et des technologies peuvent tout faire dans les écoles, mais de l’intérieur nous savons qu’il est bien peu question de ces technologies. Nous parlons des usages, de comment mieux faire apprendre et aussi, de ce qu’il faut maintenant savoir en tant qu’enseignant pour rejoindre et toucher, des jeunes et leurs parents, dans une société qui change à très grande vitesse.
Il faut venir ici, dans un endroit hyper isolé du nord du Nouveau-Brunswick, pour trouver comment en équipe, nous pouvons faire davantage que seuls, réinventant l’eau chaude chacun de notre côté.
« Voir l’éducation autrement », ce n’est pas tout mettre de côté ce qu’on fait de bien avec des jeunes depuis des lustres. C’est simplement prendre du recul sur certaines pratiques qui sont devenues des automatismes. C’est se demander si la recherche ne pourrait pas nous aider à répondre de manière plus simple à des besoins complexes en éducation. Et c’est aussi confronter nos idées reçues avec des collègues qui seraient sur de bonnes pistes pour apprendre à composer avec une réalité qui nous pose de nombreux nouveaux défis.
Vous pouvez d’ailleurs suivre les prochaines conférences via la webdiffusion offerte par l’organisation: http://bit.ly/AdsIj6 (Connectez-vous en tant qu’invité.)
moi qui aime le concret, j’en ai cherché dans votre article, au sujet de l’éducation autrement.
premièrement vous nous dites que les enfants de Clair bloguent, font de la télé et de la radio, ce qui est effectivement nouveau. est-ce bon pour les enfants de faire de la télé? seront-ils mieux instruits parce qu’ils ont fait de la télé? j’en doute, et j’étais content de lire que vous êtes sceptiques vous aussi puisque vous affirmez que « de l’intérieur nous savons qu’il est bien peu question de ces technologies ».
On pourrait ici se demander pourquoi avoir consacré la moitié de votre intervention à ces technologies dont il fut, après tout, si peu question. mais passons, il reste quand même deux paragraphes. peut-être y trouverai-je non seulement du concret, mais du concret pertinent?
euh… non.
quels « usages »? qu’est-ce qu’un « enseignant doit savoir pour rejoindre et toucher, des jeunes et leurs parents, dans une société qui change à très grande vitesse »?
quelles « pratiques qui sont devenues des automatismes »?
quelles « idées recues » avez-vous confrontées avec des collègues?
quels « nouveaux défis » la réalité vous pose-t-elle?
p.s. vous avez dû vous rendre jusqu’à st-glinglin pour vous rendre compte qu’on travaille mieux en équipe?? vous auriez dû me demander, je vous l’aurais confirmé gratis.
Est-ce que je me serais trouvé un troll, après toutes ces années à interagir sur Internet ?
N.B. Mon questionnement réfère aux interventions du même intervenant dans ces deux billets (1, 2).
@mario asselin
tu devrais plutôt considérer mes interventions comme des opportunités.
Bravo, M. le chasseur d’épais! Ce post est juste un exercice en langue de bois.
Merci à M. Asselin pour les liens vers les autres interventions du chasseur d’épais. C’était instructif et divertissant.
Cela me semble très intéressant comme expérience.
Toutefois, il me semble qu’une condition essentielle pour « VOIR » l’école autrement, demande qu’on la « REGARDE » autrement. Quand je dis la regarder autrement je veux dire que l’on doit s’offrir aussi le privilège que des non initiés aux techniques d’enseignement puissent découvrir d’un OEIL, extérieur les forces et les faiblesses les opportunités et les menaces du réseau de l’éducation par rapport aux défis que nous aurons à relever en tant que société.
C’est ce qui de mon point de vue, pourra générer les plus belles et les plus grandes INNOVATIONS.
Bonne journée!
je ne veux pas lire les longs épîtres de St-Paul aux Corinthiens, ni m’enfarger dans les fleurs du tapis .
J’ai certainement un processus mental lent.
Comme le citoyen ou le voteur ou le voisin moyen j’aime les phrases courtes formées d’un sujet, d’un verbe et d’un attribut.
Le nouveau parti politique a un programme relativement simple :
Prioriser l’Education, la Santé, l’Economie , la Langue et la Culture., le tout enrober par l’Education.
Le Parti établit comme prémisse que le Décrochage scolaire est le problème numéro 1 :
CONCEDO disait mon prof de philo
Et le Parti déclare – devant Dieu et devant les hommes – qu’une solution primordiale est l’Évaluation des profs..
Je crois – humblement- je n’ai pas un doctorat en Education- que L’évaluation des profs demeure un AUTRE PROBLÈME en Education.
Même si les éducateurs étaient mieux évalués ( quelle méthode d’évaluation ? ), le problème du Décrochage scolaire va demeurer.
Voilà- disait Molière- pourquoi votre fille est malade.
Pour agir sur le décrochage, la Coalition propose l’école autonome et la valorisation des enseignants. Pour valoriser la profession et attirer les meilleurs candidats possibles, il est proposé d’augmenter les salaires des enseignants et oui, on souhaite évaluer le personnel et les écoles.
Des renseignements supplémentaires (ils n’engagent que moi, pas la Coalition) :
– Sur le décrochage scolaire;
– Sur la façon d’évaluer les enseignants.
J’ai essayé d’éviter « les longs épîtres » ou de m’enfarger dans les fleurs du tapis 😉
Le vieux va se répéter:
je crois que l’évaluation des profs n’est pas une solution au décrochage:
point à la ligne..
. et je tourne la page et je reprends la lecture des derniers éditoriaux de Bernard Descoteaux du Devoir …ça m’apaise.
j’ai adressé un courriel sur Jean Allaire et – oups- il est disparu…par enchantement…
Vos deux commentaires à propos de Jean Allaire avaient avantage à se retrouver sur le billet concernant Jean Allaire…
Ils sont ici M. Graton :
http://voir.ca/mario-asselin/2012/02/07/le-beau-parleur/#comment-227
http://voir.ca/mario-asselin/2012/02/07/le-beau-parleur/#comment-228
maudit que je suis nul,,,,surtout en informatique- dirait mon petit-fils:
mon texte sur Jean Allaire est donc publié sous le thème de : Le beau parleur…pcq le blogueur y parle de sa rencontre avec Dieu le Père…..
Pas vraiment « Dieu le Père »… mais quelqu’un d’important pour moi m’sieur Graton.
Au plaisir,
Dieu le Père, i.e. le fondateur…comme Dieu le Fils pour Mario.
Pour Dieu le St-Esprit, il demeure – pour moi- un inconnu…
Peut-on m’expliquer :
Est-ce vrai que Charles Sirois demeure fédéraliste alors que d’autres se sont soumis à une ÉMASCULATION pour une courte période de 10 ans ?
Comme chanterait Gerry Boulet :
» ayoue !!! tu m’fais mal !!!…
je teste
Alors, ça va.
Je m’initie à faire des interventions sur des blogues et ça me rappelle que la Bétise humaine est toujours omniprésente ( elle date de longtemps ).
Je lis- un peu en diagonale pcq c’est pénible comme informations- le CV d’un monsieur du domaine de l’enseignement privé au primaire et au secondaire :
Je constate que c’est vrai : L’Orgueil demeure le péché capital…
Il faut le faire:
ce grand éducateur souligne -dans son CV de plusieurs paragraphes – ses interventions faites durant sa carrière professionnelle…comme exemples ( C’est à faire pleurer…) :
-citation en février 2009 dans un article publié dans Le Soleil de Québec concernant…etc
-intervention dans un reportage de Jacques Beauchamp à Radio-Canada
– etc… etc…
Et ces gens deviennent les porte-paroles de Parti politique…
Seigneur, délivre-moi…
yves!
pour l’expérience totale, je te recommande ce site:
http://marioasselin.com/qui-je-suis/
la rubrique « mes compétences professionnelles » vaut le détour.
mais, mon cher intervenant, est-ce possible que nous parlions alors du même personnage … et que le monde est petit…dans tous les sens du mot…
ceci est mon dernier courriel:
il n’y a rien de plus usant que de se battre contre des moulins à vent..
RIP ( …dormez en paix….)
Tiger sera à la TV dans quelques minutes.
FORE…
ah, dommage que vous nous quittiez.
les gens lucides ne sont jamais de trop.