Live à Montréal : Overbass
Musique

Live à Montréal : Overbass

Le 1er mai, au Medley

Overbass ne pouvait choisir meilleure date pour lancer Libertad. Dans la journée, plusieurs centaines de marcheurs avaient participé à la Million Marijuana March, un rallye international contre l’intolérance envers les consommateurs de cannabis. M’est avis que plusieurs d’entre eux se trouvaient au Medley ce samedi soir-là, à voir les visages fatigués mais les mine réjouies qui réchauffaient l’ambiance de la place, déjà brûlante après le passage de Vulgar Deli et Akuma (ex-Banlieue Rouge).

Si Overbass a toujours été réputé pour ses spectacles vivants et chaleureux, je suis resté avec l’impression que samedi, c’était une soirée spéciale pour le groupe. Une soirée charnière puisque, pour la première fois, Shantal Arroyo était vraiment libre d’aller et venir sur scène. Elle pouvait danser, tourner sur elle-même, et s’approcher des fans du groupe qui en ont eu plein les yeux. Même Tom Treumuth, le président d’Hypnotic Records, qui s’était déplacé pour voir le groupe, a mis son grain de sel: «J’aime beaucoup son short…» Oui, Shantal est belle et elle a beaucoup de charme, mais, ce qui a particulièrement retenu notre attention, samedi dernier, ç’a été son énergie, débordante et chaleureuse. Ce qui prouve qu’Overbass a pris une sacrée bonne décision en recrutant Gaby Macalouzo aux claviers. Toutefois, on aurait aimé la voir un peu plus, Gaby, qui était dans son petit coin à l’arrière de la scène.

Joël avait raison, le groupe est capable de jouer Libertad en spectacle; et des morceaux comme Libertad, It’s not I Who Drive, Rendez-vous, La Araña (avec les araignés qui descendaient du plafond), Plein mon cass et, bien sûr, Merry Juana tiennent très bien la route, sans compter la présence fortement appréciée de Joe Evil (de GrimSkunk) pour Smirk et d’Uncle Costa (de Vulgar Deli) pour No Deer. Cela dit, le spectacle n’aurait pas été complet sans Le Petit Cactus, -60 degrés, La Boîte à musique et la fameuse reprise de La Bamba avec Anonymus sur scène pour terminer la soirée sur une note fracassante.

Planet Smashers
Le 1er mai, au Spectrum
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il faisait une chaleur étouffante au Spectrum, samedi dernier. Après des performances de Gangster Politics, General Rudie et de Skarface (toutes manquées par votre humble serviteur, qui leur a préféré l’hommage à Marcel Martel que rendait WD-40 au Cabaret), le plat de résistance a carrément fait sauter le thermomètre. Dès le premier «tchaka-tchaka» de guitare des Planet Smashers, le parterre tout entier a explosé en une gigantesque vague où l’on «skankait» à tout-va. On était venu pour danser, ce soir-là, et les Smashers ont fait honneur au titre de leur plus récent album, Life of the Party, devant les fans de leur ville natale. À en juger par l’affluence considérable, on peut affirmer que le ska semble en voie de remplacer le punk californien chez les ados montréalais. À première vue, il est d’ailleurs difficile de différencier la foule de t-shirts présente au Spectrum ce soir-là de celle que l’on retrouverait dans un spectacle de Lagwagon ou de Blink 182. Quelques courageux ont bien tenté de braver la chaleur et l’humidité en portant fièrement l’accoutrement ska typique (complet étriqué, cravate et chapeau pork pie), mais ils étaient rares. Et les Smashers, dans tout ça, sont-ils meilleurs ou moins bons que n’importe quel autre groupe du même genre? On ne sait trop et, au fond, peu importe: ils ont fait danser plus de mille personnes du même pas du premier au dernier morceau, ce qui justifie amplement leur titre officieux de rois du ska canadien.

Chanson de la semaine
Muzion Rien à perdre (BMG)
Premier extrait de l’album Mentalité moune morne (qui sortira très bientôt), Rien à perdre initie parfaitement l’auditeur à l’univers très street de la formation hip-hop Muzion. De plus, vous pouvez entendre la chanson et visionner le clip sur notre site Internet (www.voir.ca), dans la section Scène Sonik.