Motorhead : Lourde heure
Musique

Motorhead : Lourde heure

Jeudi dernier, quelle surprise, j’ai au bout du fil Mikkey Dee, le batteur de Motorhead. Je dis «surprise» parce que notre entrevue devait avoir lieu le lendemain seulement. Confuse, je le lui dis. «Est-ce que tu veux qu’on remette ça?» me demande-t-il. Jamais de la vie, des plans pour qu’il ne rappelle pas du tout! Cela dit sans savoir que la communication (vive les cellulaires) serait coupée moins de dix minutes plus tard…

La formation du légendaire Ian Lemmy Kilmister étant sur la route pour promouvoir l’album Everything Louder Than Anyone Else, enregistré l’an dernier à Hambourg, en Allemagne, je lui demande naturellement comment la tournée se déroule. «Ça fait seulement une semaine qu’on a commencé la tournée, alors, c’est difficile de se prononcer là-dessus. Toutefois, je peux te dire que les spectacles qu’on a donnés dans l’Ouest canadien et américain se sont mieux passés que celui de mardi, en Californie. Les salles étaient combles lors des premiers, contrairement à Los Angeles, où peu de billets ont été vendus», affirme Mikkey. Pourquoi? «Tout simplement parce qu’on joue moins souvent au Canada. Il semblerait que les Américains nous aient assez vus et entendus», rit le batteur. Il ajoute, plus sérieusement: «On a fait une série de concerts aux USA il y a à peine trois mois…»

C’est d’ailleurs à coups de spectacles que Motorhead a conquis ses fans depuis plus de deux décennies. «C’est la méthode la plus efficace pour rejoindre les gens, assure le batteur qui s’est joint au groupe en 1992, après le départ de Philthy (Phil Taylor). En ce moment, on joue avec deux jeunes groupes, Hatebreed et Skarhead. Ils sont pas mal bons et, en plus, ils attirent des plus jeunes, ce qui n’est pas mauvais du tout pour nous!» s’exclame-t-il. En effet, Snake Bite Love, le seizième disque du trio (qui compte Lemmy, Mikkey et le guitariste Phil Campbell), sorti en mars 1998, est passé plutôt inaperçu. «C’est vrai, mais c’est en grande partie parce qu’on n’a pas d’autres outils de promotion que les concerts. Mais c’est correct, car jouer devant une foule est encore l’aspect le plus excitant de ce qu’on fait», assure le batteur, en ajoutant qu’il a hâte de jouer à Montréal. «Je me souviens de la dernière fois qu’on est passés par Montréal, avec Black Sabbath et Morbid Angel. L’ambiance était bonne et j’aime votre ville…» Quelle surprise…

Le 26 mai
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