Musique

Notes : The Rockin’ Highliners

Il y a tellement de références explicites dans le blues des Rockin’ Highliners d’Edmonton qu’inévitablement, de leurs nombreuses sources, a émergé un groupe original. Juste le ton fervent avec lequel Robert Tycholis parle du blues, c’est clair: l’intérêt est énorme. Qui pourrait le contredire compte tenu de la lucidité dont il fait preuve: fallait y penser, les Highliners ont en Tycholis un chanteur qui ne fait que chanter. Pas d’harmonica à manipuler. Un seul et unique focus. Big Joe Turner, ça vous dit quelque chose?

En imposant un répertoire directement lié aux années quarante (le jump blues exubérant et festif associé à la fin de la guerre), le quintette est à une coudée des grands circuits. Peut-on, actuellement, parler du meilleur blues band d’un océan à l’autre? Avec leur troisième album, produit par Duke Robillard, sûrement. Avec une réputation de routards sérieux, réussissant même à se faire engager au B.B. King’s Club, à Memphis, puis dans la très vivante ville d’Austin, ce que pratiquement aucun Canadien n’avait accompli avant, sans une parcelle de doute.

«Savais-tu que Duke Robillard est aussi bon producteur qu’il est musicien? Il est perfectionniste, et le résultat se sent sur le disque. Tout ce qu’il a voulu faire, c’est ajouter un peu de couleur et de nuance. Et il connaît toutes les tonalités de guitares associées à chacune des époques: l’ampli qu’il faut, le lien avec telle session de studio, en telle année, etc. C’est tout simplement extraordinaire.» Les Rockin’ Highliners, avec leur troisième et nouveau disque, Oh My!, se joignent au réputé label canadien Stony Plain. Toute une acquisition. Le 16 juin, au Café Campus. (Claude Côté)

Cryptopsy
Quelques jours après leur retour du Dynamo Open Air Festival de Hollande, où ils ont donné un spectacle le 22 mai dernier devant 10 000 personnes, les membres de Cryptopsy sont encore sous le choc. «Tout va tellement vite! Je ne réalise pas encore pleinement tout ce qui nous arrive», commente le guitariste Jon Levasseur. En effet, depuis la signature avec les disques Century Media et le lancement de Whisper Supremacy, en 1998, le groupe a fait deux fois le tour de l’Amérique du Nord, et revient d’une première visite au célèbre festival métal d’Eindhoven qui a vu défiler cette année Metallica, Cradle of Filth, Nevermore, Nile, Apocalyptica, Monster Magnet, Arch Enemy, Hypocrisy, etc. «C’était extrêmement impressionnant de voir tous ces gens qui attendaient depuis longtemps d’assister à un de nos spectacles. C’est mieux que tout ce qu’on s’imaginait», assure Jon. Et ce n’est pas fini puisque les gars retournent en Europe pour une tournée de dix-sept concerts, du 9 au 27 juin, suivie de deux spectacles à Tokyo, fin juillet. «Suite à notre succès au Dynamo, il est déjà question d’une tournée en Australie», conclut Jon. (Christine Fortier)

Seal
On devait lui parler vendredi. Ça ne s’est pas fait. On devait lui parler lundi matin. Ça ne s’est pas fait non plus, le chanteur de soul moderne britannique éprouvant d’énormes difficultés à se remettre de sa dure nuit. Peut-on espérer qu’il n’en soit pas ainsi avant sa prestation à la salle Wilfrid-Pelletier, le 14 juin? (Laurent Saulnier)