Notes : Zao
Musique

Notes : Zao

Le batteur Jesse Smith est un homme de foi. Et de la foi, ça en prend lorsqu’après la sortie d’un second album, The Splinter Shards the Birth of Separation (sur Solid State Records, 1997), et l’habituelle tournée qui suit, tous les membres de votre formation décident de passer à autre chose. Plutôt que de tout abandonner, Jesse est parti à la recherche de nouveaux compagnons de route et a recruté Russ Cogdell et Scott Melinger aux guitares, le chanteur Daniel Weyandt et le bassiste Rob Horner. La nouvelle incarnation du groupe californien se spécialisant dans le power christian death (ou neocore death) a laissé tomber l’attitude preacher. Leurs convictions religieuses sont toujours bien présentes, mais les gars ont adopté une approche plus accessible. On pourra le constater lorsqu’ils viendront nous présenter leur plus récent matériel, issu des albums Where Blood & Fire Bring Rest (1998) et Training For Utopia / Zao split ep (1998). Le 9 août, aux Foufounes, avec Neuraxis qui nous réserve quelques surprises. (Christine Fortier)

D.R.I.
Les fans de punk et de hardcore déçus par l’annulation du Social Chaos Tour qui devait avoir lieu à la Place des Nations, le 9 août, seront heureux d’apprendre que les Dirty Rotten Imbeciles se pointeront à Montréal, dans le cadre de leur tournée estivale. De plus, les fans de la formation qui n’a pas lancé d’album depuis Full Spead Ahead, en 1995, seront contents de savoir que les gars ont l’intention d’enregistrer un nouveau disque. «Ceux qui nous suivent depuis longtemps connaissent les problèmes de distribution que D.R.I. a connus au cours des années. En ce moment, on est à la recherche d’une compagnie de disques, mais on n’a pas l’intention de signer avec le premier venu. C’est pourquoi on ne prévoit pas la sortie du nouveau disque avant la fin de 1999. Au pire, ce sera au début de 2000», explique le guitariste Spike Cassidy sur le site Web du quartette qu’il administre: www.dirtyrottenimbeciles.com. Le 10 août, à L’X, avec Self Control, Xplicit Noise et Homicide. (Christine Fortier)

La fin de Lofofora?
Jusqu’à cette semaine, on s’attendait à voir les Français de Lofofora débarquer chez nous pour partager la tête d’affiche de la tournée Polliwog avec Groovy Aardvark. On se préparait même à discuter avec eux de leur nouvel album. Seulement voilà: il semble que certaines tensions interpersonnelles aient provoqué l’éclatement du groupe juste avant leur départ pour la tournée québécoise et que Lofo, tel que nous le connaissions, ne soit plus. Du côté de la gérance de la formation, on semble croire que Lofofora survivra à ces bouleversements, bien qu’une tournée semble impossible dans un avenir rapproché. Au moment d’aller sous presse, les organisateurs du Polliwog s’affairaient à trouver un remplaçant de même calibre pour combler le vide. On sait déjà que c’est Voivod qui s’occupera des dates en région, mais pour le concert de Montréal, le 14 août, on cherche encore. On nous assure aussi que le festival itinérant aura bel et bien lieu et que jusqu’à présent, aucun des autres groupes (Akuma, Redcore, Oblik, WD-40, Bionic, Cryptopsy) n’a annoncé son retrait de l’événement. (Nicolas Tittley)

Laurel Aitken
Rares sont les artistes qui, en provenance d’autres îles antillaises, ont réussi à changer le cours de la musique populaire jamaïcaine. Le Trinidadien Jackie Opel et le Barbadien Lynn Taitt ont accompli l’exploit dans les années soixante. Mais Laurel Aitken, le doyen du genre, expatrié de Cuba en 1938, entreprit sa carrière de calypsonien local dans les années quarante pour ensuite devenir l’une des plus grandes vedettes des clubs de la Côte-Nord, une dizaine d’années plus tard. Puis, il enregistra deux des premières parutions d’Island Records en 58, Little Sheila et Boogie in My Bones, chansons de r’n’b/shuffle jamaïcain qui pavèrent la voie du futur son «national», le ska. Il travailla ensuite avec plusieurs des producteurs émérites de l’époque: Ken Khouri, Leslie Kong et, surtout, Duke Reid. Alors que le ska explosait vraiment en Jamaïque, son précurseur déménagera ses pénates en Angleterre où le BlueBeat, sa version britannique édulcorée, faisait rage. La carrière active d’Aitken se poursuivit jusqu’à la fin des années soixante, surtout au Royaume-Uni, où il était prisé autant des immigrants antillais que des skinheads et des mods. Il est depuis associé à tous les mouvements de renouveau de cette musique dérivée de l’expérience afro-américaine. Au Swimming, le 7 août. (Richard Lafrance)