The Arrival 3 : Rencontre du troisième type
Musique

The Arrival 3 : Rencontre du troisième type

À entendre les commentaires unanimes de ses participants, il n’y a plus de doute: depuis 1997, le rave le plus attendu de l’été est sans contredit l’événement en plein air The Arrival. Inspirés par les Technivals françaises et les Tribal Gathering anglais (des festivals de musiques électroniques se déroulant à l’extérieur durant tout un week-end), les organisateurs de la troisième édition de The Arrival (Les Productions Millenium) planteront une fois de plus leurs chapiteaux dans la région de Mirabel pour 26 heures de musiques non-stop.«C’est une expérience très différente par rapport aux partys qui se déroulent entre quatre murs, dans des entrepôts sales et sombres, où il fait noir jusqu’à dix heures le matin, explique Michael Swenty de Millenium. À l’extérieur, il y a de l’air, de la place pour danser ou s’asseoir, et la nature est partout autour. Et quand le matin arrive, on voit le soleil se lever. Ça fait un contraste intéressant avec les éclairages et la musique. La vibe est vraiment écourante, c’est vraiment cool! Notre but, c’est pas de faire le plus gros party de l’été, mais plutôt le meilleur party possible.»

Mais pour les quelques milliers d’amateurs qui se pointent au milieu de nulle part pour faire la fête (6000 en 97, 7000 en 98, et on en espère 3000 de plus le 14 août prochain), il n’y a pas que le contexte environnemental qui soit attirant. Côté D.J., on aura droit à un heureux mélange de grosses pointures internationales (Dave Clarke, Stacey Pullen, Felix Da Housecat, Baby Hec Romero, Johnny Fiasco, Space DJ’s, T1000) et de D.J. locaux (Yaz, Nav, Patrick Dream, Maus, Pfreud, Nuclear Ramjet, The Urbanauts, entre autres), qui oscilleront entre techno, house, drum’n’bass et trance. D’après Michael, les D.J. apprécient aussi ce genre d’événement: «Un D.J. comme Dave Clarke n’a plus vraiment envie de jouer dans des raves d’entrepôts où les gens ne sont pas vraiment là pour la musique, et que tout ce qui les intéresse, c’est de se geler la gueule. Lui, ce qu’il me disait, c’est qu’il préfère de beaucoup jouer dans des gros clubs ou dans des festivals extérieurs, plutôt que d’être pogné à jouer dans une salle qui pue.»

De son côté, le D.J. Stacey Pullen (fier représentant de la deuxième génération des manipulateurs de vinyles techno de Detroit) est moins enthousiaste mais laisse la porte ouverte à la magie qui peut en résulter: «Pour être honnête, je préfère jouer dans les clubs, dit-il à l’autre bout du fil. L’ambiance y est plus intime, le contact avec les danseurs se fait plus facilement, et le son est nécessairement meilleur, ce qui est extrêmement important pour moi. Bien sûr, ça dépend de l’événement; ça peut aussi être très intéressant de faire le party dans la nature. Surtout que Montréal est un des rares endroits où les gens vont continuer à danser jusqu’à dix heures le matin. À Detroit, tout ferme à deux heures…»

Michael Swenty m’avouait avoir décidé de booker Pullen à la suite des commentaires positifs qu’avait suscités son set au Jingxi, en juin dernier. Et plus de sa présence à The Arrival 3, il s’occupera de la piste de danse du Stéréo, le 13 août, pour le pré-party officiel. «Mon principal objectif quand je suis derrière les platines, résume Pullen, c’est d’éduquer la foule; faire danser les gens sur des musiques auxquelles ils ne sont pas habitués.» Tout porte à croire que les influences tribales de sa musique seront d’autant mieux servies dans un environnement où les repères habituels seront certainement éclipsés par les arbres, la lune et les étoiles… si la météo est favorable!

Le 14 août
Ligne Info: (514) 851-0501
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