Musique

Nos choix

Jorane

Lancé le printemps dernier, le premier album de l’auteure, compositrice, chanteuse et violoncelliste, originaire de la ville de Québec, nous avait bien plu. Mais, c’est lors de son spectacle au D’Auteuil, pendant le Festival d’été de Québec, que Jorane ¬- accompagnée du guitariste Alexandre Dumas et du percussionniste Alexis Martin – nous a vraiment impressionnés. Rarement a-t-on vu quelqu’un d’aussi jeune avoir une telle maîtrise de tous les éléments de son show. Un exemple? Pour inciter les spectateurs un peu récalcitrants à taper des mains, elle a trouvé cette formule: «Ceux qui tapent dans les mains ont beaucoup plus de fun que les autres…» Si vous aimez le disque de Jorane, la scène sera pour vous un réel détonateur. Les 19 et 22 octobre, au Cabaret.

David Bowie
Il fut un temps où, soyons honnêtes, on n’attendait plus avec impatience les albums de David Bowie. On les écoutait sur réception, un peu par habitude. En 1999, Bowie est à nouveau attendu et espéré. Parce que son dernier compact, Earthling, où il jonglait avec le drum’n’bass, était resplendissant. Parce que son dernier passage au Métropolis figure encore parmi les meilleurs concerts des dernières années à Montréal. Parce que, selon les nombreuses rumeurs qui courent à gauche et à droite, hours…, son album à paraître en octobre, serait, semble-t-il, l’un des plus mélodiques du Britannique. Et si l’on avait la chance de le revoir sur scène, ce serait vraiment une année exceptionnelle…

Nicola Ciccone
Comme son nom l’indique, il est d’origine italienne, mais complètement montréalais. Gagnant du concours Ma Première Place des Arts en 98, Nicola Ciccone lance enfin son premier album, sur étiquette Tacca (Kevin Parent, France D’Amour, Jorane, etc.), réalisé par Tino Izzo. De la chanson oui, mais avec une pointe d’humour différente et parfois même assez audacieuse. Fin mélodiste, Ciccone répond à au moins un critère du cliché italien: chez lui, les émotions se vivent à fleur de peau. On ne sait pas si son disque sera vraiment populaire (bien que nous ayons toutes les raisons de croire que oui), mais une chose semble certaine: ce premier compact ne décevra pas ceux qui le suivent depuis quelques années. En vente à la fin septembre.

Ben Harper
Le chanteur et guitariste américain a toujours fait partie de nos favoris, depuis la parution de son premier album, Welcome to the Cruel World. Le 21 septembre, Ben Harper nous revient avec un quatrième compact, intitulé Burn to Shine, toujours accompagné par ses fidèles Innocent Criminals: Juan Nelson à la basse, Dean Butterworth à la batterie et David Leach aux percussions. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, le quartette devrait être en spectacle à Montréal le 30 octobre. À inscrire en jaune fluo dans votre agenda.

Moby au Cream
Le dernier album de Moby, Play, est certainement l’un des très bons disques parus au cours des derniers mois, avec sa musique électronique de salon, slalomant joyeusement entre échantillonnages préhistoriques et rythmiques absolument modernes. Reste cependant à savoir comment les choses se dérouleront sur scène, alors que le Britannique exilé aux États-Unis prendra d’assaut la soirée principale du festival Cream, au Stade olympique, le samedi 11 septembre, durant laquelle nous aurons également la chance de voir (ou revoir) Daft Punk, Roger Sanchez, John Acquaviva, etc.

Mentionnons également que le Cream s’étend cette année sur douze jours, et ajoute à sa programmation hip-hop/électronique plusieurs spectacles punk, dont celui de GrimSkunk et Voodoo Glow Skulls, à la Place des Nations, le 3 septembre. Aussi au programme: le retour d’Herbalizer avec Roots Manuva, au Spectrum, le 10 septembre, ainsi que le premier concert montréalais des extraterrestres du Beta Band, le 5 septembre, au Cabaret.

"rinôçérose"
On a beaucoup écouté Le Mobilier, son premier mini-album, distribué ici par Fusion III. Depuis, on a vu le groupe quelques fois en concert et on a beaucoup beaucoup aimé. On aime ce mélange de gros beat house et d’instruments traditionnels: basse, guitares électriques (trois!), claviers, percussions. Même la flûte, instrument longtemps banni, trouve une grâce nouvelle chez "rinôçérose", formation originaire de Montpellier, dans le Sud de la France, mais qui s’apprête à conquérir le monde. Leur premier album, le bien intitulé Installation sonore, sera finalement offert en pressage domestique le 14 septembre. N’hésitez pas.

Eurythmics
Cette réunion semblait tellement impossible qu’on n’avait même pas eu le temps de l’imaginer. Pourtant, elle est on ne peut plus réelle. En novembre, nous aurons bel et bien un nouvel album de Eurythmics, regroupant uniquement des nouvelles chansons du célèbre tandem Annie Lennox-Dave Stewart, qui nous ont offert parmi nos plus beaux moments des années 80. Et je peux vous dire que, pour une rare fois dans ce genre de réunion, l’anticipation n’est aucunement motivée par la nostalgie. Nous avons une confiance absolue (ou presque…) en Eurythmics. Et si le groupe faisait une tournée en plus, nous serions vraiment heureux…

God Speed You Black Emperor
On n’a jamais vu le groupe montréalais God Speed You Black Emperor convenablement. Que ce soit à l’Hotel2Tango ou au Métropolis (en invité spécial de Sonic Youth, et à la demande expresse du groupe américain), Montréal n’a pas été choyé en termes de prestations de la part d’un de ses enfants chéris. Il faut dire que le groupe a aussi beaucoup voyagé au cours de la dernière année, visitant l’Europe à quelques reprises et ramenant dans son scrapbook des articles très élogieux de la presse spécialisée européenne, particulièrement des magazines britanniques. Cette fois, on n’a aucune raison de se plaindre puisque GSYBE sera à l’Olympia, le 10 septembre. Avec Labradford et Low.

Thomas Fersen
En voilà un qui n’a pas de temps à perdre. Six ans après la parution de son premier disque (le toujours rafraîchissant Le Bal des oiseaux), Thomas Fersen revient à la charge cet automne avec son quatrième album, qu’il prévoyait légèrement différent lors de son plus récent passage montréalais, le printemps dernier. Déjà, dans le tour de chant qu’il nous avait concocté au Cabaret, on retrouvait plusieurs nouvelles chansons à tendance humoristique, mais sur le plan au niveau des sonorités que le chanteur français pourrait nous surprendre: on parle même de l’irruption de claviers (genre Hammond B-3) dans sa musique. À découvrir, si tout va bien, en octobre…

Club Soda
Depuis le temps que nous en entendons parler, cette fois, c’est la bonne: le nouveau Club Soda devrait ouvrir fin novembre, dans les anciens locaux du New Orleans, sur Saint-Laurent, un peu au sud de Sainte-Catherine. Si la capacité de la salle reste à peu près la même, son emplacement, lui, peut brouiller les cartes, venant jouer directement dans les plates-bandes du Cabaret, des Foufounes électriques et peut-être même du Spectrum. Si c’est certainement une bonne affaire pour les Productions Fogel-Sabourin, propriétaires du club, on a tout intérêt à espérer qu’il en sera de même pour les consommateurs: une nouvelle salle «agressive» amène toujours plus de spectacles à Montréal.