Musique

Notes : Catherine LambertThe Atomic Bitchwax / NebulaSteve HillMarathon de musique mondialeClubs en fête

On ne pouvait pas se douter une seconde, lorsqu’elle était choriste avec le groupe Villeray, que Catherine Lambert était très portée sur la musique médiévale chantée en plusieurs dialectes. La surprise fut d’autant plus grande à l’écoute de son premier album, intitulé Puisqu’en oubli. Les textures synthétiques et planantes des claviers sont habilement intégrées aux sonorités anciennes de la vielle à roue, de l’harmonium, du darboukka et des tambourins.

Le résultat est magique: la voix cristalline de Lambert enveloppe magnifiquement ce support, et, inévitablement, nous transporte, véhicule ultime de sa démarche. «Ce genre de chansons est simple et grandiose à la fois, confie Lambert, et, pour ce faire, nous avons enregistré l’abum à l’église Saint-François-de-Sales, en banlieue de Montréal. C’est bien parce qu’il y a là une noirceur tripante, c’est comme si le lieu était habité. C’est à la fois rassurant et apaisant. Mais ma musique n’est pas spirituelle. On se démarque de l’Ensemble Claude-Gervaise en pigeant du côté de l’Espagne (en langue catalane) et même en Norvège; tandis qu’eux, c’est surtout en France qu’ils puisent leur répertoire. C’est une tradition orale qui s’est transmise de mère en fille, et nous, on ne s’est pas posé de questions, les tounes nous ont imprégnés assez vite. Ce fut comme un coup de foudre.»

Puisqu’en oubli a remporté le Félix du «meilleur son et mixage» lors du dernier gala hors d’ondes, et c’est un peu beaucoup grâce à Dominique Lanois qui a arrangé l’album et joué d’une pléiade d’instruments; et grâce aussi à la pertinence des bardes Daniel Thonon, Pierre Bundock, Rafik Saman et Éric Sénécal. En quatuor, Catherine Lambert brisait la glace lundi dernier, et elle remet ça les 23 et 24 novembre dans un format plus acoustique. Et on y sera, c’est sûr. (Claude Côté)

The Atomic Bitchwax / Nebula
Le 22 novembre, aux Foufounes électriques, les décibels vont couler des haut-parleurs comme de la lave volcanique, les guitares vont hurler comme dans vos rêves les plus psychédéliques, le houblon sera roi et maître, et la sueur giclera des fronts des amateurs de stone rock, genre musical inspiré du blues aux grooves pesants comme une tonne de brique. Au programme, The Atomic Bitchwax, dont le guitariste Ed Mundell fait aussi partie de Monster Magnet, nous présenteront les pièces de leur plus récent compact éponyme, sorti sur étiquette Mia Records; pour ce qui est du power trio Nebula, dont le dernier disque, intitulé To the Center, s’est retrouvé sur le label de Seattle Sub Pop, deux de ses membres (le bassiste Mark Abshire et le batteur Ruben Romano) sont issus du groupe Fu Manchu. Core complète le portrait de cette soirée qui s’annonce fertile en déflagrations sonores. Rock’n’roll!!! (Eric Parazelli)

Steve Hill
Il a commencé l’année avec trois soirs au Club Soda, il la termine au Café Campus de la même et impressionnante façon. Et dans le tumulte grouillant de son ascension, le guitariste de blues de vingt-cinq ans a donné plus de cent cinquante concerts, partout au Canada et dans quelques pays d’Europe. En février dernier, il faisait la couverture de Voir. Aucun musicien associé de près ou de loin au blues n’avait auparavant eu ce privilège. Steve Hill ne l’a pas eu davantage, il l’a tout simplement mérité. Une grosse année, comme dirait l’autre. Depuis, le guitariste a complètement chambardé sa formation. Scotty Dowd (Ottawa) à la guitare rythmique, Tim Loftin (Caroline du Nord) à la basse, et le batteur Sébastien Langlois, anciennement des Soul Attorneys, se sont ajoutés au claviériste-guitariste Bob Stagg d’Edmonton. «La symbiose parfaite», selon Steve. Paraît qu’on aura droit à cinq nouvelles pièces, et que le show sera plus rock’n’roll. Les 18, 19 et 20 novembre au Café Campus. (Claude Côté)

Marathon de musique mondiale
Le Marathon de musique mondiale se poursuit le 21 novembre, au Upstairs, avec le duo de blues acoustique de Pat Loiselle et le «swing gypsy» de Blues Gitan (qui compte dans ses rangs l’ex-chanteur de Doc et les chirurgiens, métamorphosé en claviériste); le 22 novembre, au Quai des brumes, on aura droit à un mélange éclectique avec «l’urban folk rock» de DNA, le world beat de Troïka et la musique traditionnelle de Lueurs d’espoir; le lendemain, on se transporte au Jello Bar pour le «fingerpickin’ blues» de Rob Lutes, le «space-jazz» de Lullaby Baxter Trio et la musique tzigane de Bahtalo; le 24 novembre, au Swimming, on retrouvera Les Bobs, l’All-Star Supreme Love Band de Williams et la formation reggae Mellowmood; et finalement, c’est Adrian Clark et le cajun de Nick Beaudoing Duo qui clôtureront cette deuxième semaine d’activités, qui se poursuivront jusqu’au 9 décembre. (Eric Parazelli)

Clubs en fête
Tout le monde semble fêter son anniversaire en même temps dans le merveilleux monde des clubs. Et ça occasionne de beaux maux de tête à ceux et celles qui ne voudraient rien manquer des célébrations. Le Stereo (qui fait partie des cinq meilleurs clubs au monde, selon le magazine britannique Musik!) soufflera sa première bougie le week-end prochain en recevant le concepteur de son chaleureux système de son analogique, le New-Yorkais Angel Moraes, qui, le 20 novembre, s’occupera des tables tournantes en compagnie des D.J. résidents Mark Anthony et Alain Vinet; la veille, les amateurs de house ne voudront certainement pas rater le retour de Derrick Carter. Nos locaux XL, Patrick Dream et Nav Bhinder y seront également. Au Jingxi, les célébrations du premier anniversaire ont déjà commencé depuis le week-end dernier et elles se poursuivront le 18 novembre avec Trevor Walker et Christian Pronovost derrière les platines. Le lendemain, de la visite du Portugal, avec Nuno Cacho qui partagera la tâche de remplir la petite piste de danse avec Alain Vinet. Puis, le lendemain, préparez-vous pour le house sexy et groovy de Kenny Hawkes (Paper Recordings), Nic B (Couch Potatoes) et Mike Ness de Vancouver. Longue vie à ces deux clubs qui rehaussent la qualité de la vie nocturne montréalaise! (Eric Parazelli)