Pierre Calvé : Chanteur au long cours

L’eau a coulé sous les ponts depuis les premières tirades musicales de Pierre Calvé. En effet, dès les années 1960, le troubadour à l’éternelle jeunesse a marqué la chanson québécoise avec des chansons telles Quand les bateaux s’en vont ou Vivre en ce pays. Toujours aussi agile de la plume et tenté par la scène, voici qu’il revient sous les feux de la rampe, après une période où l’on a bien peu parlé de lui (sans doute n’a-t-il pas chômé pour autant).

Au terme d’une tournée estivale dans l’Est du Québec et sur la Côte Nord, Pierre Calvé nous a concocté un nouvel album, Aquarelles, qui sera lancé à Québec le 26 octobre. Aquarelles, c’est quinze chansons qui n’avaient encore jamais été enregistrées, dont plusieurs inédites. Un projet pour lequel Calvé s’est entouré d’alliés de taille, dont l’arrangeur et multi-instrumentiste Francis Covan, connu pour avoir collaboré avec plusieurs grosses pointures, dont Michel Petrucciani, Michel Rivard et Claude Léveillée. «Nous travaillions ensemble depuis deux ans, Francis et moi, et je savais qu’il saurait créer les ambiances appropriées. Je lui ai donné carte blanche, et je dois dire que l’album a été réalisé dans le bonheur total!»

De bons amis ont aussi mis l’épaule à la roue. Vigneault lui a pondu un texte, Lelièvre un autre, tandis que Monique Giroux collaborait à une autre chanson (Calvé ne l’a-t-il chargée que des refrains?) À noter: chaque pièce est illustrée, dans le livret de l’album, par un tableau de sa conjointe et peintre reconnue, Louise Calvé. Il paraît que l’équipe de tournée promène quelques-uns des originaux sur la route… À voir.

Le rapport à l’écriture a-t-il changé, au fil de ces quelques décennies de chansons? «Les grands thèmes sont toujours les mêmes: le voyage, l’amour… Mais maintenant, il y a la vieillesse, en plus! Sauf que les chansons ne sont jamais noires: il ne s’agit que de dire les choses telles qu’elles sont.»

Chose certaine, l’aventure a emballé le principal intéressé, qui ne se rappelle pas l’avoir été à ce point: «Je suis très fier du résultat, plus que je ne l’ai jamais été. C’est l’album qui me ressemble le plus, en tout cas.» Entre nous, il serait dommage de manquer le retour de l’un des grands artisans de la chanson d’ici.

Les 9, 10 et 11 décembre
Au Cabaret du St-Sulpice
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