Cas de conscience
Musique

Cas de conscience

Snapcase est un exemple de non-conformité. Plutôt que d’utiliser leurs textes afin de promouvoir leur message, les membres de la formation de Buffalo, New York préfèrent construire des «ponts de communication» entre les fans provenant de divers styles musicaux qui assistent à leurs concerts.

Snapcase

est un exemple de non-conformité. Plutôt que d’utiliser leurs textes afin de promouvoir leur message – le quintette adhère à la philosophie straight-edge -, les membres de la formation de Buffalo, New York préfèrent construire des «ponts de communication» entre les fans provenant de divers styles musicaux qui assistent à leurs concerts: «Dans nos textes, on encourage les fans à définir leur propre destinée et à se construire un futur positif en développant leur confiance en soi et leur individualité», explique le chanteur Daryl Taberski. Puis, chose assez rare, les membres de la formation sont des lève-tôt. «J’aime bien me débarrasser des entrevues le plus tôt possible en matinée», avoue-t-il.
Cela dit, il ne se plaint pas d’accorder des entrevues puisque en ce moment, les affaires vont très bien pour Snapcase. En plus de lancer un quatrième album intitulé Designs for Automotion, le groupe, composé du nouveau bassiste Dustin Perry, des guitaristes Jon Salemi et Frank Vicario, du batteur Tim Redmond et de Daryl, amorce une tournée qui les conduira, après le Sno-Jam, au Japon et en Europe, avant de revenir en Amérique pour faire partie du Warped Tour. À ce propos, le chanteur s’empresse de rétablir les faits quant à leur potentielle participation à l’Ozzfest, l’été prochain: «Je ne savais même pas que l’Ozzfest nous avait invités à participer à sa tournée! Cela dit, je préfère participer au Warped Tour, car il offre une plus grande liberté aux groupes. On peut vendre notre marchandise au prix qui nous convient, et cet événement reflète mieux notre personnalité. Durant l’Ozzfest, les groupes sont complètement pris en charge par l’organisation qui vend la marchandise, décide des prix, etc.», déplore Daryl en ajoutant que ce qui importe le plus pour Snapcase, c’est de demeurer accessible et proche de son public. «Ce que ne permet pas l’Ozzfest», selon lui.
Trois ans après Progression Through Unlearning, Snapcase est fier de présenter Designs for Automotion, n disque solide, à la fois heavy et mélodique et qui bénéficie d’une production supérieure à celle de ses prédécesseurs. «Je pense qu’on a réussi à se montrer créatifs tout en restant Snapcase. Progression… était agressif du début à la fin, tandis que Designs… est tout autant agressif et puissant mais aussi très mélodique. Les deux albums se complètent très bien», assure Daryl. D’ailleurs, cette complémentarité se retrouve également sur le plan des textes. Ceux de Progression Through Unlearning suggèrent que l’individu peut évoluer et avoir ses propres opinions seulement lorsqu’il désapprend tout ce que la société lui a appris à propos de la race, du sexe (féminin ou masculin), des habitudes alimentaires, des besoins économiques et du comportement individuel. «Pour sa part, Designs for Automotion traite de la façon de redéfinir notre existence, de chercher à la rendre plus excitante et intéressante, et de partir à la poursuite des rêves et des objectifs que, normalement, on n’oserait pas réaliser. Toutefois, ajoute le chanteur, le but de Snapcase n’est pas de dire au public ce qu’il faut faire ou ne pas faire. On veut l’inspirer, l’encourager à développer ses propres opinions.» Le tout, accompagné d’une performance énergique et vivante.

Le 23 mars
Au Spectrum
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