Six by Seven : Nombre d'art
Musique

Six by Seven : Nombre d’art

C’est en plein âge d’or du britpop que Six by Seven s’est formé à Nottingham. Et c’est justement en réaction à ce genre musical que le groupe a décidé de miser sur un son de guitare beaucoup plus agressif. Plus inspiré par Dinosaur Jr. que par Oasis, le chanteur Chris Olley croit que son groupe a une place et qu’il doit se battre pour la prendre.

«Travis et Manic Street Preachers, ça sonne comme du vieux Genesis ou comme du Yes…» Quand on lui parle de l’état de la musique en Angleterre, Chris Olley, chanteur et guitariste de Six by Seven, ne mâche pas ses mots. C’est d’ailleurs en plein âge d’or du britpop que le groupe originaire de Nottingham s’est formé. Et c’est justement en réaction à ce genre musical que Six by Seven a décidé de miser sur un son de guitare beaucoup plus agressif. Plus inspiré par Dinosaur Jr. que par Oasis, Olley croit que son groupe a une place et qu’il doit se battre pour la prendre. «C’est sûr que le musique rock passe un mauvais quart d’heure en ce moment, mais il faut offrir une alternative aux gens qui ne veulent pas choisir l’option la plus légère, la plus conservatrice.»

Pour leur deuxième album, The Closer You Get, le groupe s’est enfermé pendant neuf semaines dans un studio pour produire quelque chose de plus spontané. Il voulait en finir avec les expérimentations sonores, pour créer un son plus intense, qui ressemblerait plus à l’énergie qu’il dégage en spectacle. Si la création du premier disque, The Things We Make, s’est avéré un «véritable cauchemar», l’enregistrement du dernier s’est plutôt bien déroulé. Pour ce faire, ils ont demandé au célèbre réalisateur John Leckie, qui a déjà travaillé avec Radiohead et les Stones Roses, de leur donner un coup de main sur quelques pièces. «Il est venu nous voir en spectacle et il a été impressionné par notre son de guitares. John nous a donné beaucoup confiance en nous», précise Chris Olley.

Avec ce disque, Six by Seven s’est aussi permis d’ajouter quelques touches électroniques à ses chansons. Pour Chris Olley, cette nouvelle tangente était tout à fait naturelle, puisque le groupe écoute beaucoup de musique électronique: entre autres, Aphex Twin, Chemical Brothers et Plastikman. D’ailleurs, le prochain album pourrait aller encore plus loin dans cette expérimentation. «Je pense que ce sera un disque de guitares plus «heavy», mais il y aura beucoup de beats par exemple… Nous utiliserons le côté accrocheur de la musique électronique.»

Même s’il pourrait être effectivement casse-gueule de vouloir se mettre continuellement la tête sur le billot, Chris Olley est, au contraire, emballé de pouvoir essayer des choses comme il le fait en ce moment. Le chanteur va même plus loin: pour lui, innover, expérimenter s’avère un des objectifs principaux de Six by Seven. «La quête du groupe, c’est de s’inspirer de ce qui se produit maintenant. On veut essayer d’incorporer des sons plus modernes, et c’est ce qu’on a fait sur The Closer You Get; et c’est ce qu’on fera sur nos prochains albums.»

Après avoir donné quelques petits spectacles pour les gens de l’industrie de ce côté de l’Atlantique, Six by Seven s’en vient ici dans l’espoir de conquérir un nouveau public. Et pour convaincre les gens, le groupe doit donner des dizaines de spectacles jusqu’à l’automne (avec une pause cet été pour participer à quelques festivals en Europe). Étrangement, Chris Olley avoue qu’il déteste se retrouver sur scène, préférant plutôt se cacher dans un studio pour travailler sur des chansons. «Ce n’est vraiment pas pour être sur une scène que j’ai commencé à faire de la musique, précise-t-il. Ce que j’aime, c’est la création!»

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