Le Off Festival : Système D
Le Off, comme il est désormais convenu de l’appeler, regroupe une portion importante du talent local. Normand Guilbeault en est l’instigateur. Ce n’est certainement pas la première fois qu’une telle initiative se produit et que ceux qui n’ont pas été retenus par le FIJM se mobilisent et se font un party.
Claude Côté
Question d’apporter une autre vision du jazz que celle offerte par la programmation du FIJM, et de demeurer objectif, il nous apparaissait normal de donner aux lecteurs un avant-goût d’un autre festival. Le Off, comme il est désormais convenu de l’appeler, regroupe une portion importante du talent local. Normand Guilbeault en est l’instigateur. Ce n’est certainement pas la première fois qu’une telle initiative se produit et que ceux qui n’ont pas été retenus par le FIJM se mobilisent et se font un party.
"L’idée, c’est de se prendre en main et de se faire plaisir, explique Guilbeault. Et surtout, de se donner de bonnes conditions de travail. Pour moi, de bonnes conditions, c’est jouer à des heures où l’on joue le jazz, c’est-à-dire tard le soir. Avec Le Lion d’or qui était prêt à nous accueillir, ça nous a motivés davantage. Cette initiative regroupe soixante-dix musiciens. C’est incroyable!"
Des noms? Guilbeault, pas peu fier, en dévoile un premier: Miroslav Vitous. "Il fait notre soirée d’ouverture avec Jean Vanasse; c’est assez capoté! Il va jouer un solo de contrebasse pendant une heure, pour ensuite faire tandem avec Vanasse et son groupe." Vous avez bien lu: un solo de contrebasse d’une heure…
Ce n’est que le début, puisqu’on retrouvera aussi Tom Gossage et son groupe, le quintette de Benoît Charest, Jean Beaudet et son trio. Le dimanche, on aura droit à une soirée de poésie avec Patrice Desbiens et plusieurs autres poètes (Pierre St-Jak assurera la direction musicale); on proposera aussi un trio Ellington avec Guilbeault, René Lussier et Robert Marcel Lepage…
Ajoutons le groupe montréalais FACT, Frédéric Alarie et son sextette, Daniel Thouin et son quartette, Joel Miller, Jean-François Groulx, François Marcaurelle, Dan Noseworthy, Tom Walsh, le groupe Evidence, l’hommage à Mingus (en octette) de Guilbeault, le groupe Réunion (Tanguay, Derome, Walsh… avec l’invitée Karen Young); et, pour conclure, le "quartetophone" de Pierre St-Jak.
"Ce sont des groupes qui méritent de jouer; et là, l’occasion est idéale", conclut Guilbeault. Il y a deux concerts par soir: le premier à 23 h, l’autre à 1 h du matin. Le prix des billets: quinze dollars.
Du 29 juin au 8 juillet
Au Lion d’or
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