Musique

Retour de son : Red Hot Chili Peppers et ciePapa Roach

Red Hot Chili Peppers et cie

Le 18 août, au Colisée

Y a des soirs comme ça, où tout le monde vire fou. Les milliers de chanceux qui étaient au Colisée pour le concert tripartite mettant en vedette Fishbone, Stone Temple Pilots et Red Hot Chili Peppers ont assisté à ce genre de soirée, électrisante du début à la fin.

Souvent, le groupe qui ouvre le bal fait office de figurant. Pas Fishbone. Six chansons ont suffi à cette formation funk-ska-punk pour faire sa marque. Tout le mérite revient à l’indomptable Angelo Moore, qui n’a pas hésité à rejoindre le public sur son terrain, traversant le parterre et grimpant les premières rangées des gradins. Son exemple à été suivi un peu plus tard par le chanteur de Stone Temple Pilots, Scott Weiland, qui s’est aussi offert un bain de foule au beau milieu d’une prestation particulièrement glam. L’omniprésent Weiland et son indéfinissable «danse du serpent» ont d’ailleurs compensé pour la musique un peu monotone de S.T.P.

Torse nu, comme il se doit, les Peppers ont ensuite offert une performance dynamique – parfois même chorégraphiée -, tout en enfilant les hits anciens et nouveaux: Scar Tissue, Give It Away et les incontournables Californication et Under the Bridge. Outre les acrobaties de Flea, dont le jeu demeure toujours aussi époustouflant, je retiens cette magnifique interprétation de Other Side, après laquelle le concert ne fut plus le même. Y a des soirs comme ça… * * *(A.V.)

Papa Roach

Le 22 août, à l’Agora du Vieux-Port

Après des Merry Makers en bonne forme, des Step Kings qui ont fait honneur à leur nom, se démenant comme des diables sur leur étonnant mélange de métal, hip-hop, punk et même ska sur fond hardcore, Papa Roach a pris d’assaut la scène vers les 21h30. Son rapcore, juste assez propre et mélodique pour être accrocheur, juste assez méchant et violent pour inciter au défoulement, a fait mouche une heure durant. Il faut dire que le jeune quatuor californien a su y faire: non seulement a-t-il servi un spectacle bien monté, mais il est parvenu à soulever presque l’entièreté de l’Agora tout au long de son répertoire, véritable tour de force quand on sait que près de la moitié de la foule ne s’était déplacée que pour entendre Last Resort, qui trône au sommet des palmarès alternatifs. Le dynamique et charismatique chanteur Coby Dick a bien fait patienter la foule, puis a entonné la fameuse pièce sur laquelle s’est close abruptement la soirée: lumière, musique de fond. Pas question de rappel ici. Mais personne n’a trouvé à rechigner. (N.H.)