Voïvod : Dernier chapitre
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Voïvod : Dernier chapitre

Deux tendances se dessinent en ce moment dans la carrière de Voïvod. La première est marquée par le renouvellement. La formation montréalaise vient de lancer l’album en concert Lives, se prépare à enregistrer un nouveau disque et amorce une courte tournée rafraîchie d’un tout nouveau set de chansons. La seconde tendance, elle, est marquée par la fin d’une époque. En effet, le prochain compact du band marquera le septième et dernier chapitre de l’histoire consacrée au  Voïvod.

Deux tendances se dessinent en ce moment dans la carrière de Voïvod. La première est marquée par le renouvellement. La formation montréalaise vient de lancer l’album en concert Lives, se prépare à enregistrer un nouveau disque et amorce une courte tournée rafraîchie d’un tout nouveau set de chansons. La seconde tendance, elle, est marquée par la fin d’une époque. En effet, le prochain compact du band marquera le septième et dernier chapitre de l’histoire consacrée au Voïvod. C’est toutefois sans tristesse que le batteur Michel Langevin et le chanteur-bassiste Éric Forrest (sans oublier le guitariste Denis D’Amour) ont signé les textes du nouvel album.

Mais avant d’entreprendre l’enregistrement du nouveau matériel en compagnie du réputé réalisateur Steve Albini (Big Black, Nirvana, Neurosis), Voïvod commence une courte tournée canadienne afin de promouvoir Lives. "Quand on a fait la tournée européenne le printemps dernier avec Therion, Lives était déjà disponible en Europe (sur Century Media). Il vient seulement de sortir en Amérique du Nord (sur Metal Blade Records), c’est pourquoi octobre sera consacré à une tournée canadienne. Cette série de concerts va d’ailleurs nous permettre de roder le nouveau set de chansons, en vue des spectacles qu’on va donner en Australie à la fin du mois", explique Michel Langevin.

L’intérêt de Michel pour le style de production d’Albini date déjà de plusieurs années. "Quand je lui ai finalement parlé, Steve m’a dit qu’il avait une copie de Nothingface (1989) chez lui et une cassette dans son auto!" raconte le batteur en riant. Cela dit, le trio ne l’a pas choisi parce qu’Albini était un fan mais plutôt parce que sa technique d’enregistrement va leur permettre de capter leur énergie live sur disque, un aspect qu’ils sont enfin parvenus à transmettre aux auditeurs sur Lives. "Habituellement, en studio, quand on enregistre les tracks, ça devient un peu stérile et, à la fin du processus, quand on fait le mixage, on se rend compte que ce n’est pas vraiment le son du band. On a donc décidé de revenir à la méthode d’enregistrement qu’on avait utilisée pour Killing Technology (1987) et Dimension Hatross (1988)" affirme Michel.

Le concept du septième chapitre de l’histoire du Voïvod est tellement parallèle à ce qu’a vécu le chanteur-bassiste depuis son accident, il y a un peu plus de deux ans, que l’écriture des textes en a été facilitée. "Le style d’écriture est moins proche de la science-fiction, ce qui était voulu. En gros, les textes racontent l’expérience d’Éric, du coma jusqu’à son retour sur scène", lance le batteur. Côté musique, il admet que les anciens réflexes sont toujours bien présents. "Cela dit, les prochains morceaux seront plus psychédéliques que Negatron (1995) et Phobos (1997). Ils me rappellent beaucoup la période Nothingface/Angel Rat (1991) mais en plus heavy", précise Michel. Heureusement, on ne devra pas attendre jusqu’à la parution du disque pour entendre les nouvelles compositions puisque le trio va nous en servir quelques-unes lors de son prochain spectacle. "On va les essayer parce qu’on est impatient de voir la réaction des gens. Les nouvelles chansons ont quand même un style qui se démarque pas mal des deux derniers disques. C’est plus groovy, moins carré, moins saccadé." Et on a bien hâte d’entendre ça.

Le 11 octobre
avec High on Fire
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