BaliMurphy : Prix à prendre
La formation belge BaliMurphy vient réclamer son prix Rapsat-Lelièvre dans le cadre de Coup de coeur francophone.
BaliMurphy a connu plusieurs vies. Née en 1999 à Bruxelles, la formation avait alors à son bord la chanteuse Marie Warnant, avant que celle-ci ne quitte le groupe en 2002 et ne vole de ses propres ailes avec le succès qu’on connaît. Un peu sous le choc mais déterminé à poursuivre sans pour autant changer son style, BaliMurphy se recentra, et c’est le guitariste Cédric Van Caillie qui prit principalement le relais au chant. "Ce fut douloureux comme une séparation de couple, parce qu’un groupe, c’est un peu comme un couple. Mais je tiens à dire que la séparation a été amicale", précise Cédric Van Caillie, joint alors qu’il se rendait en métro retrouver justement Marie Warnant, qu’il accompagne sur scène comme guitariste.
Inspirée autant par le folk et le rock que par la chanson française et ses multiples variantes – festive, de comptoir et réaliste -, la bande a fait paraître en 2004 un premier album, La Valise, suivi de L’homme descend du tram en 2006 et finalement du célébré Poussière en 2008. C’est ce disque qui a entre autres permis à BaliMurphy de se faire remarquer auprès d’un public plus large et de remporter le prix Rapsat-Lelièvre pour l’année 2010. Ce prix est attribué une année à un artiste belge et la suivante à un artiste québécois. "Ce prix démontre une certaine reconnaissance du milieu professionnel, ça donne une crédibilité à notre travail, fait remarquer Cédric. C’est un honneur pour nous!"
Mais ce qui a surtout permis aux musiciens de BaliMurphy de finalement rayonner chez eux en Belgique et à l’étranger, c’est le nombre de spectacles qu’ils ne cessent de donner et leur grande polyvalence sur scène. "En dix ans, on a évolué dans notre façon de composer, mais aussi dans les façons d’aborder les scènes, résume le chanteur et guitariste. Selon les lieux et les budgets, on peut se déplacer à quatre, cinq, six, voire douze! Forcément, les arrangements sont différents chaque fois. Mais peu importe la situation, on a toujours autant de plaisir à jouer sur scène."
C’est donc à six que la formation débarquera au Québec pour présenter les chansons de son album Poussière et mettre la main sur son précieux prix. "Ce qui est bien fait avec le Rapsat-Lelièvre, c’est que l’artiste belge vient chercher son prix au Québec et vice versa", rigole le musicien au bout du fil. "Accordéon, trombone, violon, piano, contrebasse, batterie, cajón… On a la chance d’avoir plusieurs musiciens multi-instrumentistes dans le groupe et on est très heureux de pouvoir tous les emmener au Québec!"
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