Au Centre culturel de l'UdeS : Diane Dufresne et Les Violons du Roy
Musique

Au Centre culturel de l’UdeS : Diane Dufresne et Les Violons du Roy

Il faudra un jour féliciter Diane Dufresne d’avoir su résister à la déferlante de disques de duos autocongratulatoires qui, ces dernières années, a emporté dans les caniveaux du mercantilisme plusieurs de ses contemporains masculins rendus complètement gagas par l’âge et/ou par la pile de factures à acquitter. Titulaire d’un des plus forts et des plus populaires répertoires au Québec, la Diva aurait pourtant très bien pu pousser la chansonnette avec quelques jeunes premiers, passer à la banque, puis réclamer son magot comme les Ferland et Dubois de ce monde.

La Chanteuse (pas) straight (pantoute) aura plutôt préféré s’arroger toute la liberté que lui confère son aura d’intouchable pour creuser le sillon de la véritable création sans se soumettre aux contingences du marché (elle plongea, par exemple, dans l’œuvre de Kurt Weill avec Yannick Nézet-Séguin et l’Orchestre métropolitain de Montréal). Au générique d’Effusions, rare album de morceaux originaux paru en 2007, apparaissait même le nom du parolier du dimanche Hubert Reeves. C’est ce genre de choix complètement saugrenus qui font la marque des véritables artistes.

Au jeu du concert rétrospective, Diane Dufresne n’allait bien sûr pas se contenter d’un banal groupe guitare-basse-batterie. Flanquée de nul autre que l’ensemble Les Violons du Roy, elle revisite à l’occasion d’une courte tournée Hymne à la beauté du monde, Oxygène et autres faits saillants de son best of, en plus de piger dans les chansons de monstres sacrés comme Alain Bashung (pour une intrigante relecture de Madame rêve). Le 12 janvier à 20h au Centre culturel de l’Université de Sherbrooke.