Nouvel album – et nom de scène – pour Geneviève Toupin : Willows : 1 600 kilomètres
Musique

Nouvel album – et nom de scène – pour Geneviève Toupin : Willows : 1 600 kilomètres

L’auteure-compositrice-interprète folk Geneviève Toupin y va d’un nom de plume — Willows — pour entamer un nouveau pan de sa carrière et livrer, du même coup, l’album le plus personnel de sa discographie.

1 600 kilomètres. C’est la distance qui sépare Willows, la ville baignée de soleil en Californie, de Willows en Saskatchewan, un village fantôme. Quelque part entre les deux, on retrouve la troisième Willows : Geneviève Toupin. «Ces deux paysages-là m’habitent et m’ont beaucoup inspirée», fait tout d’abord valoir l’artiste franco-manitobaine, abordant le fameux sobriquet, mais aussi le contenu intime de son œuvre. «Je trouve que ça marie bien mon écriture, mais aussi mes cultures francophone et anglophone; mes racines métis et les influences américaines, etc. Ça entame bien le dialogue, j’trouve. ”OK, Willows, c’est un mot en anglais, mais elle chante en français?” C’est qui je suis. Ça m’introduit bien, j’trouve!», ajoute-t-elle dans un éclat de rire.

De l’importance de se «dégêner»

Willows, l’album, fait notamment suite à The Ocean Pictures Project, un second disque en anglais et livré en 2012, ainsi qu’à la Tournée des cafés, une série de capsules web ou l’artiste revisite son matériel en compagnie d’invités de la trempe d’Antoine Gratton et Benoit Morier; qu’on retrouve — deux années plus tard — au sein de la nouvelle aventure de l’auteure-compositrice-interprète. «La tournée m’a ouverte à la collaboration», souligne-t-elle, avant d’assurer que «ce n’est pas que je n’étais pas ouverte à ça auparavant. Je crois que j’étais juste… trop timide pour le faire!» Puis, une pause et Geneviève précise sa pensée : «C’est difficile à expliquer. Pas que j’en doutais, mais la tournée m’a fait réaliser que j’étais… capable de collaborer. Des fois, quand t’as l’habitude de tout faire toute seule, c’est facile de demeurer là-dedans alors que ça fait du bien de travailler avec d’autres personnes.» D’où la réalisation signée par Geneviève, bien sûr, mais aussi la chanteuse et guitariste Émilie Proulx.

Avoir un flash

Bien que l’embauche de Proulx pourrait être d’une évidence pour les fans de Toupin — la première accompagne la seconde en concert depuis 2009 —, Willows l’a constaté beaucoup plus tard.

L’œuvre devait tout d’abord paraître l’année dernière avec une autre équipe de production, mais plusieurs raisons ont finalement repoussé le projet. Entretemps, Toupin composait toujours et se faisait inviter à participer à des vitrines enviables, dont la Bourse Rideau. «Comme je n’avais pas encore de disque, on s’est retrouvé à monter des arrangements des chansons avant de rentrer en studio tout en préparant le spectacle avec Émilie et Marianne Houle (Monogrenade)», résume Geneviève. «On était toutes les trois, ça cliquait au boutte et j’aimais la direction que ça prenait. J’ai eu un flash: la personne idéale pour réaliser ce disque avec moi était là tout au long! Pourquoi je n’y avais pas pensé avant?», se rappelle-t-elle, hilare.

Comme les pièces ont bien été rodées avant de finalement rejoindre le studio, l’essentiel de l’œuvre a été enregistré live alors que les voix ont été captées au même moment que les instruments les accompagnant. «Il n’y a pas eu de cut and paste», lance Geneviève avec une pointe de fierté. «Ça a été fait tel quel. Comme dans l’temps!»

Le concert sera donc fidèle à Willows alors que le premier trio derrière sa création le défendra sur les planches dans un contexte intimiste, mais aussi un brin virtuose, car ces musiciennes passeront d’un instrument à l’autre au gré des chansons. Pour le lancement, toutefois, Geneviève Toupin réunira tous ses collaborateurs sous les mêmes feux.

Lancement au  Verre Bouteille ce mardi dès 18h. Site officiel : willowsmusique.com

Album en écoute intégrale sur  Voir.ca!